Des données inquiétantes : hausse de 22,7 % des hospitalisations pour la COVID-19 en 2021 au Québec

Des données inquiétantes : hausse de 22,7 % des hospitalisations pour la COVID-19 en 2021 au Québec

Auteur : Christian Leray M. A.

 

Cet article met en évidence que, bien que les hospitalisations pour la COVID-19 au Québec pour la période allant du 1er avril 2021 au 31 mars 2022 n’ont représenté que 2,3 % du total, celles-ci sont en fait en hausse de 22,7 %. Cette tendance étonnante s’accentue en 2022, au point où la situation commence à poser question.

 

Faits saillants

Le tableau suivant résume la situation :

 

  • Après avoir représenté 2,1 % du total des hospitalisations en 2020, la proportion des hospitalisations pour la COVID-19 sur le total semble montre une certaine stabilité au Québec en 2021 avec un taux de 2,3 %. Il est donc de faux de prétendre que la COVID-19 surcharge les hôpitaux.
  • Cependant, cette stabilité n’est qu’apparente puisque le nombre total des hospitalisations pour la COVID-19 a en fait augmenté, passant de 20 616 en 2020 à 25 274 en 2021. Cela représente une hausse de 22,7 %.
  • Cette impression de stabilité est due à la reprise de l’activité hospitalière. Ainsi, la hausse des hospitalisations pour COVID-19 est accompagnée d’une hausse des hospitalisations toutes causes confondues, qui sont passées de 986 607 en 2020 à 1 093 616, se rapprochant des niveaux observés avant la pandémie (1 119 554 en 2019). Cela explique que malgré la hausse du nombre d’hospitalisations pour la COVID-19, le ratio sur le total des hospitalisations reste relativement stable.
  • Il y avait en moyenne en 2021 près de 3 000 nouvelles hospitalisations par jour (2 996), dont 69 pour la COVID-19. À comparer à 2020 avec respectivement 2 703 et 56.
  • Cette augmentation des hospitalisations pour la COVID-19 a de quoi surprendre puisque les variants sont de moins en moins virulents tandis que la population se faisait vacciner massivement. Celle-ci étant dorénavant « adéquatement protégée », on se serait attendu à une baisse.
  • L’évolution est inquiétante car les données de l’INSPQ indiquent qu’au 14 novembre 2022, déjà 44 246 hospitalisations pour la COVID-19 avaient eu lieu (et l’année n’est pas finie). Cela signifie que le nombre d’hospitalisations en 2022 pour la COVID-19 va être plus du double de 2020, ce qui n’a pas de sens. D’autant que l’on constate une évolution similaire concernant les décès.

 

Une hausse étonnante des hospitalisations COVID-19 en 2021

Cet article fait suite à celui que nous avions publié le 29 novembre 2021 et qui montrait que contrairement à ce qui était alors couramment admis (à savoir que les hôpitaux étaient bondés en raison de la pandémie), les hospitalisations pour la COVID-19 en 2020 n’avaient représenté que 2,1 % du total de l’ensemble des hospitalisations.

Mieux, nous avions noté que sur cette moyenne, une attention particulière devait être portée à la date du 20 avril 2020 : ce jour-là, 160 nouvelles personnes avaient été admises à l’hôpital pour COVID-19… ce qui fut la journée la plus chargée de la pandémie cette année-là. Ce nombre est à comparer aux 2 703 hospitalisations par jour en moyenne et montre qu’au pic de la crise les hospitalisations pour la COVID-19 n’avaient représenté que 5,9 % du total.

En 2021, alors que le Québec a instauré un deuxième confinement et un deuxième couvre-feu lors de la « 2e vague » (octobre 2020 à avril 2021), puis un troisième lors de la « 5e vague » (décembre 2021 à mars 2022), alors que les variants de la COVID-19 sont de moins en moins virulents, et alors que dans le même temps le gouvernement procédait à une campagne de vaccination massive afin de protéger la population, le nombre d’hospitalisations pour la COVID-19 a pourtant augmenté de 22,7 % comparativement à 2020. Voilà un étonnant constat qui ne lasse pas d’intriguer.

 

Reprise de l’activité hospitalière

Si le taux des hospitalisations COVID-19 sur le total est « seulement » passé de 2,1 % en 2020 à 2,3 % en 2022, cela est dû à la reprise de l’activité hospitalière. Le nombre total des hospitalisations est en effet repassé au-dessus du million (1 093 616 en 2021), comme avant 2020 (1 195 554 en 2019). Rappelons que 2020 avait été marquée par une chute spectaculaire du nombre d’hospitalisations (986 607). Cette décrue avait probablement été due au fait que des sections entières d’hôpitaux avaient été réservées aux patients COVID-19, sections qui comme le montrent les chiffres, n’ont probablement jamais été débordées, contrairement à ce que martelaient les médias.

Rappelons que dans le même temps de nombreuses chirurgies et interventions étaient retardées, ce qui a pu avoir des conséquences graves pour de nombreuses personnes.

Le graphique suivant[1] montre l’évolution de l’activité hospitalière depuis 2015 :

Si le nombre d’hospitalisations repart à la hausse, on note toutefois que l’activité hospitalière est restée en deçà de son niveau prépandémie. Alors que la population vieillit et que la demande de soins va en augmentant, cette donnée pose question.

Il faudra suivre l’évolution en 2022 pour voir si le système réussira à revenir à son niveau des années 2010. Ce ne sera pas évident car suite à la volonté du gouvernement de suspendre les soignants non-vaccinés (ce qui n’a finalement pas été fait en raison de la pénurie de personnel), des sanctions ont été prises contre ces derniers (fin des primes, impossibilité de se faire embaucher ailleurs, etc.), ce qui a démotivé de nombreuses personnes, les incitant à quitter.

Ces sanctions viennent d’être levées mais ont fait d’importants dégâts dont on a du mal à imaginer l’ampleur. Alors que le système de santé manque cruellement de soignants, est à l’extrême limite, et n’est pas en mesure de réaliser davantage d’hospitalisations, de nombreux soignants, écœurés, ont préféré le quitter.

La pénurie de personnel provoquée par ces mesures (ainsi que tous ceux qui devaient s’isoler en raison d’un test PCR positif), ajoutée au manque déjà criant de soignants depuis des décennies, explique en grande partie pourquoi le nombre d’hospitalisations n’a pas retrouvé son niveau précédent.

 

Poids de la COVID-19 sur les hôpitaux

Cet autre graphique permet de mettre en relief le « poids » de la COVID-19 sur le système de santé en montrant la part des hospitalisations COVID-19 sur le total :

Malgré la hausse des hospitalisations pour la COVID-19 et contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’impact de la « pandémie » reste minime sur le système de santé. Ainsi, en moyenne, 97,7 % des hospitalisations étaient pour une autre pathologie que la COVID-19. On réalise alors que la COVID-19 n’a pu engorger le système de santé comme cela nous a été conté par les médias et inlassablement répété par les autorités.

 

Des indicateurs anxiogènes

Rappelons que les autorités usaient d’indicateurs qui pouvaient mener à faire paniquer la population.

L’INSPQ utilisait un tableau de bord de la COVID-19 qui présentait le nombre de cas, de décès, et de personnes aux soins intensifs, comme suit :

 

Nous avions noté dans notre article précédent sur les hospitalisations en 2020 que ces données étaient anxiogènes. Nous avions alors proposé d’autres indicateurs, « rassuristes », comme le taux de survie ou l’âge moyen des décès :

 

De son coté, Santé Québec, pour inciter à la vaccination, a lui aussi lancé son tableau de bord à l’été 2021, en présentant les « cas » et les hospitalisations COVID en fonction du statut vaccinal. Étonnamment, les données sur les décès n’ont jamais été rendues publiques. Cet article, qui montre grâce à des données obtenues au moyen de la loi d’accès à l’information, que la plupart des personnes décédées de la COVID-19 étaient vaccinées, explique pourquoi.

Cependant, les données sur les hospitalisations étant publiques, en les combinant avec celles disponibles sur le site de l’INSPQ, nous avions alors été en mesure de mettre sur pied notre propre tableau de bord, qui montrait un portrait différent de la situation, bien que produit à partir des données des autorités. Il montrait notamment que les personnes qui avaient reçu trois doses (environ 50 % de la population) représentaient près de 70 % des hospitalisations, soit un différentiel négatif de -20 points. Nous en concluions que les vaccins ont une efficacité négative (confirmée par les données sur la mortalité que nous avons obtenues par la suite).

Jamais remis en question, que ce soit par les autorités ou les « fact checkers », pourtant prompts à « débusquer » les fausses nouvelles, nous avons dû le mettre en pause lorsque Santé Québec et l’INSPQ ont cessé de partager les données. À cause de nous?

N’ayant plus les données pour « démontrer » les « bienfaits » de la vaccination, nous espérions que les autorités cesseraient la vaccination. Cependant, c’est l’inverse qui s’est produit : alors que tous les indicateurs montrent une efficacité négative de la vaccination et une balance bénéfice/risque défavorable, Santé Québec a ouvert la vaccination aux enfants de 6 mois. Cela est d’autant plus étonnant que les enfants n’ont rien à craindre de la COVID-19 et que plus personne ne nie que les vaccins n’empêchent ni la contamination ni la transmission.

 

Une évolution inquiétante

Comme nous l’avons indiqué, le nombre d’hospitalisations pour la COVID-19 a cru de 22,7 % de 2020 à 2021. Le tout alors que les différents variants sont de moins en moins virulents et que la population est vaccinée à 90 % et donc « protégée ».

Mais la tendance est encore plus à la hausse en 2022, comme le montre le graphique ci-dessous, tiré du site de l’INSPQ :

 

Le tableau de bord de Santé Québec confirme cette tendance en montrant depuis des semaines que LE TIERS des hospitalisations est dû à la COVID-19 (contrairement aux 2 % de moyenne constatés en 2020 et 2021). Certes, Christian Dubé, le ministre provincial de la Santé, rappelle qu’une hospitalisation sur deux est en fait pour une personne qui souffre d’une autre pathologie mais qui est classée COVID-19 en raison d’un test positif. Il n’en reste pas moins que l’évolution est inquiétante, surtout lorsque l’on regarde les décès :

 

Le nombre de décès classés COVID-19 en 2022, alors que l’année n’est pas finie, est supérieur à celui enregistré en 2021. Comme on l’a vu, cela est totalement incompréhensible puisque le virus est moins virulent qu’en 2020 et que la population est vaccinée (et c’est sans parler des effets secondaires, des nombreux cas de morts subites ou encore de l’étonnante hausse « inexpliquée » de la mortalité, que même les « fact-checker » sont obligés de reconnaitre).

En fait, 2022 pourrait même être l’année ou la COVID-19 s’est montrée la plus meurtrière car en 2020 s’appliquait la « Directive Arruda » (du nom de l’ancien chef de la santé publique). Celle-ci stipulait que toute personne décédée dans un bâtiment (par exemple un CHSLD) devait être classée « mort COVID-19 » si une personne dans le même bâtiment avait eu les symptômes de la COVID-19 (nez qui coule, mal de gorge, etc.)… sans que celle-ci n’ait à être testée. Le nombre de décès attribué à la COVID-19 avait alors sans doute été assez largement surestimé.

 

Conclusion

Les hospitalisations pour la COVID-19 ont donc représenté 2,3 % du total en 2021. Elles ne peuvent expliquer la saturation des hôpitaux, probablement davantage due à des fermetures de lits et au manque de soignants. D’autant que dans notre article traitant de l’année 2020, nous avions montré que la plupart de ces « hospitalisations COVID-19 » ne l’étaient peut-être pas, en raison des tests PCR trop pointus (réglage de 40 à 45 cycles) et de la classification hâtive des personnes contaminées par la COVID-19 en raison de la « Directive Arruda ».

