Little pharma
On savait que l’Ordre des médecins et celui des pharmaciens manquaient d’humour, qu’ils étaient confits dans le formol de leurs certitudes dépassées, certitudes médicales et politiques (étrangement) mêlées. Pas de surprise de ce coté-là, donc : la pharmacienne qui avait affiché un message légèrement humoristique, disons moitié vrai moitié drôle, s’est vue convoquer par le Conseil de l’Ordre des pharmaciens pour ce défi au ministère de la Vérité covidique.
« Je suis vaccinée quatre fois, je ne suis pas contre le masque, pas contre le vaccin mais maintenant qu’on a fait le job, laissez les gens vivre. (…) Il faut laisser un peu les gens vivre leur vie. S’ils veulent faire une nouvelle dose, c’est à eux de décider. S’ils doivent mettre le masque, c’est à eux de voir. Laissez les gens, ne les infantilisez pas. C’est tout le message que je porte. » (Ève Khalatbari, la pharmacienne sur BFM Lyon)
« Un nouveau variant arrive, il va choquer le monde. Il s’appelle vérité 2 »
« Je pense que c’est plutôt une maladresse d’écrire ça. Je ne sais pas ce qu’elle a écrit la veille, je ne sais pas ce qu’elle va écrire demain. (…) Il faut avoir un message clair, qu’il y a un virus et qu’on doit faire tout ce qu’il faut pour l’éliminer et pour protéger notre population. » (Didier Vieilly, vice-président du Conseil de l’Ordre des pharmaciens d’Auvergne-Rhône-Alpes)
Tout mon soutien à déclare Madame Eve K., pharmacienne à Lyon, convoquée devant le Conseil de l’Ordre des Pharmaciens pour ce message sur sa vitrine.
Qui est gêné par le variant de la vérité ? pic.twitter.com/lMdhSYt1Ht— Brice (@BriceOf_Lyon) December 9, 2022
En France, le dazibao est interdit, l’expression directe présente un danger pour la propagande officielle, dont on rappelle le contenu, de la voix même du ministre de la Destruction de la santé publique, François Braun :
Si on écoute ce sympathique monsieur, qui vient d’on ne sait où, il faudra se faire injecter un liquide inconnu dans le corps deux ou trois fois par an pour être un bon citoyen, ce qui donne immédiatement envie d’en être un mauvais, et de stopper l’hémorragie d’argent public au profit du Big Pharma et au détriment de l’hôpital public et de la médecine de ville, un peu dévalorisée. On n’oubliera pas que ces milliers de médecins n’avaient pas eu le droit de soigner les Français atteints de l’étrange grippe wuhanaise en 2020… Ils réclament une revalorisation du tarif de base.
Lancés sur les réseaux sociaux par le collectif Médecins pour demain, de nombreux professionnels devraient fermer leurs cabinets les 1er et 2 décembre. Ils demandent une revalorisation du tarif des consultations de 25 à 50 euros. pic.twitter.com/VZ4sbMnkfe
— Le Figaro (@Le_Figaro) November 30, 2022
Profitons-en pour diffuser ce constat lucide sur le soin français et son délitement :
Pas assez de médecins, un hôpital qui se délabre sous les coups de boutoir du néolibéralisme d’État, des ministres mouillés jusqu’au cou dans des liens d’intérêts avec le Big Pharma, une population maltraitée, menacée, tabassée…
La France est malade, mais malade de sa tête. C’est la tête qui déconne, pas le corps social. Les ennuis de la pharmacienne lucide ne changeront pas cette réalité. On finira sur une note d’humour avec le triste spectacle de la presse locale, Le Progrès pour ne pas le nommer, qui a osé le magnifique :
Pub des labos Deray !
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation