par Panagiotis Grigoriou
Thessalie, terre des ancêtres. C’est sous ses incontournables Météores, à proximité des vieux ponts que le blog Greekcrisis désormais sous traitement long d’après les médecins ainsi formels, revient alors progressivement à la charge qui est la sienne. Il a enfin marqué sa pause obligée mais nécessaire, devant la médiocratie médiatique… ayant finalement nui à sa santé. Cependant en contrepartie, et au village thessalien proche du chef-lieu de Tríkala, il a pu dans la mesure du possible cheminer à la rencontre des siens, et ce n’est guère sans importance.
En Thessalie et par ce temps d’automne, les couleurs de la nature sont bien plus prononcées, je dirais plus graves même, que dans la partie sud du pays. Il fait frais en matinée et la terre labourée qui visiblement ne ment toujours pas, serait – disons-le – sous certaines conditions particulièrement bien humaines, encore porteuse d’espoir.
Le village reste étonnant, allongé comme il est par une terre bien plate ; les potagers, les poules et les dindes en plus. Pour mon neveu Andréas, exploitant agricole âgé de 30 ans, « l’affaire est plutôt jouée. Il en faut au moins une centaine d’hectares pour rester rentable. Car pour s’en sortir avec moins de terre à travailler, la moindre erreur peut s’avérer fatale, tant le rendement dans ce cas doit se maintenir à 100%, ce qui n’est jamais tout à fait réalisable ».
« Je cultive le trèfle ainsi que le maïs, toute ma production part pour l’alimentation animale ; c’est théoriquement rentable étant donné que les prix auxquels nous vendons ont presque doublé depuis deux ans, sauf que nos coûts en énergie et en engrais ont également doublé. Sans oublier la nouvelle imposition augmentée, celle que le fisc nous impose à partir de cette année ».
« Je suis cependant satisfait, pour le moment en tout cas, mais je vois qu’en même temps, d’autres paysans et surtout éleveurs, sombrent dans la détresse. Cela étant dit, notre famille élargie compte autant sur nos potagers qui assurent une partie de notre alimentation durant toute l’année. Ce n’est pas rien ».
Mon neveu recherche d’ailleurs un tracteur d’occasion à travers les sites spécialisés sur Internet, une… première trouvaille en France fut d’ailleurs brève. J’ai téléphoné mais l’engin, un VALTRA N 142 était déjà et vite, vendu.
La beauté thessalienne est comme on dit « typique », à l’image de notre village dont les maisons sont inhabitées… à hauteur de 40%. Les plus jeunes de la bourgade et avec eux leurs enfants, ont depuis dix ans émigré en Allemagne, au Royaume-Uni et en Suisse. D’autres enfants n’ont ainsi pas vu le jour et même certaines familles albanaises arrivées chez nous vers 1995, ont préféré atteindre les îles britanniques, voire, la Forêt-Noire pour ainsi… travailler plus et peut-être gagner plus.
Restent alors au village les plus âgés, leurs habitudes retravaillées par une décennie sous l’empire de la Troïka et toutes leurs maladies, forcément celles des vieux, le COVID à répétition en prime pour les sujets vaccinés.
D’où d’ailleurs toute cette image en contraste, sensiblement trompeuse de la ville proche Tríkala, chef-lieu de la région en cette Thessalie occidentale. En ville, il y a certes encore du « beau monde » perceptible, à commencer par les fonctionnaires des administrations de toute sorte, les pensionnés urbains, les militaires de la caserne et les commerçants, tout ce lustre apparent dirait-on quand un bon tiers de la population n’est plus autant de sortie.
Inutile de préciser que l’actuel maire, sensiblement Woke et Mitsotakién de… cœur, entreprend sans cesse de nombreux travaux d’aménagement, tout comme bien d’actions d’un certain supposé embellissement de l’ancienne cité, jadis même dédiée à Esculape. C’est dans l’air du temps, y compris jusqu’à refaire complétement la place centrale.
Mois de novembre et les commerçants de leur plus bas-côté, exhibent déjà les figures historiques de Coca-Cola s’agissant de « préparer » les esprits et les cartes bancaires pour Noël, car il reste autant vrai qu’une partie de la crème sociologique locale se montre alors… et toujours plus fraîche que jamais, prête à consommer.
Finalement tout s’explique. Parmi mes amis de Tríkala ayant une longue expérience professionnelle dans l’administration locale, certains sont en mesure de me dire que « désormais, une partie de l’économie se criminalise à tous les étages, quand à chaque niveau politique, local, régional ou national, la pègre qu’y règne, s’adonne aux… affaires sans même se cacher. Et à notre âge, celui de la cinquantaine bien entamée, nous, comme tant d’autres fonctionnaires, alors nous nous taisons ».
C’est ainsi que les travaux de la Municipalité avancent, et que le marché local est rénové de manière réussite et d’ailleurs, tout le monde attend chez les commerçants le départ donné en cette fin novembre de la grande fête locale, couvrant la période de Noël, à savoir, « le Moulin des créatures étranges ».
Il s’agit d’un Parc d’attraction axé sur Noël, tout comme sur un mélange savamment dosé, entre le marketing, la gastronomie et les danses de la région encore traditionnelles. Le RMS Titanic… et son orchestre.
C’est autant vrai que la recette fonctionne, et pendant deux semaines durant les fêtes autour de Noël encore cette année, il n’y a déjà plus une chambre d’hôtel libre à Tríkala, de même qu’aux alentours. La clientèle, elle est grecque et elle est issue bien entendu des villes, dont Athènes et Thessalonique.
La recette donc fonctionne, mais les villages proches ou éloignés de Tríkala se sont largement vidés de leurs habitants et les éleveurs de la région font faillite les uns après les autres. De ce fait, on peut louer les locaux d’une « unité d’élevage moderne pour 750€ par mois, disponibles aussi à la vente », en y rajoutant… si possible les bêtes. Pays tant visité, produisant du vent, du spectacle… et des friandises.
Par cette… beauté depuis la Grèce rurale, on observe parfois comme on dit « l’histoire passer sous les ponts des rivières, et nous tous avec ». Comme moi, mes cousins vieillissent en s’appauvrissant et ils… font avec. Heureusement sans dettes, ils se contentent de notre village et de son café pour locaux, sans plus jamais fréquenter les tavernes ou les cafés de la ville proche, contrairement aux visiteurs du Parc d’attraction et de saison.
Ceux de ma famille ramassent leur bois de chauffage à proximité, ils récupèrent de la ferraille pour la vendre, ils chassent le sanglier, tout comme ils préparent leur confiture de coing, alors plus maison que jamais.
Contrairement à Apóstolos mon neveu, nos cousins âgés ne cultivent ni la terre hormis leurs potagers, et encore moins l’espoir… grandeur nature. « Alors, nous finirons nos jours au village et c’est bien mieux qu’en ville, qui plus est, sans être endettés comme certains ».
Mes cousins ont suivi dans l’actualité que l’AADE, Agence privée en somme étrangère, ayant pris le contrôle du fisc grec depuis la Troïka, est en train de planifier des confiscations, du gel des comptes bancaires et des avoirs à l’encontre de deux millions de contribuables, suite à la nouvelle explosion des dettes envers l’État, enregistrée au mois de septembre dernier.
Ainsi, « l’État grec » des parasites Xénocrates, veille à s’assurer de l’écrasement final de plusieurs millions de Grecs qui tentent de sauver ce qu’ils peuvent, après leur décomposition amorcée sous la Troïka depuis 2010. Tout cela, en plus du Reset imposé sous prétexte de plandémie COVIDiste et de guerre en Ukraine.
