#article préliminaire à la série sur le fonctionnement de l’opposition contrôlée
Préliminaire à la série ‘opposition contrôlée’
En tant que journaliste, ayant participé au comité directeur de plusieurs associations, dont Children’s Health Defense Europe, présidée par Robert F. Kennedy Jr, j’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de ‘résistants’ dans de nombreux pays. C’est pourquoi l’on me demande constamment si telle personne, tel mouvement, tel média fait partie de ce qu’on appelle l’opposition contrôlée. En général, la réponse est complexe, mais je commence toujours par dire que ‘toute opposition a vocation a être contrôlée’ et que parfois elle est même sciemment organisée. L’important est de toujours rester vigilant et lucide sur ses choix. J’ai finalement décidé de consacrer une série de lettres à ce sujet, car c’est une thématique assez large, avec beaucoup d’angles intéressant à aborder, et j’ai envie de partager mes perceptions, ainsi que certains exemples de ma propre expérience.
Et voilà qu’au moment où je commençais à rédiger un premier post sur le sujet, je tombe sur cet article d’Edward Curtin qui me semble parfait pour illustrer l’importance de la discussion. Il s’agit de la publication par le gouvernement Biden de 13 000 documents d’archive concernant l’assassinat de John Kennedy et de la manière dont ces informations sont traitées et orientées, notamment par Fox News, un média que l’on peut qualifier ‘d’opposition contrôlée’.
J’ai donc choisi de vous proposer la traduction de cet article paru hier, avec quelques commentaires personnels, comme préliminaire à cette série sur les différentes manières de contrôler les ‘résistances’ aux pouvoirs en place, notamment par les médias.
Contexte de l’article pour rappel :
Aux Etats-Unis, cela fait longtemps qu’une bonne partie de la population américaine partage l’opinion que les Kennedy, John le président et plus tard Robert, son frère, ont tous deux été assassinés par la CIA et qu’il s’agit d’un coup d’état. L’assassin du président Lee Harvey Oswald avait lui-même été supprimé deux jours plus tard par un nommé Jack Ruby. Des commissions d’enquêtes officielles ont eu lieu, mais l’on n’a finalement jamais incriminé personne. La thèse officielle n’a pas changé depuis 50 ans: les deux meurtres ont été commis par des tueurs fous isolés, circulez il n’y a rien à voir.
Je réduirai la CIA en miettes et les sèmerai au vent.
“Tucker Carlson et les révélations sur l’assassinat du président Kennedy”
J’attire l’attention des lecteurs francophones sur les points suivants:
- Tucker Carlson est un journaliste ‘pro-Trump’ parmi les plus ‘critiques’ du régime Biden, des mesures Corona, de la vaccination etc. Vous l’avez certainement vus dans des dizaines de videos de JT sous-titrées qui ont été partagées ces dernières années sur les réseaux sociaux.
- Fox News appartient au britannique Rupert Murdoch, le patron de News Corp l’un des plus grands groupes de communication de la planète. C’est l’un des plus pourris. La spécialité des Murdoch est d’avoir créé des ‘dossiers’ sur chaque personnage public, notamment par des écoutes téléphoniques illégales, de manière à pouvoir faire chanter n’importe qui n’importe quand. En 1998, lorsque les premières questions ont été soulevées par rapport à la sécurité des vaccins en lien avec l’autisme, c’est Murdoch qui a orchestré la monstrueuse campagne de diffamation contre le dr. Wakefield et ses collaborateurs. Son fils James Murdoch était entré au conseil d’administration de Glaxo Wellcome (GSK aujourd’hui) pour manoeuvrer l’affaire et protéger ainsi les intérêts de Big Pharma et du gouvernement. J’ai toujours cette ‘contradiction’ en tête quand je vois toutes les révélations sur les vaccins faites sur Fox News.
Traduction de l’article de David Curtin “Tucker Carlson and the JFK allegations’“, publié sur off-guardian, le 27 décembre 2022
Le 15 décembre, la nuit où l’administration Biden a publié certains dossiers confidentiels sur l’assassinat de JFK, tout en en retenant d’autres avec une excuse bidon, Tucker Carlson, l’animateur de la chaîne câblée la plus regardée aux USA, a prononcé un monologue sur l’assassinat de JFK.
Cela a suscité beaucoup de réactions.
Bien que je ne regarde pas l’émission de Carlson, j’ai reçu des messages de nombreux amis et collègues, des personnes que je respecte beaucoup, sur la grande importance de son monologue, et j’ai donc regardé cet épisode. Et puis je l’ai regardé de nombreuses autres fois.
Robert F. Kennedy, Jr un homme que je tiens en très haute estime, a tweeté que c’était:
le bulletin d’informations le plus courageux depuis 60 ans. Le meurtre de mon oncle par la CIA a été un coup d’État réussi dont notre démocratie ne s’est jamais remise. »
Bien que je sois tout à fait d’accord avec la deuxième phrase, j’ai pour ma part été déçu en écoutant le reportage de Carlson, pour ne pas dire plus. Cela m’est clairement apparu comme « une sortie limitée » (ndlt: a ‘limited hangout’, soit une révélation partielle, une demi-vérité…), telle que la décrit l’ancien agent de la CIA Victor Marchetti :
C’est du jargon d’espion pour désigner une astuce fréquemment utilisée par les professionnels du renseignement. Lorsqu’un secret ne tient et qu’ils ne peuvent plus s’appuyer sur une couverture bidon pour désinformer le public, ils admettent, parfois même volontairement, une partie de la vérité tout en parvenant à dissimuler les faits essentiels et préjudiciables de l’affaire. Le public, cependant, est généralement si intrigué par les nouvelles informations qu’il ne pense jamais à creuser plus loin ou à écouter attentivement.
Révéler ce que tout le monde sait déjà
(intertitre ajouté)
Carlson a sûrement dit des choses vraies et, comme mes amis et bien d’autres l’ont souligné, il a été le premier journaliste d’un média grand public à dire que « la CIA était impliquée dans l’assassinat du président ».
Mais « impliqué » c’est un terme typique pour un avocat, un expert en relations publiques ou la CIA elle-même, car cela peut vouloir dire quelque chose de significatif ou rien du tout. Ou un peu des deux. C’est très flou.
Et la source de Carlson était une source anonyme, quelqu’un qui, selon lui, « avait accès » aux dossiers JFK qui n’ont jamais été publiés. Or nous savons, bien sûr, que lorsque le New York Times et ses semblables citent des « sources anonymes », affirmant qu’elles leur ont dit ceci ou cela, cela fait sourciller les gens. Du moins ça devrait le faire.
Beaucoup savent que le NY times est un canal d’expression de la CIA. Pourquoi écoutent-ils alors Tucker Carlson comme si c’était un prophète, comme si un animateur de Fox TV (un chaîne qui appartient à Rupert Murdoch) qui est payé plusieurs millions de dollars était devenu le Julian Assange du journalisme mainstream?
Dans une interview radio de 2010, Tucker Carlson avait déclaré : « Je travaille pour Murdoch. Quoi qu’il me dise de faire, je l’exécute à 100% »
La question évidente est la suivante : pourquoi Fox News permettrait-elle à Tucker Carlson d’annoncer aujourd’hui ce que beaucoup entendent comme une nouvelle choquante sur l’assassinat de JFK ?
Laissez-moi revenir en détails sur ce que Carlson a dit.
Pendant cinq minutes du monologue de 7:28 minutes, il a dit des choses qui sont évidemment exactes : que Jack Ruby a tué Oswald et que l’affirmation selon laquelle ils ont tous deux agi seuls est bizarre et hors de question ; que la Commission d’enquête Warren était bâclée ; que la CIA a utilisé le terme « théorie du complot » en 1967 selon le livre de Lance De Haven-Smith, Conspiracy Theory in America ; que le psychiatre Louis Jolyon West, spécialiste du lavage de cerveau à la CIA, a rendu visite à Jack Ruby en prison et l’a déclaré fou, contrairement à toutes les autres évaluations de l’état mental de Ruby ; et que le House Select Committee on Assassinations (HSCA) de 1976 a conclu qu’il y avait probablement eu une conspiration dans l’assassinat du président.
Tout cela est vrai. En revanche, ce n’est absolument pas nouveau pour ceux qui se sont déjà penchés sur cet assassinat. Néanmoins, c’était peut-être une nouvelle information pour le public de Carlson et donc bon à répéter sur une chaîne de grande audience.
Une demi-vérité pour mieux cacher le reste
(intertitre ajouté)
Mais ensuite, dans les minutes suivantes – la partie clé de son reportage, celle qui a attiré toute l’attention – il a noyé le poisson.
Carlson a déclaré que ce jour-là – le 15 décembre 2022 – alors que tous les documents relatifs à JFK devaient être publiés, que certaines archives restaient toujours classées secrètes. « nous avons parlé à quelqu’un qui avait accès à ces documents de la CIA encore cachés. » Qui aurait un tel accès, et comment, n’est pas abordé, mais il est sous-entendu qu’il s’agit d’une source de la CIA, mais peut-être pas. C’est pour le moins étrange.
Carlson dit ensuite avoir demandé à cette personne : « La CIA a-t-elle eu une main dans l’assassinat de John F. Kennedy ? » Et la réponse a été « Je crois qu’ils étaient impliqués ». Carlson poursuit en disant : « Et la réponse que nous avons reçue était sans équivoque. Oui, la CIA était impliquée dans l’assassinat du président. »
Notez les mots « main », « croire », « impliqué », et ensuite « sans équivoque ».
« Avoir la main dans quelque chose » peut signifier beaucoup de choses et est très vague. Par exemple, devant sa femme, un homme dit à son ami : « J’ai mis la main à la préparation du repas de Noël. » Ce à quoi sa femme, en riant, répond : « Oui, il l’a fait, il a mis les serviettes sur la table ».
Comme l’a écrit le Dr Martin Schotz, l’un des chercheurs les plus perspicaces sur l’assassinat de JFK, dans son livre History Will Not Absolve Us : Orwellian Control, Public Denial, and the Murder of President Kennedy, « croire » en quelque chose est très différent de le savoir.
Parenthèse sur la croyance et la connaissance
Il est très important de comprendre que l’un des principaux moyens d’immobiliser politiquement le peuple américain aujourd’hui est de le maintenir dans un état de confusion dans lequel tout peut être cru mais rien ne peut être su, rien d’important en fait.
Et le peuple américain est plus que disposé à être maintenu dans cet état parce que connaître la vérité – par opposition à croire seulement la vérité – c’est faire face à un sentiment de terreur et ne plus pouvoir échapper à ses responsabilités. C’est précisément en passant de la croyance à la connaissance que le citoyen passe de l’irresponsabilité à la responsabilité, de l’impuissance et du désespoir à l’action, dans le but ultime d’être responsabilisé et confiant dans ses pouvoirs rationnels.
« Impliqué », comme le mot « main », peut signifier beaucoup de choses ; c’est vague, glissant, non définitif. C’est un mot utilisé par les chroniqueurs de la presse à sensation pour suggérer des scandales qui peuvent ou non être vrais.
« Sans équivoque » ne décrit pas précisément la déclaration de la source, qui était : « Je crois. » Sauf si l’on prend les croyances de quelqu’un comme une preuve de la vérité.
Notez que nulle part dans le rapport de Carlson, ni lui ni sa prétendue source ne disent clairement et définitivement que la CIA/État de sécurité nationale a assassiné le président Kennedy, alors que cela a été prouvé depuis longtemps par des preuves accablantes.
Il est courant de tourner autour du pot et d’inciter le public à penser que la prochaine révélation explosive sera décisive. Pourtant, aucune publication de documents n’est nécessaire pour confirmer que la CIA a tué Kennedy, un État sécuritaire ne vas de toutes façons pas s’accuser lui-même d’un tel complot.
Attendre les documents, c’est comme attendre Godot ; on promet la divulgation de preuves accablantes, la grande révélation, en on temporise en s’engageant dans un pseudo-débat sans fin. C’est faire le travail des tueurs à leur place. Et c’est assez courant. De nombreux auteurs « dissidents » bien connus continuent d’affirmer qu’il n’y a pas assez de preuves pour conclure que la CIA/l’État de sécurité nationale a tué le président.
Et cela vaut pour ceux qui remettent en cause l’histoire officielle. En outre, il y a beaucoup plus d’experts qui soutiennent qu’Oswald a agi seul, comme l’a conclu le rapport Warren et comme le claironnent les médias grands publics. Ce groupe est dirigé par Noam Chomsky, dont les acolytes se plient aux conclusions ignares de leur maître.
Alors, peut-être connaîtrons-nous la vérité en 2063?
Tucker Carlson
(intertitre ajouté par S.D.)
