La capitale absorbe les forces vives du pays, au détriment de l’homogénéité du territoire.
Prime à la vie au grand air… Le gouvernement japonais offrira à partir du printemps jusqu’à 1 million de yens (7 300 euros) par enfant aux foyers de Tokyo et sa grande banlieue s’ils déménagent dans une municipalité frappée par l’exode rural, a révélé la presse locale. Une mesure destinée à enrayer, voire renverser, le dépeuplement des campagnes vers la capitale. Tokyo n’a pratiquement jamais cessé d’absorber de nouveaux arrivants, même si leur nombre baisse année après année.
Cette disposition est en réalité le complément d’un programme à la même finalité, lancé en 2019, pour lequel les familles reçoivent 300 000 yens par enfant. Il n’a eu quasiment aucun effet incitatif : l’an dernier, seules 2 381 personnes l’ont utilisé, relève l’agence Kyodo. Celui-là sera-t-il plus efficace ? Sans doute pas. Les velléités de rééquilibrage de la population vers les campagnes ne datent pas d’hier. Mais le Grand Tokyo a plus de charme que de défauts.
En 1992, la Diète votait une loi censée promouvoir le déménagement ; trente ans plus tard, seule la petite Agence pour les affaires culturelles a accepté de partir pour la très attractive Kyoto.
C’est que la grande métropole mondiale, régulièrement en haut des classements de qualité de vie, n’a pas les travers (insécurité, saleté, pollution…) des villes comparables. Elle concentre l’activité économique du pays, faiblement concurrencée par Osaka ou Nagoya. Et le télétravail est trop marginal pour un retour à la campagne.
Il y a donc une solution assez simple pour aider les Japonais à inciter les Nippons à quitter massivement Tokyo. Il suffit qu’Anne Hidalgo soit maire de la ville pendant dix ans. Normalement, les Japonais partiront en courant dans leurs campagnes !
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