Cependant, derrière une apparente stabilité comparée à 2020 (2,1 %) se cache en fait une hausse de 22,7 % des hospitalisations pour la COVID-19 en 2021, et ce alors que la directive Arruda (qui a fait énormément gonfler les chiffres lors de la « 1e vague ») n’est plus en cours. Le fait que les données actuelles de 2022 montrent une évolution encore plus marquée alors que le virus est moins virulent et que la population est vaccinée et donc théoriquement « protégée », est inquiétant. Comment expliquer une telle hausse?

À l’heure où le Québec fait face (si l’on se fie aux autorités et aux médias) à une explosion des maladies respiratoires chez les enfants, qui serait due aux mesures sanitaires (notamment le port du masque et les confinements) qui auraient créé une « dette immunitaire » chez les jeunes (mais aussi probablement aux vaccins, comme le montrent les documents de sécurité des vaccins partagés par la FDA[2]), il est plus que jamais temps de nous interroger sur la pertinence des mesures et des restrictions sanitaires, actuelles et passées. Nous avons le devoir de nous questionner quant à la stratégie des autorités, notamment concernant la vaccination des enfants et des femmes enceintes, ainsi que sur la « recommandation » du port du masque, alors que les données internationales montrent une hausse de la mortalité parmi les pays les plus vaccinés et qui ont appliqué les mesures sanitaires les plus strictes (dont font partie le Canada et le Québec).

Les autorités nous doivent des explications, et vite.

 

Méthodologie

Nous avons utilisé la même méthodologie que pour la réalisation de notre premier article sur les hospitalisations en 2020.

Pour ce faire, nous avons extrait les chiffres des hospitalisations COVID du site internet de l’INSPQ (Institut national de santé publique du Québec). Les données pertinentes sont contenues dans la page des données de la COVID-19. En cliquant sur les 3 petits boutons au-dessus des graphiques pertinents, il nous a été possible de télécharger les données statistiques depuis les débuts de la pandémie[3].

La collecte des données relatives aux hospitalisations globales par années ont été recueillies sur le site Partenariat Données Québec. Nous avons ainsi pu obtenir le Sommaire des départs selon les jours d’hospitalisation par type de soins – 2021-22.

On peut noter qu’il y a des différences entre les données de l’INSPQ et celles de Données Québec. Le fait que le premier collecte les données qui concernent les nouvelles hospitalisations tandis que le second traite des sorties, peut expliquer en partie cette différence. Cependant, les différentes manipulations auxquelles s’adonnent les deux organismes ne sont surement pas étrangères à cet état de fait. Nous en avions parlé dans cet article puis dans celui-ci.

 

[1] Il n’a pas été possible d’obtenir les statistiques pour 2016 si bien que nous avons mis un chiffre théorique afin de rendre la présentation plus visuelle.

[2] Ce document sur l’autorisation d’urgence des injections à ARNm de la FDA montre que les enfants injectés ont 4 fois plus de chance que les non-injectés d’avoir le virus respiratoire syncytial (VRS) : « Respiratory syncytial virus (RSV) infection was reported by 0.4% and <0.1% of mRNA-1273 and placebo recipients, respectively » :  https://www.fda.gov/media/159611/download#page=180. Et encore ne s’agit-il là que d’un effet secondaire des injections parmi tant d’autres, la plus inquiétante étant sans doute l’affaiblissement du système immunitaire qu’ils engendrent (les études se multiplient à ce sujet).

[3] https://www.inspq.qc.ca/covid-19/donnees 

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QUESTIONNER - COMPRENDRE - AGIR Collectif de soignants, médecins et citoyens réunis autour d’une idée : le besoin d’une politique sanitaire juste et proportionnée au Québec et ailleurs dans le monde…

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