Les parlementaires européens ont aussi décidé de suspendre tous les travaux sur les dossiers législatifs relatifs au Qatar, se disant « consternés » par les actes de corruption et de blanchiment d’argent présumés. Sont concernés en premier lieu les travaux concernant une libéralisation des visas pour le Qatar et le Koweït ainsi qu’un accord sur l’aviation.
Le Qatar, qui « rejette fermement » les accusations dont il fait l’objet, regrette « les jugements fondés sur les informations inexactes révélées par des fuites sans attendre la conclusion de l’enquête ». (Orange)
Les leaders de l’UE ont voulu se faire une petite opération « mains propres » à bon compte sur le dos d’Eva Kaili et des Grecs, histoire de faire oublier l’énorme corruption du gang Leyen avec le Big Pharma et l’OTAN, soit l’Empire.
Manque de pot pour ces européistes, le Qatar ne se laisse pas faire (voir ci-dessous la déclaration du diplomate qatari) et envoie un passing shot sur le terrain énergétique, en menaçant les contrats gaziers passés avec certains pays de l’UE qui n’ont désormais plus accès au gaz russe.
« La décision d’imposer au Qatar une restriction aussi discriminatoire, limitant le dialogue et la coopération avant la fin de la procédure judiciaire, aura un impact négatif sur la coopération régionale et mondiale en matière de sécurité, ainsi que sur les discussions en cours sur la rareté et la sécurité énergétiques mondiales »
Récemment, les Allemands ont été signer un contrat avec les Émiratis (EAU) pour remplacer leur approvisionnement de Russie. Cependant, cet apport de gaz liquéfié (qui demande en outre la construction d’un terminal) ne représentera qu’une journée d’approvisionnement en gaz russe passant par Nord Stream 1…
Plus important était le deal en cours avec les Qataris.
Le chancelier Scholz a mis du temps à trouver un terrain d’entente avec les Qataris, qui ont réussi à lui imposer un contrat sur le long terme. De son côté, TotalEnergies a conclu un gros deal avec Doha pour le développement de l’immense champ gazier de North Field South.
Les Français, avec la Borne et son troupeau de ministres, ont auparavant été draguer les Algériens.
Décidément, les sanctions, c’est pas le fort de l’UE
Avec l’entité européenne, tout finit toujours par merder quand elle veut lever la voix. Et puis le Qatar n’est plus le petit pays qui se fait gronder comme ça par la grande Europe : depuis sa Coupe du monde réussie, nanti de ses immenses réserves de gaz et de soft power, l’émirat se sent de punir celle qui a voulu punir les Russes.
Décidément, dans le monde dit démocratique, pour paraphraser Hanouna, tout part en cacahuète.
Pour dire la vérité, car nous ne sommes pas des enfants, évidemment que le Qatar s’achète des soutiens en Europe et dans le monde, c’est la diplomatie du gazodollar et c’est pas pire que la diplomatie de la canonnière utilisée par les USA.
L’Europe, elle, hypocritement, faire croire qu’elle a une diplomatie des droits de l’homme, tout en foutant en l’air les économies et les systèmes sociaux des pays qui la composent !
Elle incarne en réalité l’impitoyable diplomatie des multinationales et du profit, ou plutôt du profit des multinationales, au détriment du profit des peuples. Relisez Kropotkine, ou E&R PACA.
Quand l’Europe aura une des frontières qui ne soient pas celles de Soros, une défense qui ne soit pas celle de l’OTAN et une politique de santé qui ne soit pas celle du Big Pharma, alors oui, elle pourra parler légitimement de droits de l’homme.
Pour info, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a refusé un droit de réponse de l’émirat face aux députés européens. Pendant ce temps, Leyen court toujours.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation