Le prix du pétrole vendu par la Russie aux pays occidentaux sera plafonné à 60 dollars le baril à partir des prochains jours, les pays de l’Union européenne, puis ceux du G7 et l’Australie ayant trouvé vendredi un accord à trois jours de l’entrée en vigueur de l’embargo européen.
« Le G7 et l’Australie (…) sont parvenus à un consensus sur un prix maximum de 60 dollars américains le baril pour le pétrole brut d’origine russe transporté par voie maritime », ont annoncé ces pays dans un communiqué commun.
Cet accord a été permis par le consensus trouvé plus tôt dans la journée par les 27 pays de l’Union européenne. Ils s’étaient entendus sur ce prix après avoir réussi à rallier la Pologne, qui s’était d’abord montrée très critique sur l’efficacité du plafond fixé, réclamant un prix beaucoup plus bas, certaines sources évoquant 30 dollars le baril.
Le cours du baril de pétrole russe (brut de l’Oural) évolue actuellement autour de 65 dollars, soit à peine plus que le plafond européen, impliquant un impact limité à court terme.
Les ministres des Finances des pays du G7 s’étaient entendus début septembre sur cet outil, conçu pour priver Moscou des moyens de financer sa guerre en Ukraine. Le prix fixé doit être suffisamment élevé pour que la Russie ait intérêt à continuer à leur vendre du pétrole, mais inférieur au cours pour limiter les revenus qu’elle pourra en tirer.
Le mécanisme entrera en vigueur lundi « ou très peu de temps après », précisent le G7 et l’Australie dans leur communiqué. C’est en effet lundi que débute l’embargo de l’UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime.
Concrètement, seul le pétrole vendu à un prix égal ou inférieur à 60 dollars pourra continuer à être livré. Au-delà de ce plafond, il sera interdit pour les entreprises de fournir les services permettant le transport maritime (fret, assurance, etc.).
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La Russie « n’acceptera pas » le plafonnement du pétrole
La Russie a affirmé samedi qu’elle « n’acceptera pas » le plafonnement du prix de son pétrole après que l’Union européenne, le G7 et l’Australie se sont mis d’accord la veille sur un tel mécanisme qui pourrait limiter les moyens de Moscou pour financer son offensive en Ukraine.
« Nous n’accepterons pas ce plafond », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, cité par les agences russes et l’agence AFP. Il a toutefois affirmé que Moscou s’était « préparé » en amont « pour un tel plafond », sans donner plus de détails.
Source : letemps.ch
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