Par Tom Luongo – Le 4 novembre 2022 – Source Gold Goat’s N Guns
Vous m’avez tous entendu déblatérer sur le « deux temps straussien« , qui n’est rien d’autre qu’une reprise de la dialectique hégélienne.
Voici la définition officielle :
Une méthode d’interprétation, utilisée à l’origine pour relier des entités ou des événements spécifiques à l’idée absolue, dans laquelle une proposition affirmable (la thèse) est nécessairement opposée à une proposition tout aussi affirmable et apparemment contradictoire (antithèse), la contradiction mutuelle étant réconciliée à un niveau supérieur de vérité par une troisième proposition (synthèse).
En politique moderne, elle est utilisée pour créer une fausse réalité en affirmant quelque chose qui est partiellement vrai (au mieux) ou une vérité que vous avez vous-même créée en tant que personne au pouvoir.
Dans le cas présent, il s’agit d’une crise énergétique fabriquée de toutes pièces en Occident.
Afin de voir le deux temps straussien, vous devez travailler à rebours. Ce processus n’est pas une déduction a priori ou une forme exhaustive de journalisme d’investigation.
Il s’agit plutôt d’une conclusion inductive basée sur la prise de conscience des motivations des personnes au pouvoir et sur la manière dont elles conduisent une masse de personnes à une conclusion préétablie. En d’autres termes, il s’agit d’un post schizophrène.
Disons que votre objectif est de légitimer la prise de contrôle d’une industrie par l’État, ou de faire un pas de plus vers la prise de contrôle par l’État. Utilisons le pétrole et le gaz pour la leçon d’aujourd’hui.
La première chose que vous faites est de fabriquer une crise qui va perturber l’approvisionnement du produit que vous voulez contrôler. Dans ce cas, cela a commencé avec le COVID-19, qui a perturbé bien plus que le secteur de l’énergie.
Plus de 2 millions de barils par jour de capacité de raffinage ont été perdus dans le monde entier grâce au COVID-19. Compte tenu de l’hostilité actuelle à l’égard des nouvelles raffineries (nous y reviendrons), ces barils ne reviendront pas.
N’oubliez pas que pour un « deux temps straussien » de cette ampleur, vous devrez laver le cerveau et/ou enfumer deux générations entières pour qu’elles se détestent elles-mêmes parce qu’elles sont riches, gaspilleuses, gâtées, vivantes ou pire, tout simplement blanches.
Ainsi, elles sont déjà prêtes à haïr toutes les choses en jeu ici – le capitalisme, le pétrole, les banques, les vieux hommes blancs (riches ou pauvres) – et à faire enrager vos idiots utiles en poussant leur emprise déjà ténue sur la réalité jusqu’au point de rupture.
« Je ne peux même pas…. »1 n’est pas la phrase la plus souvent prononcée sur Tik-Tok pour rien.
C’est la partie Thèse.
Donc, quand la crise frappe grâce à la pénurie de gaz naturel, vous interdisez l’achat de gaz d’un pays particulier…
– Allô, Vlad ? On est dans un sacré pétrin, ça te dérangerait d’envahir l’Ukraine… ? Nyet… ? Eh bien, nous verrons cela….
– PAGES MANQUANTES DU SCRIPT DE TRAVAIL DU RETOUR DU DR. FOLLEAMOUR.
… vous diabolisez non seulement Vlad, mais aussi l’industrie elle-même, qui pratique des prix exorbitants et s’attaque au petit peuple en temps de guerre.
Il y a un mot pour ça… la chutzpah.
Comme on pouvait s’y attendre, vous permettez ensuite à vos faux opposants politiques…
[Cocaïne Mitch entre depuis la droite de la scène]
… de produire l’argument opposé. Dans ce cas, l’argument opposé est évidemment que nous avons besoin de marchés libres pour produire du pétrole et du gaz. Les raffineurs ne font que répondre au marché.
Cette fausse opposition, bien sûr, accuse également Vlad d’être responsable de cette crise afin que le champion du marché ait l’air non seulement patriote mais aussi convenablement acheté et payé par Big Oil, les vieux mâles blancs, etc.
Les deux côtés de cet argument ont maintenant été orientés à 90 degrés de la véritable source du problème, à savoir l’intrusion du gouvernement dans le flux de pétrole et de gaz jusqu’à vos maisons.
