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par Sputnik Afrique.
Pour un ex-ministre algérien de l’Industrie, les pays africains devraient rejoindre les BRICS dans les meilleurs délais, en vue de créer un groupe d’intérêt économique commun. D’ailleurs, le nouveau président brésilien, Lula Da Silva, croit que son pays a « beaucoup à apporter et apprendre » au continent africain.
Dans un entretien accordé à Sputnik, l’ancien ministre algérien de l’Industrie, Ferhat Ait Ali, s’est réjoui de l’élection du leader du parti des travailleurs (gauche), Luiz Inacio Lula Da Silva, au poste de président du Brésil. Ce dernier a tissé des liens forts avec les pays africains.
« Lula Da Silva, en sillonnant pratiquement tous les pays d’Afrique, ne l’a pas fait seulement en bon Samaritain. Mais tout simplement parce qu’il croit que les pays émergents comme le Brésil a beaucoup à apporter à l’Afrique, parce qu’à un moment donné, ils étaient équivalents en matière de développement. Mais également, il [le Brésil, ndlr] a beaucoup à apprendre de l’Afrique », a fait savoir Ferhat Ait Ali.
Le ministre algérien estime que « c’est avec ce genre de puissance émergente et aussi avec le reste des BRICS [qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, ndlr] qu’on doit créer un groupe d’intérêt économique commun. Nous avons une destinée commune (…), parce que nous avons en face une logique qui croit pour l’accumulation du capital à tout prix, par tous les moyens possibles imaginables ».
« Je pense que les membres des BRICS devraient inviter à rejoindre les pays les plus proches en termes d’émergence économique, et les pays africains qui sont plus soldés économiquement, essayer de rejoindre le groupe le plus tôt possible. Essayer déjà politiquement d’annoncer la couleur à l’Occident: game is over. Cette logique capitalistique, qui permet à 10% de l’humanité de consommer 80% des richesses ne tient plus la route », indique Ferhat Ait Ali.
« Le Brésil a un rôle à jouer »
D’après l’interlocuteur de Sputnik, le Brésil aimerait étendre ses activités à un continent qui partage plusieurs traits communs avec le continent sud-américain.
« Ne serait qu’en termes de pluviométrie, plus basse que le Sahel, en termes de nature des sols. Donc on peut dire qu’à partir du Burkina Faso jusqu’au Congo, le Brésil a un rôle à jouer. Aussi, dans le domaine minier, les Brésiliens sont bien équipés et ils ont deux siècles d’expérience en la matière, et peuvent apporter leurs savoir-faire aux Africains qui, aujourd’hui, donnent les concessions minières à des groupes capitalistiques qui ne donnent pas le dixième ou le cinquième à ces pays, d’où sont originaires ces ressources », a fait valoir Ferhat Ait Ali.
Dans le cas des BRICS, « ça serait mieux », estime-t-il. Il y a des pays des BRICS qui sont aussi spécialisés dans le domaine minier et y sont aussi intéressés, comme la Chine et la Russie. « Pour pouvoir prendre en charge l’exploitation des ressources minières africaines au profit de toutes les parties, à savoir les Africains eux-mêmes, qui sont les propriétaires de ces ressources », insiste l’ancien ministre.
Élection de Da Silva
Ferhat Ait Ali a également tenu à souligner qu’il s’attendait à la réélection de Lula Da Silva.
« Il voulait un grand Brésil. Il le veut toujours d’ailleurs. Le peuple brésilien croit en sa volonté et à sa vision (…). Il voulait créer une dynamique économique brésilienne, mais qui ne se déconnecte pas de son environnement naturel », a indiqué l’interlocuteur de Sputnik.
source : Sputnik
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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