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par Karine Bechet-Golovko.
L’ambassadeur britannique en Russie a été convoqué ce 3 novembre en raison de l’implication de la Grande-Bretagne dans les activités terroristes menées sous drapeau ukrainien contre la Russie. Nos amis anglais sont tombés bien bas pour en arriver à publiquement risquer la qualification d’État terroriste. Mais rassurons-nous, ce ne sont ni les seuls, ni les pires dans le monde atlantiste. Quoi que cela ne rassure pas vraiment.
L’implication des pays de l’OTAN dans le conflit ukrainien est de plus en plus flagrante, sans que ces pays ne se déclarent par ailleurs en guerre contre la Russie, se protégeant ainsi par une zone de flou politico-juridique, qui ne trompe que les convaincus.
Si l’on peut comprendre, théoriquement, que dans un conflit, il n’est pas toujours stratégiquement favorable d’agir ouvertement, en revanche le recours, lui aussi de plus en plus flagrant, aux méthodes terroristes est inacceptable. La régression morale, qui touche les sphères politiques occidentales, entraîne toute la société avec elle.
La Russie a ainsi convoqué l’ambassadeur britannique hier 3 novembre, pour l’implication de la Grande-Bretagne dans l’attaque par drone du navire militaire russe le 29 octobre, dans le cadre du fameux Accord céréalier, qui permet pourtant aux pays occidentaux de garantir leur approvisionnement en céréales. Dès le 1er novembre, le porte-parole du Kremlin avait déclaré que les services de renseignement russe avaient des informations concrètes concernant l’implication de la Grande-Bretagne et dans l’attaque de Nord Stream et contre le navire militaire russe à Sébastopol.
L’ambassadeur russe en Grande-Bretagne a, de son côté, déclaré, à Sky News :
« Nous sommes parfaitement au courant de la participation de spécialistes britanniques à la formation, à la préparation et à la commission d’actes de violence contre l’infrastructure et la flotte russes en mer Noire … La Grande-Bretagne est trop profondément impliquée dans ce conflit. Cela signifie que la situation devient de plus en plus dangereuse ».
De son côté, la Grande-Bretagne dément. En tout cas, elle refuse de répondre clairement sur ces épisodes précis, tout en confirmant son rôle de leader dans le combat devant lancer l’Ukraine contre la Russie et ce depuis des années :
« Nous ne prévoyons pas de commenter ces allégations ; ce n’est un secret pour personne que le Royaume-Uni a pris publiquement la tête de notre soutien à l’Ukraine – cela dure depuis l’annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014. »
Intéressant démenti … Comme le rappelle le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Patrouchev, le message envoyé par Liz Truss, une minute après l’explosion sur Nord Stream, au secrétaire d’État américain Blinken, prouve l’implication de la Grande-Bretagne.
Certes, cela prouve l’implication des Britanniques dans la réalisation de ces actes terroristes. Mais cela prouve surtout que les États-Unis en sont les commanditaires. Étrangement, la chaîne logique en Russie est rompue avant d’en arriver-là. Et les petits bateaux de céréales ont repris très rapidement leur route vers les pays occidentaux, ce qui a permis de stabiliser les marchés. Hourra !
Car il y a quand même des choses importantes dans le monde global. Notamment les marchés et l’approvisionnement en céréales des pays occidentaux.
PS : Hier, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a démenti avoir fourni des garanties supplémentaires de sécurité concernant la non-utilisation du chenal céréalier pour des actes terroristes à la Russie, comme l’affirmait Poutine. Décidément, il y a vraiment des choses qui ne changent pas : et en Ukraine, cette incapacité à respecter sa parole ; et en Russie cette capacité à vouloir être trompé.
source : Russie Politics
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