La diplomatie chinoise n’a pas laissé sans commentaire la déclaration du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, qui au début du Sommet États-Unis-Afrique a accusé la Chine d’agir d’une manière qui « n’est pas toujours transparente », ce qui « crée des problèmes qui finiront par déstabiliser » la région.
« Les États-Unis doivent respecter les aspirations du peuple africain et prendre des mesures concrètes pour faire progresser le développement de l’Afrique, au lieu de s’acharner à salir et à attaquer d’autres pays », a déclaré Wang Wenbi, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Partenariat sino-africain
Le diplomate a souligné que la Chine était « un bon ami, partenaire et frère de l’Afrique » et que la coopération entre la Chine et le continent était « équitable, gagnant-gagnant, honnête et fructueuse ».
« Nous espérons également que les États-Unis verront la coopération sino-africaine avec un esprit ouvert. L’Afrique n’est pas un terrain de lutte pour la rivalité entre grands pays, encore moins la cible de tactiques musclées de la part d’un pays en particulier ou d’un peuple en particulier. Les pays et les peuples africains ont la sagesse et la capacité de choisir des partenaires de coopération qui peuvent aider à faire avancer les intérêts africains », a-t-il ajouté.
D’après lui, le développement de l’Afrique est « la responsabilité commune de la communauté internationale ».
Par cette raison, Pékin est toujours « heureux de voir l’Afrique diversifier ses partenaires de coopération ».
« Nous nous félicitons d’une plus grande attention internationale et d’investissements en Afrique, y compris de la part des États-Unis, ainsi que d’une coopération avec l’Afrique qui est réellement sur un pied d’égalité et mutuellement bénéfique », a-t-il souligné.
Moscou surveille le sommet
Le sommet États-Unis-Afrique qui se tient entre le 13 et le 15 décembre à Washington a réuni les représentants d’une cinquantaine de pays.
Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères a indiqué lundi à Sputnik que Moscou surveillerait de près le sommet. Dans le même temps, il a indiqué que cette rencontre ne pourrait pas nuire aux liens entre la Russie et les pays du continent.
Gerald Horne, professeur d’études afro-américaines à l’université de Houston, a également expliqué à Sputnik que le sommet en question est « un signe de désespoir » des États-Unis face au rapprochement entre la Chine et l’Afrique.
source : Almanar
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