Les Fables de La Fontaine ont bercé notre enfance. Tous, nous citons parfois, sans toujours savoir de quel texte elle est tirée, une rime, une maxime, une morale des Fables. Et nous oublions que derrière ces strophes, qui appartiennent à notre patrimoine commun aussi sûrement que les châteaux ou les vignobles de France, il y a un homme, et même souvent deux.
L’un français, né en 1621, l’autre grec, né vers 620 avant J.-C. En effet, le premier recueil, composé de six livres, parut sous le titre de Fables d’Ésope mises en vers par M. de La Fontaine. Mais il s’inspira aussi d’Horace, de Tite-Live, d’Hippocrate, de Phèdre et de bien d’autres auteurs de l’Antiquité, de récits animaliers médiévaux et même de textes orientaux, notamment issus de la tradition indienne.
Particulièrement présente dans le premier recueil dédié au Dauphin Louis de France, alors âgé de sept ans, la fonction éducative de ces textes est essentielle pour l’auteur lui-même : « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes » dira le fabuliste. Dès le début du XVIIIe siècle, ces apologues sont utilisés comme support d’enseignement par les jésuites et les précepteurs privés, et deviennent, à partir de la IIIe République, des incontournables de l’école primaire. Victoire du fort sur le faible, du rusé sur le naïf, de la cruauté froide sur la pitié, ces vers décrivent, sous forme allégorique, la société du Grand Siècle. Depuis, il y a eu la philosophie humaniste, des révolutions, le socialisme et bien d’autres mouvements ayant pour ambition d’améliorer les rapports des hommes entre eux, mais l’âme humaine est immuable et ces Fables, avec leur finesse et leur lucidité, sont encore aujourd’hui d’une totale actualité.
Jean de la Fontaine, né en 1621 à Château-Thierry dans l’Aisne et mort en 1695 à Paris, est un poète et écrivain français s’inscrivant dans la tradition des moralistes. Élu en 1684 à l’Académie française, il est l’auteur de contes, de pièces de théâtre et de livrets d’opéra, mais ce sont ses fables, au nombre de deux cent quarante-trois, parues en douze livres réunis en trois recueils, qui ont immortalisé son nom.
Considérées comme l’un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature française, elles sont ici intégralement rééditées et richement illustrées par des gravures de Gustave Doré.
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