Les Etats-Unis, leurs satellites et leurs forces alliées exercent une pression considérable sur la Russie, pour la conduire à la capitulation. L’heure est difficile sur le plan militaire, c’est le moment « idéal » pour vendre de fausses illusions. Pendant que Peskov, le porte-parole du Kremlin, confirme des négociations secrètes en Turquie à la demande des Etats-Unis, le ministère des Affaires étrangères repousse une attaque politico-médiatique contre le pays et déclare inacceptables les conditions atlantico-ukrainiennes. Le moment de vérité politique est arrivé pour la Russie.
Le recul de Kherson a été le point de départ d’un mouvement concerté d’attaque politique contre la Russie, pour la faire renoncer à son combat et la faire renoncer à elle-même. Nous avons déjà parlé des manoeuvres de négociation-reddition, lancée au nom de l’Ukraine (voir notre texte ici), elles ont pris un tour radical hier.
Dès le matin, une étrange information est lancée dans et par les médias russes : Victoria Nulland devrait venir à Moscou pour discuter de l’Ukraine avec les deux vices-ministres des Affaires étrangères, pendant que Lavrov est en Asie. Le choc est de taille, parler d’Ukraine en ce moment sent la capitulation et le fait que Lavrov soit en déplacement rappelle la révolution de Palais. Dans la foulée et dans la journée, les médias anglo-saxons affirment que Lavrov est hospitalisé. Le malaise est de taille.
L’on apprend ensuite que l’annonce de l’arrivée de Nulland est une « erreur », la source de l’information est en fait une vieille publication du journal Kommersant. Et grâce à une vidéo de Maria Zakharova, chacun peut voir que Lavrov est en pleine forme.
Tout se terminerait comme une énième piteuse opération de comm atlantiste, s’il n’était ce coup de tonnerre déclenché en fin de journée par le porte-parole du Kremlin. Peskov déclare que des pourparlers ont effectivement eu lieu ce 14 novembre en Turquie à la demande des Américains, mais il refuse de se prononcer sur l’objet des négociations, autant qu’il laisse dans l’ombre la composition de cette équipe de « négociateurs ». Qui leur a donné mandat ? Quel est ce mandat ? Qui sont-ils? Tant de silence, après toutes ces négociations en Turquie provoque une lourde inquiétude.
Parallèlement à ces marchandages, le ministère russe des Affaires étrangères déclare justement hier aussi, que les conditions avancées sont inacceptables et qu’aucun retrait des forces armées russes ne peut être une condition à des négociations. Autrement dit, si la Russie est toujours prête à négocier, elle n’est pas prête à capituler.
En attendant, à Kherson, que les médias occidentaux présentent comme « libérée », les exactions commencent, alors que le couvre-feu de 5 h de l’après-midi à 8h du matin est imposé. Régime d’occupation, régime de terreur, incompatible avec la diatribe globaliste.
C’est la parfaite image de ce que peut attendre la Russie, si ses élites capitulent.
Karine Bechet-Golovko
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Source : Lire l'article complet par Mondialisation.ca
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