S’il est vrai que certaines personnes changent radicalement, mais dans le cas de Tucker Carlson, le journaliste le plus célèbre de Fox News, cela semble improbable. Il a défendu Eliot Abrams et fait l’éloge d’Oliver North ; il a soutenu les Contras contre les Sandinistes au Nicaragua ; il est allé au Nicaragua pour soutenir ces Contras ; il a dénigré le grand journaliste Gary Webb tout en défendant la CIA ; il a soutenu l’invasion américaine de l’Irak ; et bien plus encore.
Alan MacLeod a fait la chronique du passé de Carlson, y compris le travail de son père en tant qu’agent du renseignement américain en tant que directeur de l’Agence d’information américaine (USIA), l’organisme qui supervise les médias financés par le gouvernement, y compris Radio Free Europe/Radio Liberty, Radio et TV Martí et Voice of America – tous des organes de propagande américains.
On nous demande maintenant d’accepter que Carlson cherche à faire des révélations et à démontrer que la CIA est « impliquée » dans le meurtre de JFK. Pourquoi tant de personnes se laissent-elles convaincre par une telle rhétorique ?
Il ne fait aucun doute que toute miette de couverture médiatique nationale sur la CIA et l’assassinat par un acteur majeur du monde des affaires suscite une réponse enthousiaste de la part de ceux qui tentent depuis de nombreuses années de dire la vérité sur le meurtre de JFK. La première réaction est l’excitation. Mais de telles réactions doivent être tempérées par des analyses sobres de ce qui a été dit, et c’est ce que je fais ici. Moi aussi, j’aimerais que ce soit une percée, mais je pense que c’est toujours la même chose. Beaucoup de bruit pour rien. Une façon de continuer à favoriser l’incertitude, et non la connaissance, du crime.
Je vois cela comme une sorte de faux antagonisme, de la même manière que les démocrates et les républicains sont dépeints comme des ennemis mortels. Oui, il y a quelques différences, mais dans l’ensemble, ils forment un seul parti, le parti de la guerre, qui est d’accord sur les principes essentiels de la politique impériale américaine. Ils représentent tous deux les intérêts des classes supérieures et sont financés par elles. Ils travaillent tous deux dans le même cadre de référence. Ils soutiennent tous deux ce que Ray McGovern, l’ancien analyste de la CIA, appelle à juste titre le complexe Militaire-Industriel-Intelligence-Médias-Académie-Think-Tank (MICIMATT).
Si l’on demande à un croyant convaincu de la véracité du New York Times Corporation ou de NPR, par exemple, ce qu’il pense de Tucker Carlson, il le rejette généralement avec dédain, le considérant comme un charlatan de droite. Bien entendu, cela fonctionne à l’inverse si vous demandez aux partisans de Carlson ce qu’ils pensent du Times ou de NPR.
Mais pour ceux qui prennent du recul – et ils sont tous hors du courant dominant – une image différente émerge. Malheureusement, ils se font parfois avoir par des équivoques présentées en termes savants, quand ceux-ci font appel à ce qu’ils souhaitent entendre. C’est exactement ce qu’est un « limited hangout ». Piégés par quelques vérités réelles, ils mordent à l’hameçon de nuances dont on ne peut rien conclure.
Gauche contre droite, Fox TV contre le New York Times, NPR, etc. : Tout comme Dick Carlson, le père de Carlson, a dirigé la propagande radiophonique américaine à l’étranger créée par la CIA sous Reagan et George H. W. Bush, l’actuel directeur de National Public Radio, John Lansing, a fait de même sous Barack Obama.
J’ai détaillé ceci dans mon article, Will NPR Now Change its Name to National Propaganda Radio. Ces batailles de plumes sont un jeu destiné à créer la confusion et à brouiller les cerveaux.
Enfin, permettez-moi de mentionner une étrange « coïncidence ». Le 6 décembre au National Press Club à Washington, D.C., neuf jours avant la publication des dossiers partiels de JFK et le monologue de Tucker Carlson, la Fondation Mary Ferrell, une organisation consacrée à la recherche sur JFK, a fait une conférence de presse annonçant cette divulgation de documents comme la révélation prochaine ‘de nouvelles informations explosives sur l’assassinat de Kennedy’.
Le principal intervenant était Jefferson Morley, ancien journaliste du Washington Post et éminent chercheur sur l’assassinat de JFK, qui a poursuivi la CIA en justice pour justement obtenir des documents classés concernant Lee Harvey Oswald et l’agent de la CIA George Joannides.
