C’est le 250e débat sur le thème peut-on rire de tout, mais sans Dieudonné, comme toujours. Et le 9 janvier 2023, c’est au tour de Philippe Caverivière, l’ex-auteur de Canteloup passé de l’ombre à la lumière des médias, d’être sur la sellette. Mais pas le siège éjectable.
Il passe au tribunal de Praud – qui n’est pas le pire dans le domaine médiatico-juridique – pour trois vannes sur Damien Abad, écarté du gouvernement après la révélation de ses agressions sexuelles. Or, Abad est handicapé et Caverivière l’a caricaturé dans sa chronique sur RTL en « pingouin qui a le barreau » (à 24’35).
« À ne pas confondre avec Damien Abad qu’on appelle le pingouin qui a le barreau, le pingouin parce que avec son pantalon qui est souvent sur ses chevilles, Damien a souvent la démarche cahotante de ces sympathiques oiseaux noir et blanc des contrées froides. »
Pascal Praud pense qu’on ne peut pas rire de tout, ni des handicapés ni de la pédocriminalité, et encore moins de la Shoah. C’est alors, à 31’35, que la Lévy se réveille.
Praud : Oui mais y a des domaines, je pense pas qu’on puisse rire de la Shoah, Philippe Caverivière.
Lévy : Eh ben vous vous trompez, justement. À mon avis, la Shoah c’est un bon exemple parce que précisément il y a beaucoup de blagues juives sur la Shoah. Je me demandais si vous faisiez, par exemple si vous osiez, mais ça pour d’autres raisons, faire des blagues sur les musulmans, et à mon avis, l’intégration d’un groupe, et notamment d’un groupe minoritaire à la cité, il se marque là-dessus, c’est-à-dire est-ce qu’on a le droit de se moquer de vous.
Eh merde, Pascal s’est couché pour rien ! Son commissaire politique a autorisé les blagues sur la Shoah (mais si on a la carte, hein).
Deux ans plus tôt, la Lévy évoquait la censure de la chaîne de Dieudonné sur YouTube : et là, elle se montrait moins conciliante.
« Pour l’humoriste, tous les chemins mènent au lobby que l’on sait et cette obsession est partagée par ses fans. »
Élisabeth est pour la liberté d’expression, mais c’est « l’interdiction » qui lui pose problème. Et c’est avec un vice consommé qu’elle botte en touche vers les GAFAM dans sa démonstration :
« Le plus important, c’est de savoir qui fixe la limite, qui fixe les règles et qui les fait respecter. »
« Ben c’est les plateformes, Facebook, YouTube et les autres », répond à toute vitesse l’animateur de Sud Radio. Erreur (ou mensonge) : ces plateformes obéissent aux injonctions de groupes de pression, et là on retombe sur Dieudonné.
Pour info, en octobre 2018 sur CNews, la même Lévy avait admis l’existence d’un lobby juif face à un coreligionnaire surexcité :
Bon, alors, Dieudonné a raison ?
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation