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Campagne de dons Octobre 2022
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par Matt Ehret.
Nous avons souvent entendu dire que la Seconde Guerre mondiale était « la guerre qui (mettrait) fin à toutes les guerres ».
D’autre part, beaucoup en Occident en sont arrivés à croire que l’idéologie du fascisme nazi avait été tellement monstrueuse qu’aucune autre idéologie de ce style ne pourrait plus apparaître de nouveau chez nous, en Euro-Amérique.
La nouvelle parue en 1935 « Impossible ici » de Sinclair Lewis (le titre original en anglais est : « It Can’t Happen Here ») tentait de prévenir les Américains que le plus grand danger du succès du fascisme ne résidait pas dans la marche au pas caricaturale que les médias aimaient à rappeler, mais plutôt dans l’illusion psychologique des masses qui ne peuvent penser qu’un tel système puisse exister en Amérique, le pays de la liberté.
Malheureusement, comme nous l’avons vu tout au long des 80 dernières années après la victoire des Alliés en 1945, le fascisme, en fait, n’a fait que de se développer sous toutes les formes à peine imaginables.
De même que le système financier aujourd’hui nous mène inévitablement à un effondrement qui ressemble fortement à la démolition contrôlée des bulles du casino économique mondial en 1929, les forces géopolitiques sont de nouveau appelées à jouer leur rôle dans ce qui peut effectivement se transformer en une nouvelle guerre mondiale.
Au lieu de chercher à éviter une confrontation nucléaire apocalyptique en acceptant avec honnêteté des solutions diplomatiques que des hommes politiques russes et chinois proposent, nous n’entendons que les cliquetis des sabres dans les couloirs de Davos ou de l’OTAN où l’on adore s’autocongratuler.
Au lieu de s’efforcer à remédier à la disparition de formes d’énergie viables, de la production de nourriture et des capacités industrielles nécessaires pour assurer la vie au sein des nations euro-américaines, nous avons assisté exactement au contraire de façon très rapide. Au sein de presque toutes les nations enfermées dans la cage otanesque, on ne trouve que des dirigeants-poupées, de parfaites chiffes molles qui semblent ne pas vouloir inverser le cours d’une crise de la rareté que l’on s’est imposée à nous-mêmes et qui menace de détruire d’innombrables vies.
Il y en a même qui trouvent que cette ère de la rareté est une bonne chose.
Les adeptes d’un monde unipolaire et les transhumanistes qui ont pu s’introduire dans les lieux de pouvoir dans le monde proclament de nouveau que la crise que l’on connaît aujourd’hui est, en fait, une « opportunité ».
Changer la signification des mots : quand « suicide » devient « opportunité »
Que ce soit Mark Carney (ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, économiste et banquier britannique et canadien mêlé aux clans Rothschild, Charles III, Rockefeller, Bilderberg, Davos, Goldman Sachs… – NDT) qui fait l’apologie de cette crise civilisationnelle et la déclare fabuleuse opportunité pour débarrasser l’humanité de son addiction aux énergies basées sur les hydrocarbures bon marché et pour tendre les bras à un nouvel ordre fait d’énergies vertes, ou bien encore Anthony Blinken, le gentil secrétaire d’État des États-Unis straussien, qui se félicite, un peu gêné, des sabotages des Nordstream et qui en fait, de même, une « formidable opportunité » qui libère l’Europe du gaz bon marché russe. Ils naviguent sur la même barque.
Ces élites détachées du monde semblent toutes croire que le comportement collectif de l’Occident transatlantique peut enfin se transformer grâce à cette crise malheureuse et que nous allons ainsi apprendre à vivre avec moins, en ne possédant rien tout en étant heureux. Nous allons manger des insectes plutôt que de la viande « sale » et allons donc réduire notre impact sur l’environnement en étant « verts ». Le président français Emmanuel Macron a affirmé sa position technocratique en septembre et a déclaré quelque peu froidement « la fin de l’abondance ».
Au milieu de tout cet ethos qui surgit sous la bannière du « Great Reset », le gouvernement américain s’est vu allouer des millions de dollars provenant de fonds des contribuables pour faire la recherche de technologies qui permettront de faire obstacle aux rayons du soleil dirigés vers la Terre afin de stopper le réchauffement climatique global. Même une molécule de dioxyde de carbone que l’on savait jusqu’ici nourriture des plantes (tout comme la lumière solaire que l’on diabolise également) est devenue l’ennemi n°1 et doit être bannie du royaume humain à l’âge du post-Reset.
C’est le même gouvernement empreint de liberté qui a versé des milliers de milliards de dollars pour renflouer des banques agonisantes et qui a déversé récemment des armes de destruction massive sur des nations alors convenablement gérées telles que l’Irak, la Lybie, la Syrie, le Yémen et l’Ukraine, n’accordant quasiment rien pour reconstruire l’infrastructure vitale et les industries dont ont forcément besoin les populations pour leur propre survie.
Dans les pays de l’OTAN, les lois sur l’euthanasie dépassent de loin les limites de l’entendement en touchant les personnes dépressives ainsi que les « mineurs mûrs » qui désirent avaler une pilule mortelle payée par le contribuable. Les psychotropes sont vendus par des propagandistes gouvernementaux comme des moyens pour se libérer et sont décriminalisés pendant que les financiers de la City de Londres et de Wall Street qui ont pondu ces drogues à partir de comptes off-shore restent impunis.
Même les « revues scientifiques » comme « Live Science » font de la publicité en justifiant qu’une « petite guerre nucléaire » pourrait être dorénavant utile pour l’environnement car elle permettrait d’inverser le réchauffement climatique modelé par les ordinateurs du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sans aucune preuve du contraire.
Nous venons d’évoquer des symptômes du fascisme en Euro-Amérique. Pour beaucoup, l’essence même de ce fascisme moderne reste incomprise, ceci pour différentes raisons.
La raison la plus importante réside peut-être dans le fait que l’esprit de tout un chacun, trop bien ancré dans l’académisme moderne, se retrouve paralysé par un modèle. Une vérité sévère est toujours difficile à admettre.
Éduqués à être bêtes
Alors que l’éducation était censée auparavant encourager les étudiants à découvrir et à apprendre à penser par soi-même, était le fondement pour bien travailler et également pour être de bons citoyens, les normes de l’éducation se sont aujourd’hui enfoncées dans les profondeurs d’une médiocrité que nos grands-parents n’auraient pu imaginer.
Au lieu de chercher à réemployer de bonnes idées qu’ils auront découvertes en apprenant, les étudiants formatés aujourd’hui dans le cadre de leurs études supérieures, au contraire, apprennent à mémoriser des formules toutes faites qui seront demandées aux examens sans comprendre si et en quoi ces formules sont exactes. Dans les disciplines de science, de technologie, d’ingénierie et de mathématiques (disciplines STEM en anglais), les étudiants orientés vers les sciences apprennent à répéter tout simplement les croyances communément admises et promues par une large majorité d’experts plutôt que d’utiliser leurs propres capacités de raisonnement. (…)
Alors que les étudiants en histoire apprennent des modèles explicatifs qui font la part belle aux lectures aseptisées de notre passé, occultant ainsi les réels projets (à savoir, les conspirations) et que les étudiants en sciences sont entraînés à penser en termes de « probabilité statistique » et non selon le principe de causalité, la vérité sur la crise que nous vivons et qui nous appartient s’en trouve d’autant plus enfouie.
Le côté subjectif du succès du fascisme
Pour certains, il peut être confortable de penser que la cause de nos problèmes se trouve dans la corruption et la manipulation d’une élite conspirationniste, alors que la vérité est beaucoup plus subjective, comme Shakespeare le mentionnait dans sa pièce Jules César.
Dans cette pièce, Cassius prévenait son camarade conspirateur Brutus que « notre destinée … n’était pas dans les étoiles mais en nous-mêmes, nous les subalternes ».
En d’autres termes, il faut être deux pour danser un tango.
