Soit ces journalistes sont sous-informés, soit ils désinforment : ils ne font que commenter la réforme Borne qui consiste à allonger la durée du temps de travail, alors que la retraite par points n’était pas menacée en France. Il s’agit d’une victoire du noélibéralisme sur les travailleurs, et ces derniers ne pourront pas compter sur les journalistes, devenus de simples relais de la parole gouvernementale (et européistes), pour les défendre.
Avant d’en arriver là, les médias ont fabriqué un personnage fataliste, qui reprenait mot pour mot les éléments de langage venus des cabinets de conseil de l’Élysée et Matignon, une maison tenue par la très antisociale Élisabeth Borne.
Le type qui s’exprime est censé incarner le couillon moyen qui se plie aux injonctions néolibérales.
Ah… Ce monsieur est visiblement un intermittent du spectacle au service de la Macronie ! On le retrouve régulièrement sur toutes les chaînes et dans plusieurs métiers pic.twitter.com/ODVyyDRrnt
— A__SAMEDI (@_samedi_) January 10, 2023
Ces fameuses retraites, déjà correctement autofinancées, malgré un petit trou en 2030, n’avaient même pas besoin d’un prélèvement sur les superprofits, comme l’exigeaient les gauchistes.
Alors, quel est le plan du gouvernement Borne ? Réponse de Mélenchon, qui a souvent juste sur le social :
Notre système de retraite se trouve dans le viseur du gouvernement et des libéraux. Macron, Le Pen, Pécresse, Zemmour et consorts veulent nous faire travailler plus longtemps, sous prétexte qu’on vit plus longtemps. Or, c’est parce qu’on travaillait moins longtemps qu’on vivait plus longtemps ! Ils veulent aussi supprimer les régimes spéciaux. Qu’en serait-il de la diversité des situations, de la dangerosité des métiers et des inégalités entre catégories socio-professionnelles ? Sous couvert de simplification, « d’égalité », leurs réformes feraient donc travailler tout le monde plus longtemps et réduiraient les niveaux de pension.
Résumé : tous au boulot, et avec des boulots de merde, le plus longtemps possible ! On voit en Angleterre des gardiens de musée ou des vigiles de plus de 70 ans… Là-bas, plus un d’un million de plus de 65 ans travaillent encore, parce que leurs retraites sont insuffisantes. Et leur âge de départ à la retraite sera repoussé, à l’horizon 2044, jusqu’à 68 ans.
Et encore, c’est pour ceux qui dépassent les 65 ans ! Le député LFI Clémence Guetté révèle qu’à 65 ans, chez nous, un tiers des retraités sont déjà morts, généralement du fait de la pénibilité de leur passé professionnel. Le néolibéralisme va donc accélérer cette élimination sociale précoce.
On rappelle qu’en France, l’espérance de vie en bonne santé, celle qui compte, est de 64 ans pour les femmes et 62 pour les hommes. Bien sûr, aucun rapport avec la réforme Borne !
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation