par Sébastien Renault
Mystifications financières : crimes d’État
Un système qui ne repose plus sur rien de réel ne peut, pour survivre, que compter sur le renforcement systémique de la perception de ses propres mystifications sociales et politiques.
D’où
• le tapage antifasciste (puisqu’il faudrait « sauver la démocratie en péril ») ; celui du climatisme carbo-phobique (puisqu’il faudrait « sauver le climat » menacé par les émissions de CO2) ; celui du covidisme « vaccinaliste » (puisqu’il faudrait « sauver les populations du péril viral », sous prétexte de faire oublier le véritable péril pesant sur les populations fortement assujetties à l’injection expérimentale et à ses effets indésirables scandaleusement élevés, en atteste la dernière analyse en date, globale et par « vaccins », de l’ansm) ; celui du wokisme (puisqu’il faudrait « sauver la diversité en péril ») ; ou encore celui de l’ukrainisme (un cas particulier – géopolitique va-t-en-guerre – du wokisme institutionnel, puisqu’il s’agit en fait, quoiqu’il en coûte, de se débarrasser de Vladimir Poutine) ;
et
• la sponsorisation programmatique de ce même tapage « multicolore » remontant, via le Forum économique mondial et son incontournable conférence annuelle de Davos chère aux milliardaires et aux dirigeants du monde entier, à l’une des plus grandes plateformes centralisées d’échange de cryptomonnaies, FTX (principal concurrent de Binance sur le marché des crypto-échanges), et à son PDG et fondateur « anticonformiste », Sam Bankman-Fried (crypto-milliardaire de 30 ans, deuxième principal contributeur aux fonds des démocrates américains après l’inénarrable George Soros, organisateur d’orgies polyamoureuses aux Bahamas, promoteur d’ « actions » consacrées à la prévention de futures pandémies, etc.).
Malgré tous les efforts déployés par le Forum économique mondial ces derniers jours en vue d’expurger de son site toute référence à FTX, impossible de cacher que Sam Bankman-Fried (SBF) figurait parmi les principaux intervenants de sa dernière conférence en mai 2022.
Remarquez que nous sommes loin d’être sortis de l’auberge, à en croire le tissu de propagandes et d’inepties mondialistes que viennent de nous pondre, discrètement, les dirigeants du dernier sommet du G20 en Indonésie : G20 Bali Leaders’ Declaration | The White House.
Ces manipulations propagandistes hautement lucratives sont nécessaires à des fins de détournement et d’altération de la capacité des gens normaux à percevoir la réalité, tandis que les banques et les gouvernements s’entendent, en toute impunité, à l’asservissement financier systémique des peuples.
Un mécanisme systémique bien rodé
En guise de très simple rappel, pour faire au plus court dans cet article, le système bancaire de réserves fractionnaires en vigueur est précisément ce qui permet aux mammonistes invétérés derrière l’organisation des structures de pouvoir « démocratique » de nous spolier impunément. Comment s’y prennent-ils ?
La spoliation repose sur l’alliance des gouvernements et des banques privées, ce qui n’est pas nouveau. Dans un tel système, la fonction principale des banques consiste à générer et à procurer de l’argent qui n’existe pas (= l’argent de la dette) sous forme de prêts. De leur côté, les gouvernements se chargent d’augmenter les impôts de leurs populations afin de rembourser les intérêts générés par l’augmentation exponentielle des dettes nationales. Cette approche produit fatalement de l’inflation, c’est-à-dire de moins en moins d’argent réel perceptible par le consommateur en vue de sa réintroduction dans le circuit économique d’un pays. Aux États-Unis, les démocrates sont les seuls à faire semblant de ne pas le comprendre et à pointer du doigt d’autres « causes » de l’inflation actuelle (telles que les guerres par procuration qu’ils parrainent eux-mêmes, de concert avec leurs associés néoconservateurs du complexe militaro-industriel, aux quatre coins de la planète, notamment en Ukraine). On comprend pourquoi.
Dans le cadre systémiquement spoliateur de cette gestion économique criminelle, les principaux fonds « actifs » (disponibles) dont dépendent les populations ne consistent en rien d’autre qu’en argent de la dette (argent, par définition, inexistant). Ce mécanisme provoque une situation autobloquante, puisqu’elle rend impossible la lutte contre l’inflation.
Dans un tel système de collusion bien huilée, les banques, contrairement à ce que feraient de véritables gestionnaires de fonds, ne se contentent pas de canaliser l’épargne vers l’investissement : elles sont également chargées (par les gouvernements) de « créer » de la monnaie ex nihilo. La spoliation des peuples repose fondamentalement sur ce mécanisme de « création » de rien… à partir de rien !
Le stratagème FTX : montée et effondrement programmés
FTX a d’abord fait son beurre, « à la régulière », en percevant des frais de transaction pour chaque échange de jetons effectué sur sa plateforme. Le crypto-jeton de frais de transaction en usage sur FTX est appelé FTT. Grâce à ce jeton strictement fiduciaire, les investisseurs passant par l’intermédiaire de FTX pouvaient avoir accès aux différentes options et services de la plateforme. SBF a d’abord procédé à la transposition secrète de quelque 10 milliards de dollars de capitaux investis par ses clients – qu’eux-mêmes avaient d’abord convertis en crypto-monnaie, à leur insu, et dénuée de valeur, sous la forme de jetons FTT – vers les comptes de la société de trading quantitatif dont il était également le fondateur, Alameda Research. À la tête d’Alameda Research, on trouvait alors la petite amie de SBF, Caroline Ellisone, avide lectrice d’Harry Potter et prétendue « sylphide » du monde crypto-féérique de la bulle d’investissements fantomatiques concoctée par SBF…
Examinons brièvement l’orbite et les principales étapes ayant mené à la montée et à la chute de FTX en moins de trois ans.
Surfant sur la vague de « l’argent facile », SBF a d’abord su se frayer un chemin dans la nébulosité du marché des cryptomonnaies, tout en se fabriquant une réputation de Robin des bois de l’investissement crypto. D’où la notion, grossière au possible, d’« altruisme effectif » : générer beaucoup d’argent dans le but de le redistribuer et par-là d’œuvrer à la « construction d’un monde meilleur ». Une escroquerie aussi grossière n’a pu parvenir à mener en bateau ses nombreuses victimes du showbiz politicien et culturel avec pareille facilité qu’au vu de la manière dont le fléau du signalement vertueux influence aujourd’hui les esprits les plus insensés ; qui sont aussi, souvent hélas, les plus influents…
Sam Bankman-Fried et sa coupe de cheveux style feu d’artifice à la Einstein ne porte pas seulement un sweatshirt à capuche et des baskets blanches de « génie » excentrique. Il est avant tout le fils de Joseph Bankman et de Barbara Fried, tous deux professeurs à l’université de Stanford en Californie. Sa mère, Barbara Fried, est également cofondatrice d’une organisation de collecte de fonds politiques démocrates basée dans la Silicon Valley, appelée « Mind the Gap ». On trouve, en son frère Gabe Bankman-Fried, le fondateur et directeur de « Guarding Against Pandemics ». Sa tante, Linda P. Fried, depuis sa fonction d’épidémiologiste et de professeur de santé publique à l’université newyorkaise de Columbia, compte parmi les figures distinguées du… Forum économique mondial (encore eux) ! Les coïncidences politico-sanitaires qu’on pourrait ici être tenté de lier aux évènements de ces trois dernières années de covidisation soutenue des populations cobayes aux quatre coins du globe et de collusions à foison des grandes instances du mondialisme seront, évidemment, fortuites. Il faudrait être complotiste pour y supputer et y voir quelque anguille sous roche…
SBF inaugurera FTX immédiatement après l’annonce officielle, par Biden en 2019, de sa candidature à la présidence étasunienne – ayant abouti au résultat qu’on sait des élections scandaleusement truquées de novembre 2020. Il deviendra alors, comme indiqué plus tôt, le deuxième plus important donateur, derrière Soros, au service des « causes » du Parti démocrate. Il ne se contentera pas de verser d’importantes contributions dans les escarcelles de ce trou à rats politiques ; il travaillera en étroite collaboration avec certains comités du Congrès et des sénateurs ralliés respectivement à Nancy Pelosi (présidente de la Chambre des représentants) et à Chuck Schumer (chef de la majorité démocrate), afin d’assister le même Parti et ses aspirations, notamment en 2020 et 2022.
Au plus fort de la plandémie, la fortune accumulée par FTX explosera pour atteindre 25 milliards de dollars. Plus tôt cette année, FTX était estimé à une valeur approchant les 32 milliards de dollars. Le règne de l’illusion et du signalement vertueux portera du fruit, au moins pour quelque temps, la clique des « élites » de la bêtise wokiste institutionnelle ne pouvant contenir leur déférente admiration,. Le culte fera nombre d’émules au sein du milieu des médias financiers, les experts en la matière s’émerveillant des objectifs altruistes du golden boy de la sphère crypto, objectifs curieusement conformes aux lubies dominantes de la décadence climato-wokiste en place : changement climatique, équité, préparation aux pandémies futures…
Un exemple particulièrement pitoyable mais emblématique de ce en quoi consiste un tel culte médiatique rendu aux « luminaires » montants de cet entreprenariat générant magiquement des milliards, est le cas de Jim Cramer, animateur de télévision américain de la chaîne CNBC, ayant récemment qualifié SBF de « J. P. Morgan de cette génération ». Cramer est pathétiquement coutumier du fait. En 2015, en admiration devant Elizabeth Holmes et l’escroquerie Theranos, Cramer lui déclarera au cours d’une interview : « Pour moi, il est raisonnable de vous comparer à Steve Jobs et à ce qu’il a accompli pour l’informatique […] Je vous considère comme une visionnaire, une personne de la prochaine génération ».
En 2021, FTX, plus que jamais incarné par la figure chouchoutée de SBF, atteindra un sommet de popularité. Ce qui lui attirera le bénéfice d’investissements considérables de la part de sociétés de capital-risque parmi les mieux cotées au monde (Paradigm, Sequoia Capital, Temasek, …).
À la suite au déclenchement des hostilités russo-ukrainiennes en février 2022, le gouvernement bideniste allouera et enverra une première aide étrangère à l’Ukraine par l’entremise de FTX. À partir de mars 2022, la plateforme de SBF encaissera ainsi d’énormes fonds en provenance du gouvernement étasunien. SBF saura en tirer profit sous forme d’opérations promotionnelles de signalement vertueux sur les réseaux sociaux et à la conférence de Davos de mai 2022, pour finalement reverser une partie du pactole blanchi au parti démocrate en vue des élections législatives de novembre 2022.
Sous la houlette vigilante du « nouveau J. P. Morgan », l’argent du contribuable américain, scrupuleusement collecté par le gouvernement, sera donc affecté à des actions « d’aide à l’Ukraine » en exploitant la majorité démocrate au Congrès. L’Ukraine otanienne du bandit Zelensky fera transiter ces fonds de donations, prétextés au nom de son conflit avec la Russie, par l’entremise de la plateforme d’échange la plus en vogue du moment, FTX. Sans tarder, SBF, tête pensante et détrousseur en chef chez FTX, récupérera ces avoirs convertis sous forme de FTT virtuels pour les faire convoyer vers les comptes du Parti démocrate américain…
La boucle était ainsi bouclée…
Pour résumer, le détournement et le blanchiment des fonds de ses investisseurs par SBT via FTX, comporte les trois principales opérations suivantes :
• transférer l’argent réel des investisseurs chez FTX (quelques 10 milliards de dollars) pour le convertir en devises virtuelles sans valeur (les fameux jetons FTT) ;
• le transposer sous forme d’« actifs » chez Alameda Research, la société de trading quantitatif dont dispose FTX à titre de marché fictif de spéculation en crypto-monnaie, pour être en mesure d’emprunter de l’argent réel contre leurs propres jetons entièrement virtuels et exempts de la moindre valeur ;
• le risquer, comme on ferait au casino, en vue de le faire « flamber » par crypto-magie, ce qui, échouant, n’a fait qu’accentuer l’effondrement de toute cette entreprise de blanchiment crypto-mammoniste à la sauce Bankman-Fried…
