par le Général Dominique Delawarde
Saxo Bank est une banque d’investissement danoise fondée en 1992, spécialisée dans l’investissement et le trading en ligne.
Chacun le sait, le Danemark est un pays de l’OTAN qui s’est toujours montré en pointe pour participer aux aventures militaires initiées par les USA. C’est un pays où la diaspora néoconservatrice et mondialiste anglo-saxonne dispose, depuis fort longtemps, de relais parmi les plus loyaux et les puissants de l’UE. Pour autant, c’est aussi un pays où l’honnêteté, la transparence, et la franchise sont érigées en vertus cardinales et où la triche et le mensonge sont bannis de la vie politique et sociale. La duplicité observable dans le monde anglo-saxon n’y a donc pas droit de cité.
Comme toute banque d’investissement, Saxo Bank cherche à anticiper sur les événements à venir pour conseiller au mieux ses clients investisseurs. Elle publie chaque année en décembre ses prévisions pour l’année suivante. Ce sont des scénarios dont les chances de survenir sont jugées sous-estimées par les investisseurs et qui pourraient provoquer « une onde de choc » sur « les marchés » ou « dans les cultures politiques et populaires », précise la banque danoise.
Pour 2023, voici les dix prévisions choc qui pourraient (ou non) se réaliser. Les amateurs de détails pourront se référer à cet article de « Capital ».
***
Cadre général : Nous entrons dans une économie de guerre mondiale : toute croyance en un retour à la dynamique désinflationniste d’avant la pandémie est impossible.
1. Démission d’Emmanuel Macron et arrivée au pouvoir de Marine Le Pen en France
« Contourner les législateurs par une utilisation excessive du 49-3 ne peut être une façon de gouverner dans une démocratie », juge Saxo Bank. « Face à la perspective de difficultés tout au long du second mandat présidentiel et à celle d’un échec à faire passer sa réforme des retraites, Emmanuel Macron pourrait décider de démissionner début 2023, à la surprise générale. Une démission qui ouvrirait la porte de l’Élysée à la candidate d’extrême droite, Marine Le Pen », selon la banque danoise.
2. Les banques centrales échouent à faire refluer suffisamment l’inflation, l’or s’envole à 3000 $ l’once en 2023
3. Décision de créer des Forces armées de l’UE pour 2028.
4. Prenant la tête de la course à la politique climatique la plus agressive, un pays accepte d’interdire toute production de viande d’ici à 2030.
Le nom du pays n’est pas cité par Saxo Bank, mais les gouvernements au comportement suicidaire ne manquant pas en UE, il n’est pas improbable que la gouvernance visée soit celle d’un des pays de l’UE situé quelque part au Nord Est de la France ….
5. Le Royaume-Uni organise un référendum sur « l’UnBrexit » fin 2023
« Au milieu de la ruine économique, les sondages (…) indiquent que le bien-fondé du Brexit est remis en doute. Sunak finit par céder et déclenche des élections ». Après une démission de Rishi Sunak, un gouvernement travailliste pourrait finir par « accéder au pouvoir, en promettant un référendum sur « l’UnBrexit » pour le 1er novembre 2023. Le vote ReJoin (réintégrer l’UE, NDLR) l’emporte. »
6. Un contrôle généralisé des prix est introduit pour limiter l’inflation officielle
« Presque toutes les guerres ont entraîné un contrôle des prix et un rationnement, apparemment aussi inévitables que les victimes de guerre. L’année 2022 a également vu des initiatives précoces et désordonnées pour gérer l’inflation (comme les taxes sur les bénéfices exceptionnels des entreprises du secteur de l’énergie, NDLR) », relève Saxo Bank, pour qui « dans une économie de guerre, la main du gouvernement s’étendra impitoyablement tant que les pressions sur les prix menaceront la stabilité ». Les responsables politiques pensent que la hausse des prix est en quelque sorte le signe d’une défaillance du marché et qu’il faut intervenir davantage pour empêcher l’inflation de déstabiliser l’économie, voire la société.
7. L’OPEP+ (OPEP, Russie et autres alliés) et Chindia (Inde et Chine) quittent le FMI et acceptent de commercer avec un nouvel actif de réserve
Conscients de la militarisation continue du dollar par le gouvernement américain, les pays alliés non américains s’éloignent du dollar et du FMI pour créer une union internationale de compensation (UIC) et un nouvel actif de réserve, le Bancor, « pour faire un pied de nez aux pratiques des États-Unis en tirant parti de leur pouvoir sur le système monétaire international », imagine Saxo Bank. En réaction, les banques centrales des pays non alignés « réduisent considérablement leurs réserves en dollar, les rendements des obligations du Trésor américain s’envolent et le dollar chute de 25% par rapport à un panier de devises échangées avec le nouvel actif », élabore la banque danoise.
8. Le Japon fixe la parité USD/JPY à 200 pour assainir son système financier
9. L’interdiction des paradis fiscaux tue le capital-investissement
10. Une coalition de milliardaires pourrait créer un « projet Manhattan » colossal pour l’énergie
***
Les prévisions concernant le cadre général et les points 2, 6 et 7 évoqués ci dessous semblent déjà en cours de réalisation avancée. Saxo Bank ne court pas grand risque de se voir démentie.
La réalisation des prévisions 3, 4 et 9 me semble beaucoup moins probable dans un contexte de tensions inter étatiques au sein de l’UE et de tensions sociales au sein de chacun des pays membres de l’UE.
Le lecteur notera que toutes les prévisions évoquées par Saxo Bank vont à l’encontre de l’ordre économique ancien établi à Bretton Woods et auquel s’accroche l’occident global auquel cet ordre profitait.
L’opération spéciale russe en Ukraine, les sanctions boomerangs des occidentaux et la gestion calamiteuse de l’épidémie de COVID 19 par ces mêmes occidentaux avec les stratégies du « tout vaccinal » et du « quoiqu’il en coûte » vont probablement précipiter la survenance de certains de ces scénarios.
Général Dominique Delawarde
Adblock test (Why?)
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International