La révolte des boulangers

La révolte des boulangers

Un jour, nous serons tous des Gilets jaunes

La boulangerie, en France, c’est comme l’église : elle est au centre du village, du quartier, c’est le point de ralliement d’à peu près tout le monde. On pourrait presque dire que la boulangerie, c’est la France. Au rythme où vont les choses, on pourra bientôt dire que la boulangerie, c’était la France.

Car aujourd’hui, le rouleau compresseur néolibéral, l’uberisation de l’économie et la tyrannie européiste détruisent mécaniquement le tissu économique de base, les petites unités de production de proximité au profit des groupes, des chaînes, de la fordisation du secteur. On voit effectivement surgir des pseudo-boulangeries qui bossent avec des centrales d’achat, qui font du fric avec un personnel tournant qui craque régulièrement, et qui est placé ici et là au gré des besoins.

Et n’oublions pas les supermarchés, qui font de la mauvaise baguette, mais à prix défiant toute concurrence. À l’arrivée, c’est l’artisan à l’ancienne qui souffre, la petite structure familiale qui disparaît.

 

Ces indépendants, écrasés de charges, ne font pas le poids face à Bercy, qui enfle pendant que les TPE maigrissent. La « crise » de l’énergie, qui fait partie du Great Reset, puisque l’indépendance énergétique de notre pays doit être abandonnée au profit d’hypothétiques sources d’énergie vertes (éoliennes sans vent ni branchements, panneaux solaires qui éclairent une lampe dans la maison), frappe durement les petites entreprises qui font du pain, des gâteaux ou du snack, une diversification qui a pourtant sauvé les marges : le Français va de plus en plus chercher son sandwich ou son menu chez le boulanger à la place du resto traditionnel du midi.

« 2023 va être catastrophique, je vous le dis, ça va être une mise à mort de nos entreprises »

Les boulangers sont actuellement un peu moins de 30 000, soit presque autant que le nombre de communes en France, mais l’explosion des factures d’électricité et l’inflation sur les produits alimentaires (farine, œufs, beurre) menace les plus fragiles d’entre eux. Il s’agit d’une restructuration qui ne dit pas son nom, à l’image de celle qui a touché la sidérurgie ou la chimie dans les années 80 : à la casse les canards boiteux ! Les pauvres et les vivoteurs, crevez !

Point de manif corporatiste chez les boulangers, qui n’ont pas compris qu’après les Gilets jaunes, ça allait être leur tour. Le réveil est tardif, mais la prise de conscience rapide, surtout devant les factures délirantes d’EDF et autres fournisseurs d’énergie.

Quand la souffrance se heurte à l’aveuglement…

Du côté du pouvoir, le déni est de rigueur, comme le souligne Asselineau. Le discours orwellien fait office de barrage contre le réel, et la cruche cynique Aurore Bergé illustre à merveille la déchirure entre le haut et le bas :

« Depuis 6 mois, les députés du groupe Renaissance ont une obsession, être utiles, vous être utiles. Protéger votre pouvoir d’achat, protéger votre accès aux soins, redonner tout son sens au travail dans notre société, aller plus loin face aux défis évidents de la question énergétique… »

 

Des millions de chômeurs seraient en train de crever de faim dans les rues qu’elle vanterait la start-up France et la gastronomie nationale ! Les macronistes nous vendent le travail, la croissance, la paix, les soins, alors qu’ils sont en train de les détruire sciemment. Du côté des soins, c’est pas mal non plus, les Renaissance font des miracles :

« Vendredi prochain Emmanuel Macron va prononcer un discours sur le thème de la santé »

La France prend l’eau de partout, et, comme nous l’avions prévu, les Gilets jaunes ne sont que le premier étage de l’éruption du volcan français. Quatre ans plus tard, ce sont les indépendants qui sont visés, et qui se retrouvent à endosser le gilet de la contestation.

La convergence des luttes, dont rêvent les gauchistes depuis toujours, est en train de se faire sous leurs yeux, mais sans eux. C’est la réponse sociologique à la violence mondialiste des employés nationaux de Schwab, qui ne cache même pas son projet de domination et de bouleversement du monde.

 

Si les petits producteurs avaient lu E&R au lieu de regarder BFM, ils auraient gagné 4 ans.

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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

À propos de l'auteur Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

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