par Boris Guennadevitch Karpov
Hier soir les media occidentaux se déchainent : La Russie, qui vient de lancer une bonne centaine de missiles de croisière sur les infrastructures énergétiques et militaires de l’Ukraine, aurait également tiré 2 missiles en Pologne. Malgré le communiqué de Moscou qui déclare n’avoir tiré aucun missile en Pologne, c’est le branle bas de combat à Varsovie, où le ministre de l’Intérieur affirme que le coupable est bien la Russie. Dans la foulée, les forces polonaises sont mises en état d’alerte et le président polonais Duda appelle Biden à son secours. Une réunion de l’OTAN est convoquée pour ce matin.
Zelensky met de l’huile sur le feu en déclarant que « le missile qui a atteint la Pologne est un « message » de la Russie au G20 ».
Sur Telegram par contre des photos commencent à apparaitre montrant les débris des fameux missiles. Ce sont des S300, de fabrication russe bien sûr, mais servant de défense anti-aérienne… et utilisés par l’Ukraine. Il est logique de penser qu’alors que les missiles russes pleuvent dans la région, y compris à Lvov à quelques kilometrès de la Pologne, l’Ukraine ait lancé des S300 pour tenter d’intercepter les missiles.
L’OTAN, qui déclare avoir « suivi » les trajectoires des missiles, étrangement ne publie pas ses observations. Comme si elle se gardait la possibilité de plusieurs options, dont l’une serait « nous avons la preuve que ces missiles ont bien été tirés de Russie, les photos de Telegram sont des faux ». Les forces de l’OTAN sont mises en « état de préparation au combat ».
En fait l’OTAN attend une décision politique : Doit-on affirmer que la Russie a bombardé la Pologne, et donc lui déclarer la guerre ?
Et c’est là que ça devient intéressant ! Alors que le ministre de l’Intérieur polonais continue d’affirmer que c’est bien la Russie la coupable, Duda déclare que rien ne permet de l’affirmer. Duda ajoute que « même si, de toute manière ça ne devrait pas se reproduire », qu’il s’agissait d’un incident « isolé » ! Et Biden déclare enfin après quelques heures que la Russie n’est vraisemblablement pas responsable, qu’après les premiers examens de la trajectoire du projectile, il était « improbable » qu’il ait été tiré de la Russie.
Ce matin l’Élysée lache le morceau en déclarant « Il ne faut pas d’escalade. Il ne s’agit pas de faire la guerre à la Russie ».
Tout est dit : Il aurait été facile de déposer quelques débris de missiles de croisière russe pour accuser la Russie, et donc pour lui déclarer la guerre. Oui mais voilà, entre livrer des armes et envoyer ses troupes se faire massacrer en Ukraine, il y a un pas que les trouillards de l’OTAN ne sont pas prêts de franchir et il est à parier que MÊME SI la Russie avait bien bombardé la Pologne, l’OTAN n’aurait pas bronché autrement que par quelques déclarations martiales !
Nul doute que l’état-major russe va en tenir compte !
Un mot sur les frappes massives d’hier soir contre l’Ukraine : Il s’agit bel et bien d’une réponse aux occidentaux sur « 3 points :
1- L’ONU a déclaré étudier un mécanisme juridique pour que les avoirs et biens Russes « gelés » soient désormais « confisqués » et donnés à l’Ukraine. Du vol pur et simple.
2- Zelensky a rendu publiques ses conditions pour « négocier » avec la Russie. En particulier, il exige le retrait de toutes les forces russes des « territoires occuppés » incluant le Donbass et la Crimée, d’autre part il exige que la Russie verse à l’Ukraine une avance de 50 milliards de dollars.
3- Ceci s’ajoute aux conditions d’un « plan de paix » secret transmis par les Américains à la Russie il y a quelques jours qui incluent la démission de Vladimir Poutine (!), l’organisation d’élections en Russie avec la participation de Navalny (le revoilà, lui. Actuellement en prison pour escroqueries), la mise sous contrôle international des structures nucléaires russes, et le contrôle international de certaines entreprises stratégiques russes.
Ce plan n’a bien entendu jamais été rendu public, et on se doute de l’accueil que le Kremlin lui a réservé…
En réponse donc, frappes massives hier. Nul doute que la réponse sera comprise.
Pour terminer : Beaucoup imaginent qu’après le retrait de nos forces de Kherson, les jeux sont faits et que la Russie a « perdu ». Il n’en est rien, je ne suis pas un stratège militaire mais je peux affirmer que les objectifs initiaux de la Russie restent d’actualité et seront atteints. Qu’il y ait ou non des « négociations secrètes » n’y change rien, dans toute guerre il y a des négociations. Ici il y en eu déjà en mars dernier, il y en aura d’autres. Le fait est que tant que nos objectifs ne seront pas atteints il n’y aura rien à négocier.
En Russie l’ensemble du pays se tranforme lentement mais sûrement en une situation de guerre. Des lois sont votées en ce sens, des mesures économiques sont prises en ce sens, et l’opinion publique est massivement déterminée à aller au bout. Et le bout n’est pas seulement la démilitarisation de l’Ukraine, mais c’est surtout la mise hors d’état de nuire des forces occidentales qui n’ont de cesse d’attaquer la Russie depuis 20 ans pour lui imposer ses valeurs morales et piller ses ressources.
L’Ukraine n’est qu’une étape, la suite ne dépend que des occidentaux : Qu’ils abandonnent leurs ambitions envers la Russie et la paix reviendra. Sinon ils paieront au prix fort les conséquences de leur impudence.
source : Rusreinfo
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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