Tandis que la FPÖ en Autriche demande la surveillance rapprochée des activistes écologiques
par Mendelssohn Moses
Dans un récent article sur « Le Portrait » de Nikolaï Gogol, nous avions observé que la seule entité française mentionnée sur la page de garde du Climate Emergency Fund, était la revue féminine mensuelle, Marie Claire. Nous avions alors expliqué que le fondateur du CEF « est nul autre que Trevor Nielson, qui fut pendant une décennie Directeur de communication/Directeur de projets du Gates Learning Foundation, du Bill & Melinda Gates Foundation ainsi que du couple d’ex-mariés Bill et Melinda à titre personnel » et que Nielson « fonda le CEF, explicitement dans le but de financer des « activistes individuels » (sic) et des organisations, lors d’actions prétendument « non-violentes » de sensibilisation climatique ».
Sur Marie Claire, Papa Mendelssohn – père de trois enfants dont deux filles – ne pensait pas si bien dire. Or, ses deux aînées font déjà sa fierté, étant très politisées. Par contre, il ne peut les empêcher de lire la presse féminine. Et voilà qu’elles lui apportent des coupures du dernier numéro de Marie Claire. Entre des publicités pour des pullovers à 1190 euros, des bagues à 1800, 3150 et 2236 euros respectivement, et des flacons de parfum dont les prix débutent à 210 euros les 100 ml, je découvre avec disons, consternation, qu’il existe une femme en France qui se dit rabbin (le mot rabbi veut dire Père) et qui s’étend en banalités convenues dans la presse féminine. Huit pages sont consacrées à Marie Claire Ukraine en guerre (la revue paraissait en russe jusqu’en 2022), véhiculant un tel tissu de mensonges (Boutcha, soldats russes drogués et violeurs …) qu’il est inutile de s’y attarder, sauf pour constater que Mlle Nemtsova, rédacteur en chef de la mal nommée rubrique « Beauté » s’est rasée la moitié seule du crâne. Le reste de la chevelure est teinte en noire style film d’horreur. Plaire au grand frère Yankee Doodle Dandee, sans doute.
Venons-en à la petite friture du Climate Emergency Fund. L’article qui nous concerne, « 24 heures dans un Camp Climat », paraît tant dans Marie Claire version électronique que sur la version papier, et cela va sans dire, affublée de l’écriture inclusivvvee(e)e habituelll(ll)e.
On y apprend que 2022 marque la 3ème édition déjà des Camps Climat. Fin août, ces divers camps se déroulaient sur plusieurs jours et plusieurs sites en France : près de Toulouse, en Haute Garonne, en Isère, dans le Puy-de-Dôme, à Reims, à Paris, à Nantes, au total onze camps depuis quelques mois, organisés par Alternatiba, Action non-violente COP21 et Les Amis de la Terre. Des formateurs spécialisés (qui les paie ?) posent avantageusement, coiffés et maquillés, sourire doucereux aux lèvres, au milieu de vertes fougères. Aux participants – essentiellement des universitaires féminins – les formateurs apprennent « les techniques de désobéissance civile, mise à niveau juridique, apprentissage de coordination d’une action, jeu pour limiter son empreinte carbone, secourisme, gestion émotionnelle du changement climatique ». L’accent est mis sur des jeux de rôle, notamment pour la confrontation avec les forces de l’ordre « Quel rôle choisir selon son tempérament – plutôt frondeur, négociateur, observateur ? Qu’est ce qui est perçu comme violent pour soi ou pour l’autre ? » lit-on.
S’il est permis de supposer qu’il a été question de cibles tout à fait concrètes, aucune n’est mentionnée – et surtout pas la « non-violente » mort d’une cycliste à Berlin lors d’un blocus de Letzte Generation début novembre.
N’oublions pas le volet « culture », pour ainsi dire : « assis dans l’herbe, des petits groupes planchent sur la rhétorique. Ils apprennent à déconstruire les discours relativisant le dérèglement climatique ». « Chacun doit identifier et utiliser des arguments utilisés dans les discours politiques et les média par des « experts » sceptiques. Sophismes et biais de raisonnement sont disséqués… ».
Ne manquent comme formateurs en rhétorique que Martin Blachier et Caroline Forest …
L’un des formateurs, « très investi », explique à Marie Claire que la gent féminine peut « facilement prendre une place de leader » dans l’activisme écologique, qui n’intéresse que faiblement les hommes. L’article conclut sur des cris de victoire de participants, relatant avec gourmandise l’abandon de deux projets industriels dans les Pyrénées et le Tarn face à leur opposition. On part avec « plein d’outils pour mener des actions de désobéissance civile ».
En Autriche, au moins, la joie de nos rhétoricien(nne)es en herbe n’est pas partagée par le parti FPÖ. Le 13 novembre, par la voix de son président Herbert Kickl et de son porte-parole pour la sécurité Hannes Amesbauer, le FPÖ réagissait au blocus par Letzte Generation des rues de Berlin ayant conduit à la mort de la susmentionnée cycliste, en exigeant que le Verfassungschutz autrichien (services de sécurité interne) mette sous observation le groupe Letzte Generation, et que l’article 95 du Code Pénal soit modifié. Ainsi, devra être puni de six mois d’‘emprisonnement (un an en cas de décès d’un tiers) le fait de ne pas se porter au secours d’un tiers (Unterlassung der Hilfeleistung), ou d’entraver l’intervention par les agents de secours (Behinderung der Hilfeleistung). Le président Kickl a également publié un communiqué : « La folie prétendument « climatique » est arrivée à son extrémisme, et doit être traitée de la sorte par les services de sécurité… ce n’est rien d’autre qu’une forme de terreur à laquelle il faut mettre un stop, car cet extrémisme se dirige vers le terrorisme ». Pour sa part, Hannes Amesbauer a demandé une surveillance « rapprochée » des organisations qui tirent les ficelles depuis l’ombre,.
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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