L’Autorité des marchés financiers du Québec (l’AMF) ainsi que la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec (CDPDJQ) font-elles preuve d’un laxisme éhonté?
Depuis quelques années, Desjardins a versé dans l’exploitation de la crédulité de ses membres : celle d’un altruisme sans borne! Ainsi, au nom de la coopération envers les nécessiteux du système, Desjardins, nouvelle administration, fait preuve d’une générosité qui dépasse les limites du bon sens avec l’argent qui doit revenir aux membres. Pourquoi?
Le Mouvement Desjardins dans son entièreté devient de plus en plus une organisation philanthropique où les trop-perçus prennent des chemins officieux de l’entraide; dans le système coopératif érigé par Dorimène et Alphonse Desjardins au début du XXe siècle s’est installée graduellement une corruption qui fait de Desjardins une oeuvre de charité pour des organisations économiques qui manquent de liquidités.
C’est une pure perversion du coopératisme envers laquelle il est de plus en plus dangereux de s’offusquer tout simplement parce que plusieurs y trouvent de plus en plus leur intérêt financier personnel! La loi du silence s’installe et un laisser-faire vient empoisonner toute la société.
Je l’ai personnellement expérimenté auprès de mon « Groupe de simplicité volontaire de Québec » (GSVQ) auquel je suis membre en règle depuis février 2020, et qui a bénéficié en 2021-2022 d’une subvention en provenance de la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD). À la suite de ce « don » de la Caisse, et sans que les membres l’apprennent officiellement, la direction du GSVQ a cessé de réclamer la souscription annuelle à ses membres! De plus, une publicité de la Caisse est venue gangrener l’essence de notre organisation au sein même de notre journal semestriel, « Le Simplicitaire ».
Il est même possible que des élus de plusieurs niveaux de gouvernance du Québec profitent du « Desjardins philanthropique » : à la MRC de Maskinongé, la direction s’est prêtée à faire la promotion de Desjardins; un doute sérieux s’est installé. D’autant plus que lorsque les citoyens ont exprimé leurs légitimes soupçons, des colères immodérées de la part du préfet ont pu confirmer qu’il y avait là anguille sous roche! Il faut au moins le demander à celles et ceux qui doivent en répondre en toute honnêteté, car ces situations sont absolument inacceptables.
En 2009, l’AMF a été informée de l’utilisation de fiers-à-bras pour intimider les membres à la période de questions lors de l’assemblée générale annuelle de la Caisse Desjardins de Trois-Rivières; l’AMF n’a eu rien à redire à la suite d’une plainte formelle déposée auprès de l’ombudsman du Mouvement Desjardins. Comment interpréter un tel laxisme?
Quelques années plus tard (2018), la CDPDJQ fut expressément informée d’un abus de pouvoir contre la liberté de parole envers les membres des Caisses par les règlements de régie interne (RRI) 4.6 (saine conduite d’un membre) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION). Là aussi, cette commission québécoise n’a rien eu à redire malgré la présentation d’un dossier étoffé. Les banques menacent-elles d’exclusion leurs actionnaires qui posent des questions dérangeantes?
Le Québec bascule insidieusement dans une corruption systémique alors même que nos institutions démocratiques se taisent lamentablement en face du géant financier Desjardins qui sème la peur et la soumission. Le Québec recule et s’enlise affreusement par ce laxisme éhonté de nos propres élus et dirigeants rémunérés à la surveillance de malversations des sources de fonds de la « coopérative » Desjardins. Notre démocratie devient une autocratie, un totalitarisme, une dictature.
Les membres Desjardins et les citoyens de toute allégeance sont tenus à un « code de bonne conduite »; il n’est pas question d’en déroger et de mettre en doute ce code : c’est le « faites ce que je dis…, obéissez et taisez-vous»! Oser penser par soi-même est très mal vue. Si quelqu’un ose contester les bonnes intentions de l’altruiste coopérative financière, le courroux des élus autant de la fausse Coop que de nos institutions gouvernementales québécoises saura nous tenir silencieux. La connivence est manifeste, cousue de fil blanc!
Dorimène et Alphonse Desjardins ont été les précurseurs de la Révolution tranquille du Québec; malheureusement, Claude Béland et ses acolytes de la Fédération des Caisses de Montréal et de l’Ouest du Québec auront défiguré et dénaturé notre plus belle réalisation économique canadienne-française. Les citoyens du Québec sont maintenant à genoux devant ce géant financier, devenu faussement coopératif, altruiste et philanthropique.
Leurrer les peuples, d’une manière ou d’une autre, ne fait qu’un temps : au Québec, l’Église catholique s’est éteinte malgré sa puissance financière et ses cathédrales érigées partout sur son territoire; que deviendra ce Desjardins philanthropique d’ici peu?
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