Jeudi 24 novembre 2022, 9 heures du matin, Pascal Praud, au milieu de ses chroniqueurs, reçoit le grand professeur Christian Perronne. On va bien sûr parler santé, politique publique, vaccin et hydroxychloroquine.
Attaqué par tout le plateau sauf Marie-Estelle Dupont, le grand professeur se défend d’entrée de jeu : « C’est inscrit dans la Constitution, les médecins ont une liberté de parole. »
53’51 – Praud : Pourquoi dites-vous que l’hydroxychloroquine marche ?
Perronne : Parce que c’est publié, il y a des méta-analyses internationales qui le prouvent de façon formelle.
[…]
54’23 – Praud : Mais quel est l’intérêt, alors pourquoi on l’utiliserait pas ?
Guibert : Pourquoi le monde entier…
Praud : Pourquoi le monde entier n’est pas d’accord ?
Perronne : Si jamais on avait reconnu que l’hydroxychloroquine marchait, l’industrie pharmaceutique n’aurait jamais eu l’autorisation même transitoire d’utiliser le vaccin parce que s’il y a un traitement efficace on ne peut pas commercialiser un vaccin.
Praud : Là je suis ennuyé quand je vous reçois. Parce que vous dites ça, et il se trouve qu’Olivier Véran j’ai renoué le contact avec lui… Et s’il m’entend il doit considérer que ce que vous dites est criminel !
Perronne : Ben non.
Praud : Ben si, puisque vous dites aux gens de prendre un médicament qui ne marche pas !
Perronne : Mais il marche.
Praud : Oui mais vous êtes le seul !
Perronne : Y a plus aucun doute scientifique dans le monde…
Guibert : Personne ne l’a utilisée.
Praud : Mais pourquoi Robert Sebag comme la Salpêtrière comme tous ceux que je connaisse disent le contraire ?
Perronne : C’est l’influence des lobbies, je suis désolé.
Guibert : Nan, vous pouvez pas accuser, monsieur.
Perronne : Je suis désolé, au Viêt Nam, en Inde, partout ça a été utilisé de façon massive, ça a marché en Afrique, partout.
[…]
55’44 – Praud : Je précise que c’est votre pensée, voilà, je suis dans l’incapacité de vous apporter la contradiction sauf à citer tous ceux qui ne sont pas d’accord avec vous et qui sont majoritaires.
Perronne : Ils ne sont pas majoritaires. C’est une minorité de gens sous influence qui manipulent.
Guibert : Ah pourquoi vous disqualifiez vos adversaires comme ça ? Regardez par exemple les États-Unis, le président Trump lui-même avait parlé de l’hydrochloroquine, et personne n’a fini par utiliser l’hydrochloroquine aux États-Unis parce qu’ils considéraient que ça ne marchait pas. Vous ne pouvez pas accuser ceux qui ne pensent pas comme vous d’être victimes des lobbies, d’être sous influence… Là vous frôlez le complotisme.
[…]
56’42 – Jakubowicz : Pardon mais là, là monsieur ne frôle pas le complotisme, il est à fond dans le complotisme puisque l’explication qu’il donne c’est, c’est le lobby des pharmaceutiques qui n’a pas voulu d’un produit qui coûte rien et qui pouvait marcher simplement pour pouvoir vendre leur daube. En gros c’est ça, quand même. On est au tréfonds dans l’épure même du complotisme.
Perronne : J’assume totalement.
Praud : Moi, si vous n’avez pas le CV que vous avez, je vous écoute pas. Mais comme vous avez le CV que vous avez, je vous écoute.
Perronne : Je vous rappelle que la science, c’est aussi d’accepter la contradiction, sinon y a pas de science.
[…]
58’37 – Praud : Donc vous pensez que ce vaccin, précisément, est contre-productif et non seulement contre-productif mais qu’il est pire pour ceux qui… Là encore, le modérateur que je suis ne peut pas, sur un plateau de télévision, laisser dire ce que vous dites sans rappeler que les autorités, le ministre de la Santé, la politique publique en France dit l’exact contraire et que on peut juger ce que vous dites comme, oui, je sais pas si le mot criminel est adapté, mais en tout cas extrêmement dangereux.
Perronne décrit alors la réussite de la politique sanitaire vietnamienne en 2020 sans le vaccin, à base d’HCQ et d’Artemisia. Malheureusement, un envoyé du forum de Davos est intervenu et a réussi à imposer la vaccination en juillet 2021. Résultat, rien qu’à Saïgon, « deux à trois mille morts ». « Même chose en Inde » : mais trois États indiens, qui ont interdit l’ivermectine, « ont vacciné de façon massive », l’épidémie est alors repartie, avec des morts, mais « heureusement le gouvernement indien a freiné. »
Guibert : Vous prenez toujours des exemples qu’on ne connaît pas, le Viêt Nam et l’Inde.
À la fin de l’émission, vers 01’09’00, Perronne explique que le virus du covid était déjà breveté à l’institut Pasteur en 2015 pour des recherches sur les vaccins, et qu’il a été obtenu par modification du « virus du SRAS de la Chine qui venait de la chauve-souris ». Derrière, on entend des « pff », des « oh la la », des soupirs. Pascal Praud, lui, tombe de sa chaise quand il apprend que « le virus n’est pas naturel », et qu’il est fabriqué « avec des séquences de VIH ». Et Jakubowicz joue les stupéfaits. Nous sommes à 01’11’11.
Jakubowicz : Vous avez convenu tout à l’heure que vous êtes dans cette théorie selon laquelle c’est dans l’intérêt des lobbies, etc., donc le complotisme. Mais là, vous allez une strate plus loin en disant que c’est volontaire, que l’on a…
Praud : Il dit pas ça non plus.
Perronne : Je n’ai pas dit ça.
Jakubowicz : Vous dites je n’ai pas la preuve que ça ne soit pas le cas. C’est la théorie des négationnistes, « je n’ai pas la preuve que », en tout cas c’est effrayant, excusez-moi. C’est incroyable !
On se demande ce que fout sur le plateau un Guibert – « l’hydrochloroquine », les pays lointains avec juste deux milliards d’habitants « qu’on ne connaît pas » – , dont chaque sortie doit faire honte au lobby vaccinatoire. Quant à Jakubowicz, est-ce qu’il peut un jour sortir de son obsession ?
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