« D’après les données officielles de l’AADE, il y a 4.240.749 contribuables qui lui sont redevables, dont 2.020.050 figurant parmi ces débiteurs susceptibles de faire l’objet de mesures de recouvrement obligatoire. Les autres, soit ils doivent à l’État plusieurs petites sommes et qui restent en souffrance, soit ils n’ont pas encore été ciblés par les services dits de collecte de l’AADE. Et pour 1.387.239 parmi ceux de la première catégorie, les mesures coercitives prises à leur encontre sont alors en cours ». Il faut préciser, pour un pays, peuplé d’environ onze millions d’habitants.
Mais la vie continue. À Tríkala ville, on mange toujours bien quand on a les moyens, et c’est par exemple un haut lieu gastronomique… autant populaire, car on y serve encore de la vieille soupe aux tripes et aux abats, un régal pour cinq euro l’assiette, deux fois moins chère qu’à Athènes.
Journées d’automne bien douces, sous le signe de la famille… et des médecins environnants. « Détrompe-toi », me disait alors un praticien parmi eux. « J’en connais certains médecins d’Athènes, lesquels assurent deux longues journées et ainsi nuits de service chaque semaine au sein des Hôpitaux de Paris, car la croûte des blouses blanches gagnée en Grèce n’est souvent plus à la hauteur ».
Puis chez les plus humbles, le déclassement est de toute une… autre fierté. Mon cousin Stéphanos m’a montré par exemple sa nouvelle cheminée construite en famille, son bois rangé qui brûle alors déjà, son potager d’hiver, et même Kítsos, son chat.
Thessalie, terre des ancêtres au coton ramassé, pays aux lacs en altitude… entourés d’éoliennes, pays enfin… aux chats plutôt bien nourris.
En ville de Tríkala toujours, ce lustre ne cesse certes d’être rénové, quand les vieux sirotent leur café près des librairies ayant fait faillite depuis bien les années 2010. Ensuite, depuis la capitale de ce pays grec en toute sa Khazarie, un nouveau scandale vient d’éclater, il concerne une ONG « s’occupant » de jeunes enfants et d’adolescents… maltraités et possiblement violés.
L’ONG, proche de l’Église, a bénéficié d’environ 90 millions de dons de la part entre autres d’armateurs grecs, et à sa tête, un pope Grec ainsi qu’un directeur Irakien, menaient alors la vie de château. Accessoirement, leur association nommée « l’Arche du Monde », fabriquait et trafiquait de nombreux vrais – faux papiers pour migrants illégaux. Décidément, Soros n’est pas seul dans ce bas monde de la « bienfaisance ».
Cependant, cette dernière affaire arrive tout juste à temps, afin de couvrir bien d’autres affaires, dont celle du réseau de pédophilie impliquant le parti de Mitsotákis, voire, sa famille qui figure parmi les clans les plus mafieux en cette histoire politique imposée aux Grecs depuis près de deux siècles.
Le mensonge domine et la tromperie est toujours de la fête. Et pour finir, la « Haute Cour de Justice » parmi les plus vendues et les plus crasseuses du pays, vient de rendre anticonstitutionnelle, la prolongation de l’obligation vaccinale imposée aux professionnels et aux autres agents de la branche Santé. Car juste avant, l’obligation « fut bonne »… mais désormais elle sent mauvais, comme par hasard.
La presse mainstream annonce d’emblée la couleur. « Les hospitaliers suspendus depuis près de deux ans seront possiblement réintégrés ».
« Le Régime recule » diraient certains, de mon côté, je dirais qu’il y aurait encore autre chose derrière ces faits… programmés.
Je viens de quitter le village de ma famille, la Thessalie, Tríkala et leurs incontournables Météores, puis leurs chats. Bientôt, la suite… médicale du blog se déroulera de nouveau en vieux Péloponnèse des mythes et des oliviers.
Et aussi par la force des événements, c’est donc pour bientôt la nouvelle campagne annuelle de soutien financier au blog. Loin… si possible des créatures toujours étranges et de saison.
source : Greek Crisis
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