Comment réagir en présence du danger, voire devant une menace à notre humanité personnelle et à une fin de notre existence ?
Voilà la principale question qui m’est venue à l’écoute du nouveau Avatar de James Cameron, La Voie de l’eau. Reconnaissons, en premier lieu, que c’est une production fantastique, conçue dans une technologie digitale, aux images magnifiques, enrichie d’une bande sonore exceptionnelle. C’est connu : James Cameron est un maître de l’image et de la mise en scène. Quant au message du film, il s’avère complexe et problématique.
Problématique ne signifie pas négatif ;pour une meilleure compréhension, j’aime bien me référer aux lignes du sujet de ce film. Et, croyez-moi, la bande sonore ne trompe pas.
Le film débute sur une séquence intitulée « Le bonheur est simple ». On nous présente une vie familiale tranquille. Une famille, une communauté, une société, bien sûr avec leurs problèmes, mais qui vivent, comme on dit au Québec « sans chicane et qui ne se prennent pas pour d’autres »…. Bref, une vie de paix et de sécurité, vie à laquelle aspire chacun d’entre nous.
Ce bonheur tout simple bascule lorsque confronté à des conflits déstabilisants. Certains de ces conflits proviennent de l’ordre spirituel ou de l’ordre économique, politique ou social. Les conflits atteignent tous les niveaux de la personne. De plus, si « l’autre » nous place en situation de conflit, c’est très souvent — à tort ou à raison — qu’il pense que c’est la meilleure solution pour lui-même. C’est principalement là la trame narrative du conflit entre les humains et les habitants de la planète PANDORA.
Trois résolutions
Toute mésentente appelle une résolution. James Cameron nous en propose trois :
— La première est celle de la famille : il ne suffit pas de s’emmitoufler dans le cercle chaud des gens qui nous aiment. Le film nous en démontre l’illusion.
— La seconde stratégie est celle de la l’exil. On peut l’appeler « la fuite au nom du Bien ». Dans le désir de protéger la vie, cette résolution exige l’apprentissage d’une nouvelle culture, un effort d’intégration et d’acceptation de la différence. Cela ne résout pas le problème.
— La troisième stratégie, très écologique, consiste à nous fier à la Nature qui résoudra tous les problèmes, dans les conditions les plus sûres. En attendant cela, rien ne change ou n’empire.
L’importance de la famille, la sauvegarde de la vie et de la nature me semblent des réalités majeures qui nous tiennent tous et toutes à cœur.
Changer les relations
Ce qui manque dans ce film, c’est l’appel aux changements structurels. On y remarque quelques aménagements temporels, passagers et raisonnables qui, à la longue, se révèlent déraisonnables.
Comme croyants, nous sommes interpellés par cette posture consistant à nous soumettre au fatalisme et à la décision humaine. Il est difficile d’accepter seulement la décision suivante : changer notre posture intérieure, ou changer le lieu de notre habitation, de notre travail. Il y a des moments où il faut s’appliquer à recréer le monde à l’extérieur de nous (ne pas juste faire des travaux cosmétiques), sans négliger notre monde intérieur.
Dans le meilleur des cas, James Cameron propose, si je m’en tiens aux images de ce film, de déménager de la forêt à l’eau, mais je n’y trouve pas d’appel aux changements de relation entre les êtres d’une manière fondamentale. Cette réflexion, espérons-le, se manifestera dans les films suivants… En effet, avec impatience nous attendons Avatar 5 en 2028.
Il ne s’agit pas de nier les réalités, mais de leur accorder une importance relative. Quant à moi, je retiens cette parole de Jésus : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. » (Mt 6, 33).
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Source : Lire l'article complet par Le Verbe
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