Idéalisation de l’étalon-or et bitcoin
On pourra noter, pour finir, que le détournement par FTX des fonds qui lui avait été confiés (pour finir par les jouer à la roulette crypto) montrent à quel point, sous la houlette débridée de SBF et de ses compagnons dévoyés, la plateforme s’est éloignée de la raison d’être originale du modèle de crypto-monnaie basé sur le bitcoin – pour ne parler que des prémices objectivement énoncés du bitcoin par « Satoshi Nakamoto » et de la nature de sa production algorithmo-cryptographique limitée –, à savoir : permettre à ses utilisateurs d’opérer en dehors de la portée du contrôle centraliste du secteur bancaire sponsorisé par l’État (grâce à la décentralisation, à la sécurité et à la fiabilité de la blockchain) ; contrebalancer, dans une mesure aussi limitée soit-elle, le monopole total de l’expansion monétaire entre les mains des gouvernements ; et, par conséquent, réduire la dépendance des peuples à la tyrannie de la monnaie fiduciaire sans âme.
Or, la principale objection formulée à l’encontre du bitcoin est qu’il serait une monnaie fiduciaire, au motif qu’il ne serait pas réellement échangeable, faute de référence des opérations cryptographiques dans une blockchain à quelque actif « réel » dans le monde matériel des avoirs financiers. Cette affirmation présuppose que toute monnaie doit pouvoir être échangée contre quelque chose de tangible, ce qui n’est pourtant pas le cas. L’or lui-même existe sous une forme irréductible à des actifs de valeur monétaire (les lingots) ; en tant que tel, il existe donc sous forme de réserve dite de valeur (l’or bancaire de référence fixe).
En tant que métal précieux, en tant également que réserve de valeur, en tant encore que produit confectionné (un bijou), l’or possède bien, par sa constitution chimique, une certaine valeur intrinsèque. Pour autant, il n’acquiert de valeur monétaire que lorsqu’il passe de son statut de valeur métallique caractérisée par la rareté de ses propriétés minérales naturelles à celui d’intermédiaire des échanges au sein d’un groupe humain.
La seule chose qui confère à un objet de quelque nature que ce soit une valeur monétaire, qu’il s’agisse d’une substance tangible (l’or) ou intangible (le bitcoin), est son utilisation en tant qu’intermédiaire des échanges commerciaux entre les hommes. Une fois que tel x est devenu de l’argent par sa valeur d’échange, ses propriétés physiques intrinsèques, ou l’absence de toute propriété physique intrinsèque, n’importent pas.
Comme l’or, le bitcoin a de la valeur monétaire dans la mesure où il est accepté en tant qu’intermédiaire des échanges. Son immatérialité n’implique donc pas nécessairement qu’il soit intrinsèquement une monnaie virtuelle, un jeton bidon entre les mains démiurgiques perfides des mammonistes de l’espèce de SBF. En dehors de son immatérialité, le bitcoin existe lui aussi sous forme limitée et en dehors du secteur bancaire parrainé par l’État. C’est ce que l’effondrement programmé de FTX – et de toutes les plateformes crypto qui vont suivre dans son sillage – met à profit sous prétexte de réformer, en cherchant à introduire la surveillance systématique des gouvernements dans le domaine des crypto-monnaies, comme en rêvent les architectes d’un système de monnaie numérique mondial, par conséquent débarrassé du principe de décentralisation mis en œuvre par le bitcoin moyennant sa blockchain.
Moralité…
La saga crypto-politico-graveleuse FTX démontre, entre autres choses, la puissance de la fraude, non seulement mammoniste, mais aussi du signalement vertueux wokiste au XXIe siècle.
source : Entre la Plume et l’Enclume
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