Ayant fait des études d’archéologie dans des universités anglo-saxonnes et françaises, je peux clairement confirmer que ce n’est pas une omerta qui frappe l’archéologie, c’est plutôt le syndrome de la tour d’ivoire, l’aveuglement du carriérisme académique (universitaire).
Hancock est un journaliste à la base, il est souvent largué, oui, mais pas plus que les archéologues, dur à croire pour certains ! Il ramène souvent le problème à lui même, au détriment de CERTAINS de ses arguments.
Comme en toute chose, nous avons ici du gris, ce n’est pas tout blanc ou tout noir… Les archéologues sont rarement des chercheurs, des gens qui posent des questions, ils sont conformistes, et se rangent dans la file qui mène au sentiment d’appartenance et d’importance sociale. Les journalistes eux, n’ont pas la formation et le bagage technique.
L’histoire de l’archéologie met en avant la connexion entre le dogme scientifique général : l’église puis darwin, puis le néo-darwinisme, et l’orthodoxie archéologique, qui évolue toujours en retard, en fonction des évolutions des vraies sciences qui l’entoure, les sciences dures.
Ceci étant dit, les modèles archéologiques sont évidemment faux par nature, puisque voués à changer petit à petit jusqu’à être méconnaissables. Le concept de civilisation à trop souvent été rattaché à celui de l’écriture, mais pourtant les sociétés humaines existent en tant que telles depuis la nuit des temps, pas quelques milliers d’années, mais cent fois plus. Simple constat, la continuité des plus vieilles cultures et tribus (Afrique / Australie) est déjà acceptée comme étant de l’ordre de dizaines de milliers d’années. On ne peut pas connaître les pensées de nos ancêtres avant qu’ils ne les mettent par écrit, cela ne veut pas dire qu’ils ne pensaient pas.
Pour ceux qui disent, mais alors où sont les preuves matérielles de ces sociétés ? il faut répondre : apprenez les principes de la taphonomie, après on verra : le plus vieil objet, ou os, ou autre, trouvé en fouillant, ne sera jamais le plus vieux qui ait jamais existé. C’est pourquoi les dates reculent, et reculeront encore et encore. Cependant, de nombreux types d’artefacts peuvent difficilement être préservés des dizaines ou des centaines de milliers d’années, rajoutez à cela les fluctuations climatologiques importantes qui ont surement déplacés des peuples entiers au cours des cycles de glaciations (variation du niveau de la mer etc), et vous n’avez plus grand chose, quelques pièces du puzzle.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation