L’appel des résistants communistes : l’engagement antinazi des combattants de Stalingrad est plus actuel que jamais ! [80e anniversaire de Stalingrad – 4/02 – Paris ] — Léon LANDINI, Pierre PRANCHERE, Jean-Pierre HEMMEN, Hermine PULMERMACHER

L’appel des résistants communistes : l’engagement antinazi des combattants de Stalingrad est plus actuel que jamais ! [80e anniversaire de Stalingrad – 4/02 – Paris ] — Léon LANDINI, Pierre PRANCHERE, Jean-Pierre HEMMEN, Hermine PULMERMACHER

Un appel de vétérans et de résistants communistes : L’ENGAGEMENT ANTINAZI DES COMBATTANTS DE STALINGRAD EST PLUS ACTUEL QUE JAMAIS ! 80ème ANNIVERSAIRE DE LA VICTOIRE DE STALINGRAD, RASSEMBLEMENT à l’initiative du P.R.C.F., le 4 février 2023, Paris, Place de la Bataille de Stalingrad

Quand, prolongeant l’engagement antifasciste des Brigades internationales d’Espagne mises en place par le PCF à l’appel du Komintern, les militants communistes de France traqués à la fois par Vichy et par l’Occupant, engageaient la guérilla urbaine, impulsaient la grève patriotique des Mineurs du Nord et la Bataille du Rail, mettaient en place avec d’autres le Front National pour l’Indépendance et la Liberté de la France ou coorganisaient des Maquis de partisans harcelant l’Occupant, ces hommes et ces femmes issus pour l’essentiel de la classe ouvrière et de la paysannerie accomplissaient en conscience leur devoir patriotique ; pourtant, ils se sentaient le dos au mur tant il est vrai qu’au début de la guerre, le Troisième Reich et son « invincible » Wehrmacht semblaient irrésistibles. Et cela d’autant plus que de tous côtés, la trahison nationale courait au-devant de l’envahisseur nazi et que, en France même, l’oligarchie capitaliste qui, avant la guerre, déclarait ignoblement « préférer Hitler au Front populaire » menait contre le PCF interdit cette guerre sans merci qu’elle avait tant rechigné à mener contre les nazis. Or, à l’annonce de l’immense victoire de Stalingrad, véritable tournant stratégique de la guerre qui rendait définitivement l’initiative militaire au camp antifasciste, l’espérance changea de camp : nous, Résistants FTPF et FTP-MOI, eûmes dès lors la certitude que Hitler, Mussolini et tous leurs vassaux criminels seraient abattus, que le drapeau rouge frappé de l’emblème ouvrier et paysan flotterait tôt ou tard sur Berlin et que, de la sorte, pourrait enfin s’ouvrir pour notre peuple et pour tous les autres peuples d’Europe et du monde l’ère nouvelle de renaissance sociale et démocratique qu’annonçait, pour la France, le programme du CNR intitulé Les Jours heureux. C’est ainsi que, à l’issue de terribles sacrifices qu’avaient su consentir les FTPF et les FTP-MOI organisés par le PCF clandestin sous l’autorité de Jacques Duclos, de Benoît Frachon et de Charles Tillon, seront mis en place en 1945-47, période où les communistes Maurice Thorez, Ambroise Croizat, Marcel Paul, Laurent Casanova, François Billoux et Charles Tillon siégeaient au gouvernement et où Jacques Duclos présidait l’Assemblée nationale, la Sécurité sociale, les retraites par répartition, la généralisation des conventions collectives, les statuts du mineur et du fonctionnaire, la nationalisation d’EDF, de Renault, de la SNECMA, des Banques et des Charbonnages, sans oublier les comités d’entreprise et la première forme du SMIG : bref tout ce que les gouvernements maastrichtiens qui se succèdent en France sous diverses étiquettes détruisent méthodiquement depuis cinquante ans au nom d’une « construction » euro-atlantiste dirigée par Berlin, supervisée par Washington et portée par l’active collaboration d’une oligarchie « française » sans honneur.

Signez l’appel : Célébrons le 80e anniversaire de la victoire de Stalingrad, tournant de la Seconde guerre mondiale

Alors que le régime de Kiev encense le nazi génocidaire et massacreur Stepan Bandera, alors que nombre de régiments ukrainiens armés par l’UE-OTAN arborent odieusement des « runes » ou des croix gammées sur leurs armes, si ce n’est sur leur corps, alors que Washington et l’OTAN, suivis comme leur ombre par l’UE et par l’Allemagne capitaliste en plein réarmement revanchard, sacrifient la population ukrainienne pour tenter d’isoler la Russie et pour écraser sous les bombes depuis 2014 le peuple ouvrier russophone du Donbass, alors que l’empire euro-atlantique dirigé par Joseph Biden parade d’ores et déjà dans le détroit de Taiwan en menaçant l’intégrité territoriale de la Chine populaire et qu’il tente d’étrangler Cuba et l’ensemble des Etats progressistes latino-américains, alors que les hypocrites « défenseurs » atlantistes des « droits de l’homme » à géométrie variable n’ont cure de l’horreur quotidienne vécue par les peuples du Bahreïn, de Palestine, du Yémen, d’Egypte, de Turquie et d’autres Etats criminels vassaux des USA, nous, vétérans du combat antifasciste et patriotique, appelons à participer en masse au rassemblement du 4 février que le PRCF et la JRCF ont le courage d’organiser place de Stalingrad à Paris à l’occasion du 80ème anniversaire de cette victoire aussi importante pour l’histoire universelle que le furent la Bataille de Marathon dans l’Antiquité ou celles de Valmy et Fleurus sous la Révolution française.

Non seulement le rassemblement du 4 février sera l’occasion d’honorer cette « Russie soviétique » dont le Général de Gaulle déclarait à Moscou en 1944 qu’ « elle a joué le rôle principal dans notre libération », non seulement cette initiative nécessaire permettra de dénoncer la criminalisation paneuropéenne du communisme historique, laquelle permet de remettre en selle tous les nostalgiques de Hitler, Mussolini, Franco et autre Pétain, mais l’initiative du 4 février permettra aussi aux vrais amis de la paix, du progrès social et de la souveraineté des peuples, de dire ensemble, face aux enjeux brûlants de l’actualité :

Non à l’escalade de l’UE-OTAN contre la Russie, et au-delà d’elle, contre la Chine populaire, car tout cela mène de façon irresponsable à une Troisième Guerre Mondiale à dimension nucléaire menaçant la France de disparition et l’humanité d’extermination !
Oui à la dissolution de l’OTAN et, dans l’immédiat, à la sortie de la France de cette alliance dangereuse pour la paix mondiale,
Non aux livraisons d’armes atlantiques, européennes et françaises à Kiev ! Négociation et désescalade pendant qu’il en est temps,
Non à la destruction des conquêtes sociales, notamment des retraites solidaires, des indemnités chômage, des statuts, des conventions collectives de branche et des services publics, l’argent pour les retraites, les hôpitaux, l’école, le « produire en France », le logement social, les salaires et pensions, pas pour la guerre impérialiste ni pour les marchands de missiles !
Non aux sanctions inhumaines et à la mise en place inavouée d’une économie de guerre qui plongent de plus en plus de travailleurs dans la misère tout en gonflant indécemment les surprofits capitalistes !
Trop âgés pour être physiquement présents le 4 février place de Stalingrad, nous adjurons les jeunes générations de prendre notre relève : jeunes citoyens et camarades, soyez tous dignes des milliers d’entre nous qui, souvent même pas âgés de vingt ans, surent donner leur santé ou leur vie pour écraser le nazisme exterminateur. Soyez présents en masse, citoyens, citoyennes et camarades, le 4 février place de Stalingrad. Car ce jour-là, aucun militant communiste, aucun syndicaliste de lutte, aucun républicain attaché à l’indépendance de la France, aucun antifasciste conséquent, aucun citoyen épris de paix n’aura mieux à faire, s’il est physiquement valide, que d’être présent et d’amener avec lui ses parents, amis et collègues !

Tout pour le nouveau Front de la paix mondiale et de l’antifascisme ! Tout pour la victoire des peuples et du monde du travail !

Gratitude éternelle aux combattants de Stalingrad et honte aux infames dirigeants euro-atlantistes qui s’allient aux néonazis pour rétablir leur hégémonie européenne et mondiale chancelante !

Léon LANDINI, Pierre PRANCHERE, Jean-Pierre HEMMEN, Hermine PULMERMACHER

SIGNATAIRES :

LEON LANDINI, anc. officier des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’œuvre Immigrée, adhésion au PCF clandestin en 1942, Grand Mutilé de guerre du fait des tortures infligées par Klaus Barbie, Médaille de la Résistance, Officier de la Légion d’honneur, décoré par l’U.R.S.S. pour faits de Résistance, président du Pôle de Renaissance Communiste en France
PIERRE PRANCHERE, anc. maquisard des Francs-Tireurs et Partisans Français, Combattant volontaire de la Résistance, ancien dirigeant de la Jeunesse communiste (1943) puis du PCF, adhésion au PCF clandestin en 1945, ancien député communiste de Corrèze, ancien parlementaire européen, vice-président du PRCF
JEAN-PIERRE HEMMEN, directeur de la revue Etincelles, fils de Jean Hemmen (militant de l’Internationale communiste, organisateur émérite des Brigades internationales d’Espagne, Résistant français fusillé au Mont-Valérien). Vice-président du PRCF, Jean-Pierre Hemmen fut lui-même réprimé en 1957 pour avoir refusé de porter l’uniforme alors que l’OTAN s’était donné pour chef d’état-major l’ancien général nazi Speidel.
HERMINE PULVERMACHER, anc. agente de liaison des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’œuvre Immigrée, Chevalier de la Légion d’honneur au titre de la Résistance, Chevalier de l’Ordre national du Mérite, ancienne secrétaire générale durant trente ans du Groupe communiste à l’Assemblée nationale, membre du PRCF
Auxquels se joignent : Annie Lacroix-Riz, historienne, professeur émérite à l’Université Paris-VII, petite-fille de Déporté juif, membre du Comité central du PRCF ;Georges Gastaud, philosophe, militant du PRCF, fils de Raymond Gastaud, Résistant gaulliste décoré par la France, les Etats-Unis d’Amérique et la Pologne populaire ; Jany Sanfelieu, fille d’un combattant antifasciste de l’Armée républicaine espagnole, militante du PRCF ; Gilda Guibert, agrégée d’histoire, rédactrice-en-chef de la revue Etincelles, fille de Résistant FTP-MOI ; Jacques Delépine, Docteur- ingénieur, neveu de communistes résistants et déportés

Ainsi que :

Fadi Kassem, agrégé d’histoire, diplômé de Sciences politiques, secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en France
Gilliatt de Staërck, syndicaliste des transports, secrétaire national des Jeunes pour la Renaissance Communiste en France (JRCF)
Vincent Flament, secrétaire général du Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe

Signez l’appel en ligne

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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