Il s’agit d’une crise qui, si elle était résolue par l’ingéniosité humaine et, oui, par l’application studieuse de la cupidité, serait terminée en quelques semaines, car les raffineries fermées pendant le COVID seraient remises en service, les chaînes d’approvisionnement réorganisées, etc.
Alors que la phase de crise aurait pu rapidement être clôturée, le cycle d’investissement à long terme déclenché dans le raffinage prendra plus de temps pour immuniser structurellement l’industrie contre les futurs chocs d’approvisionnement.
Et si vous êtes assez stupide pour croire que le gouvernement a planifié ces investissements dans le but de rendre un noble service à l’humanité, je ne peux même pas…[ ]
Les prix ne reviendront peut-être pas à la normale avant des années, mais le marché, sans l’intervention d’abrutis rapaces tant au gouvernement que derrière le rideau, finira par éliminer presque entièrement l’arbitrage dans l’industrie des carburants.
Devinez qui gagne, les amis ? C’est vous. Mais, encore une fois, vous vous détestez d’être, eh bien, vous-même.
Une fois que la crise est là et que les bases rhétoriques sont posées après des mois de répétition de ces mensonges sur la cause de la crise – C’EST LA FAUTE DE PUTLER – il est facile de déplacer la conversation là où vous voulez vraiment qu’elle aille.
Rappelez-vous l’objectif. Détruire les marchés libres, nationaliser le pétrole et le gaz.
Cela signifie qu’il faut également préparer le prochain mouvement pour se débarrasser d’un autre aspect du marché libre tout en se concentrant sur la crise actuelle. Dans ce cas théorique, il s’agit de la propagation massive des cracks de diesel dans les raffineries, alimentant la machine à mouvement perpétuel de l’envie inhérente au marxisme.
De plus, cette situation a explosé à la veille d’une élection cruciale pour faire parler les acteurs de la crise que nous appelons familièrement, « les membres du Congrès » .
Leur solution ? Imposer des taxes sur les bénéfices exceptionnels aux raffineurs qui profitent de l’homme du peuple vulnérable et dans le besoin. Ce sont de méchants « profiteurs » qui acceptent les offres du marché issues du fruit de leur travail, précisément parce qu’ils ont provoqué artificiellement un choc dans le système.
Dans le cas du carburant diesel aux États-Unis, il s’agit clairement d’une crise fabriquée. Le COVID a mis hors service un grand nombre de raffineries dans le Nord-Est (PADD-1). Et étant donné l’hostilité de l’administration Biden et des écologistes à l’égard de l’industrie pétrolière dans son ensemble, comme j’y ai fait allusion plus haut, ces raffineries ne sont pas prêtes de revenir en service.
Ne me croyez pas sur parole, écoutez plutôt ceux qui possèdent les raffineries.
Construire une raffinerie est un investissement de plusieurs milliards de dollars. Cela peut prendre une décennie. Aucune raffinerie n’a été construite aux États-Unis depuis les années 1970. Mon opinion personnelle est qu’il n’y aura plus jamais de raffinerie construite aux États-Unis.
Selon Wirth, les compagnies pétrolières et gazières devraient évaluer les avantages d’engager pour dix ans des capitaux qui auront besoin de décennies pour offrir un retour aux actionnaires « dans un environnement politique où les gouvernements du monde entier disent ‘nous ne voulons pas que ces produits soient utilisés à l’avenir’ » .
Pourquoi le feraient-ils ? S’il s’agissait de votre argent, entameriez-vous le processus insensé de construction d’une raffinerie de pétrole aux États-Unis aujourd’hui, même avec des crack spread de plus de 70 dollars par baril ? Bien sûr que non. Au moment où vous déposerez le premier formulaire de demande d’évaluation de l’impact sur l’environnement, les spreads pourraient revenir à 20 dollars, car il est politiquement avantageux pour les adeptes du « deux-temps straussien » de relâcher la pression pendant quelques mois.
Le gouvernement maintient volontairement le marché dans une situation d’inadéquation entre l’offre et la demande. C’est la seule conclusion que vous pouvez tirer. Parce que si « Biden » voulait résoudre ce problème, il ne viderait pas la Réserve stratégique de pétrole, il supprimerait les réglementations sur le raffinage du pétrole ou offrirait une partie de cet « argent des infrastructures » pour aider l’industrie à se reconstruire après le COVID.
Quel que soit votre engagement à sauver la planète du changement climatique, la civilisation est directement liée à la production d’énergie.
S’il voulait faire baisser le prix de l’essence, il n’essaierait pas d’étendre les subventions aux pauvres et d’obtenir leurs votes, il irait à la table des négociations avec Putler et trouverait une solution peu appétissante pour les intérêts de chacun en Ukraine.
La demande de carburant diesel est essentiellement inélastique, car il est tout simplement nécessaire à notre vie quotidienne. Toute rupture de l’approvisionnement provoquera une flambée massive des prix, car les gens se jetteront sur les prix des réserves disponibles pour obtenir ce qu’ils peuvent.
C’est la seule chose que ces abrutis gauchistes n’arrivent pas à comprendre. Les producteurs ne retiennent pas l’offre et ne « font pas monter les prix » dans une économie de marché ouverte. C’est de la propagande. La réalité est que les consommateurs font monter les prix pour tout ce qui est demandé ou retiennent ces offres lorsque le coût/bénéfice n’est pas en leur faveur.
Il n’y a aucun besoin de contrôler cela. Les choses qui subissent un choc d’offre iront à ceux qui ont les moyens de les acheter et les producteurs reçoivent le signal qu’il y a de l’argent à faire en augmentant l’offre. C’est ce donnant-donnant qui atténue toujours les pénuries, à moins qu’il ne soit pas autorisé de le faire en raison des « règles » .
Comme le regretté Gary North nous l’a répété à maintes reprises, « tout est à vendre, l’offre la plus élevée gagne » . Si vous voulez quelqu’un à blâmer pour la hausse des crack spread du diesel, il vous suffit de vous regarder dans un miroir. Parce que nous pourrions avoir une capacité de raffinage de réserve à l’heure actuelle si le coût de la remise en service des usines inactives n’était pas prohibitif, même à ces prix.
Rappelez-vous, tout est à vendre et le plus offrant gagne. Tout le monde fait l’analyse coûts/bénéfices.
C’est la dynamique en jeu lorsque j’utilise le terme d‘inflation par les coûts. Une pénurie de l’offre fait grimper les prix des biens de base par nécessité et le fait de verser de l’argent dans le système par le biais de subventions gouvernementales ne fait qu’accélérer cet effet.
Les dollars gratuits ou à bas prix vont vers les biens dont les gens ont le plus besoin et c’est la principale source de notre inflation actuelle.
Ainsi, lorsque vous voyez les gros titres chargés de déclarations alarmistes, comme le fait que les États-Unis n’ont plus que 20 jours de carburant diesel, cela renforce les offres d’approvisionnement limité. Les marchés à terme sont dépouillés de leur pouvoir de coordonner l’offre dans le temps et les producteurs se retrouvent diabolisés par la propagande et l’agitation de basse qualité de gens comme AOC et Lizzie Slapaho.
Des taxes sur les bénéfices exceptionnels sont déjà en place en Allemagne, 90 % de tous les bénéfices étant imposés au profit de l’État. La production d’énergie, lorsque ce projet de loi sera adopté, sera nationalisée en Allemagne. La fin de la tarification rationnelle de l’énergie sera révolue.
L’Allemagne deviendra un autre enfer de subventions énergétiques comme on en voit partout dans le monde.
Les entreprises allemandes du secteur de l’énergie ont maintenant le choix entre le sort d’Uniper, la nationalisation par le biais d’un plan de sauvetage, ou rester « privées » mais selon un modèle commercial de coûts majorés imposé par le gouvernement, modèle dont les profits ne dépasseront jamais la courbe d’amortissement.
Aujourd’hui, ici aux États-Unis, les Démocrates font pression pour la nationalisation pure et simple de toute la production de pétrole et de gaz. C’était l’objectif depuis le début, la thèse. La fausse antithèse est la foule « Drill baby, Drill » au Capitole, qui pleure des larmes de crocodile sur la perte du pipeline Keystone XL depuis plus d’une décennie.
Cette fois-ci, la synthèse consistera à faire passer l’impôt sur les milliardaires qu’ils recherchent depuis longtemps, sous la forme d’un impôt sur les bénéfices exceptionnels, en commençant par le maléfique Big Oil. Même s’ils ne l’obtiennent pas, ce n’est pas comme s’ils n’avaient pas d’autres choses sur leur liste de choses à faire pour y parvenir.
Ils recommencent ici parce qu’ils savent que personne n’envisagera sérieusement une nationalisation pure et simple (la prochaine synthèse) à moins qu’il y ait une guerre contre la Russie…
Tom Luongo
Traduit par Zineb, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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