Avec l’accord tacite du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, le suprémaciste juif a orchestré une visite en guise de démonstration de force sur ce lieu saint ultrasensible de Jérusalem.
Le petit tour a duré un peu moins d’un quart d’heure. Escorté par la police, kippa blanche sur la tête, Itamar Ben Gvir est entré vers 7 heures du matin, mardi 3 janvier, sur l’esplanade des Mosquées de Jérusalem. Même si elle n’a pas déclenché les débordements que certains observateurs redoutaient, la venue dans ce lieu saint ultrasensible du nouveau ministre israélien de la sécurité nationale, premier acte du sixième cabinet Nétanyahou, investi le 29 décembre 2022, donne à cette coalition une tonalité résolument provocatrice.
Suprémaciste juif revendiqué, M. Ben Gvir, 46 ans, était déjà venu tester, en tant que militant puis député, le fragile statu quo qui régit l’esplanade des Mosquées, vaste complexe au cœur de la Vieille Ville de Jérusalem. Les musulmans le vénèrent comme le troisième lieu saint de l’islam tandis que les juifs le considèrent, sous le nom de mont du Temple, comme le site le plus sacré du judaïsme. M. Ben Gvir voudrait que ses coreligionnaires puissent y prier – seuls les musulmans sont autorisés à s’y recueillir, en théorie – et entend affirmer la souveraineté israélienne sur ce lieu où, selon la tradition, ont été édifiés les deux temples juifs de l’Antiquité, aujourd’hui détruits.
Conduite avec l’accord tacite du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, cette visite fait office de déclaration de politique générale pour le mandat qui s’ouvre. Itamar Ben Gvir avait annoncé son intention de pénétrer sur l’esplanade, dimanche. Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, avait mis en garde contre ce qu’il considérait comme un « prélude à une escalade ».
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