Le 22 novembre, Morley avait publié un article intitulé « Yes, There is a JFK Smoking Gun » (JFK: oui il y a des preuves accablantes!). Il était sous-titré : « On le trouvera dans 44 documents de la CIA qui sont toujours « entièrement écartés ». Les documents auxquels il faisait référence concerneraient des contacts entre Oswald et Joannides durant l’été et l’automne 1963 à la Nouvelle-Orléans et à Mexico. « Ils [la CIA] menaient une opération de guerre psychologique, autorisée en juin 1963, qui a suivi Oswald de la Nouvelle-Orléans à Mexico City plus tard dans l’année », écrit Morley.
Eh bien, ces fameux documents « accablants » n’ont évidemment pas été publiés le 15 décembre. Pourtant le 20 novembre, puis à nouveau au National Press Club le 6 décembre, Morley a insisté sur leur importance en tant que preuve de l’implication de la CIA dans l’affaire Oswald (ce qui était évident depuis longtemps).
Morley a affirmé n’avoir jamais vu ces documents clés, mais attendre leur publication. Il a ajouté que même s’ils n’étaient pas publiés, cela lui donnerait raison. En d’autres termes, avec ce petit tour de passe-passe, il disait : le fait de ne pas divulguer ces pièces est aussi accablant que le fait de les rendre publics.
Mais, en même temps, il finit aussi par dire : « En ce qui concerne la question de la conspiration, la rétention massive de documents rend prématurée toute conclusion. L’opération non divulguée d’Oswald ne faisait pas nécessairement partie d’une conspiration. Elle pourrait indiquer une incompétence de la CIA, mais pas une complicité. Encore une fois, seule la CIA peut en avoir la certitude. » Donc, les preuves accablantes, le ‘smoking gun’ ou pistolet fumant, ne sont toujours pas là et les eaux de l’incertitude continuent de nous emmener vers un lointain futur.
Parler de L’incompétence de la CIA, pas la complicité. Bien sûr. Ils ne sont pas forcément complices.
Morley fait partie de ceux qui ne peuvent toujours pas dire que la CIA a tué le président. Tucker Carlson peut parler de son « implication » tout comme Morley. Nous avons besoin de plus d’informations, de plus de dossiers, etc. Mais même si nous les obtenons, nous ne saurons toujours pas. Peut-être en 2063.
Ma question pour Tucker Carlson : Qui était votre source anonyme ? Et votre source a-t-elle vu les documents qui n’ont jamais été divulgués ? A quels documents spécifiques faites-vous référence ? Et prouvent-ils que la CIA a tué Kennedy ou suggèrent-ils simplement une « implication » ?
Enfin, comme je l’ai déjà dit, même s’il existe depuis longtemps une montagne de preuves du meurtre de JFK par la CIA (et de RFK également, bien que cela ne soit jamais mentionné), de nombreuses personnalités continuent de faire comme s’il n’y en avait pas. Écoutez cet entretien vidéo entre Chris Hedges et l’ancien officier de la CIA John Kiriakou. Il y est question des agissements infâmes de la CIA.
Vers la fin de l’entretien (voir minutes 32:30-33:19), Hedges dit : « Je dois donc poser [puisqu’il doit répondre] cette question, car je sais qu’Oliver Stone est convaincu que la CIA a tué JFK… Je n’ai jamais vu de preuves à l’appui… » et ils se moquent tous deux de Stone comme s’il était l’idiot du village, alors qu’il en dit plus sur l’assassinat de JFK qu’eux deux réunis. A la fin Kiriakou rétorque qu’il n’a pas non plus’ vu de telles preuves’.
En conclusion: Tout cette « sortie limitée’” est une démonstration d’arrogance et de mépris. Critiquer la CIA afin de parvenir à la blanchir face à l’un de ses plus grands crimes : le meurtre du président John F. Kennedy. Voilà qui doit sortir tout droit du manuel de Chomsky!
Méfiez-vous des personnes qui tiennent un double langage et des jeux qu’elles jouent. On en voit de toutes les sortes.
(fin de la traduction)
Mon commentaire: J’espère que cet article fera réfléchir, pas tant sur l’assassinat de Kennedy, mais sur les raisons qui peuvent pousser un pouvoir à organiser ses propres voix d’opposition…on en reparle dans d’autres articles!
Source : La Lettre de Senta
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