Kevin McCarthy, président de la Chambre des représentants des États-Unis.
Par Francesca de Villasmundo (Médias-Presse-Info) — Photo : Wikimedia Commons/United States Congress
Après une nuit de folie, quatre jours, 15 tours de scrutin, du jamais vu depuis 1859, et beaucoup d’incertitude, le républicain Kevin McCarthy, soutenu par Donald Trump, a été élu, dans la nuit de samedi à dimanche 8 janvier 2023, « Speaker » de la Chambre des représentants à minuit passé. Il est élu avec 216 voix, soit tout juste la majorité, contre 212 pour le candidat démocrate Hakeem Jeffries, et 6 « présents », élus qui ne sont pas prononcés.
Le blocage de l’élection par le Feedom Caucus composé d’une vingtaine d’élus trumpistes
L’accouchement de cette élection a été rude : le blocage d’une poignée d’élus trumpistes, alors que Donald Trump lui-même soutenait McCarthy, paralysait depuis mardi la chambre basse du Congrès américain. Ces opposants républicains, pour la plupart membres du Freedom Caucus (le groupe de la Liberté), ont bloqué l’élection de McCarthy pendant quatre jours. Leur obstruction leur a valu d’être surnommés « les vingt talibans », ou le Chaos Caucus. Ce blocage était sans précédent depuis le XIXe siècle.
Pour réduire la résistance de cette vingtaine d’opposants républicains et enfin prendre la tête de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy a dû accepter de rogner sur ses pouvoirs d’une façon inédite. Dès jeudi, il avait accepté la plupart de leurs revendications, notamment un changement de règles qui permettrait à un seul élu d’appeler à un vote de défiance pour évincer un président en exercice. Il aurait également accepté de permettre à un plus grand nombre de membres du Freedom Caucus de siéger au sein de la puissante commission du règlement de la Chambre, qui détermine si et comment les projets de loi sont soumis au vote. Il a aussi accepté de voter sur des projets de loi prioritaires pour eux, notamment la proposition de limiter la durée du mandat des membres et un plan de sécurité à la frontière. Mais ses adversaires ont continué obstinément à s’opposer à son élection.
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