Serment d’allégeance à Charles III
Après avoir renoncé à prêter serment d’allégeance au roi Charles III lors de la cérémonie d’assermentation, les députés de Québec solidaire (QS) virent leur capot de bord et prêteront serment à la couronne britannique afin de pouvoir siéger à l’Assemblée nationale et, de ce fait, déposer un projet de loi pour rendre le serment au roi facultatif. De leur côté, les députés du Parti québécois maintiennent toujours la ligne dure en refusant sans fioriture de prêter serment au roi d’Angleterre.
Deux stratégies qui, à mon sens, divergent complètement eu égard aux moyens retenus par chacun des partis pour atteindre un objectif commun. D’un côté, une stratégie que je qualifierais de mi-figue, mi-raisin de la part de QS qui emprunte la voie du serment d’allégeance au roi Charles III pour modifier la teneur du dit serment, et de l’autre, une démarche franche et honnête de la part du PQ qui refuse d’aller contre ses convictions profondes sous le couvert d’un faux serment.
Dans toute cette saga, je demeure convaincu que le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, a agi comme la bougie d’allumage qui a permis de mettre la lumière sur le paradoxe du serment d’allégeance au roi et de lancer le débat sans lequel nous en serions encore au statu quo aujourd’hui dans ce dossier. Et, à cet effet, on ne peut que se réjouir de la sincérité et de la détermination dont le jeune chef du PQ a fait preuve depuis les tout débuts de ce débat.
Enfin, même si François Legault semble démontrer une certaine ouverture sur la possibilité d’abolir les liens avec la monarchie, il m’apparaît souhaitable, voire essentiel, que les députés péquistes maintiennent leur position afin d’aspirer entrer fièrement et dignement, au salon des élus la tête haute et… par la grande porte.
Riposte de Paul St-Pierre Plamondon
Henri Marineau, Québec
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