Dans ce sens, une des raisons expliquant le mieux le succès montant du fascisme après la Seconde Guerre mondiale a moins à voir avec le programme de conspirations des forces oligarchiques qui ont infiltré nos gouvernements depuis la mort prématurée de Franklin Roosevelt qu’avec la corruption longuement préparée du peuple lui-même constitué des citoyens du « monde libre ».
Sauf quelques exceptions, les citoyens de « l’Occident fondé sur des règles libres et démocratiques » ont décidé eux-mêmes d’être libres tout simplement parce qu’ils pouvaient profiter d’un haut niveau de confort et de l’abondance contrairement au reste du monde.
On nous a dit que si nos « braves gars » n’avaient pas remporté la victoire lors de la Seconde Guerre mondiale, nous ne pourrions pas consommer tout ce que nous voulons, voter pour qui nous voulons et parler de ce que nous voulons.
La libération sexuelle ainsi que la liberté de « faire ce que l’on veut » sont devenus les nouvelles normes de la liberté. L’idée qu’une telle liberté pouvait dépendre de principes moraux ou du poids de la conscience est devenue synonyme « d’autoritarisme », de « la sagesse obsolète des mâles blancs européens zombifiés ».
La nouvelle génération des baby-boomers a appris « à ne pas faire confiance aux personnes âgées de plus de 30 ans », « à ne vivre que le moment présent » et « qu’il en soit ainsi » (« Let it be ! »), comme si elle suivait les mantras d’une nouvelle sagesse issue de l’éthique post-vérité relativement éloignée de la civilisation occidentale.
Il semblait à beaucoup de ceux qui ont vécu cette époque que les valeurs changeaient naturellement, d’elles-mêmes, et tendaient vers une relation à la vérité plus dictée par les sens, basée sur « l’empathie », « faire l’amour pas la guerre », baignée de relativisme. En fait, derrière tout cela, quelque chose de très sombre était en préparation.
La génération du « pouvoir des fleurs » (« Flower power generation ») a resplendi, a atteint son point culminant puis a commencé à s’effacer, a été remplacée par la « Me-generation » (la génération « Moi ») issue du monde corporatiste des années 1980. Le mythe que le fascisme avait été défait pour toujours était ancré encore plus profondément dans l’air du temps, le Zeitgeist. Les définitions de plus en plus fluides de la vérité et des valeurs ont sombré dans le relativisme alors que les instruments financiers spéculatifs comme les produits dérivés qui étaient très peu en connexion avec la réalité ont commencé à être traités comme les véritables valeurs au sein de la nouvelle société traînée par le marché. En ce qui concerne la culture, les plus jeunes générations n’ont plus accès aux vieux modèles non libéraux qui proposaient la véracité et la dignité, ce qui entraîne toujours plus les générations X, Y et du Millénium vers le nihilisme.
Pendant la Guerre froide, plus précisément après 1991 et la désintégration de l’Union soviétique, trop peu de gens se posaient la question de savoir « Grâce au sang de qui cette abondance et cette liberté avaient été rendues possibles ? ». Pourquoi les leaders nationalistes d’Afrique, d’Amérique latine et même de notre Occident transatlantique meurent de mort horrible ou subissent des coups d’Etat sous la coordination et le financement minutieux d’agences de renseignement connectées aux gouvernements d’Angleterre et des États-Unis ? Si nous, à l’Ouest, nous avons cessé de produire nos propres biens industriels pour notre propre consommation, qui alors a comblé le vide ? Où sont passées les colonies esclaves que Hitler et ses bailleurs de fonds avaient prévues à notre époque moderne ? Est-il possible que derrière le fléau global de la guerre, le radicalisme et la famine affligeant le Tiers-Monde depuis 1945, se cachent les forces qui dirigent l’économie mondiale qui attendaient des populations anciennement colonisées qu’elles s’adaptent à ces mêmes pouvoirs coloniaux qui leur auraient assuré leur propre indépendance ?
Revenons maintenant à l’essentiel. La véritable raison expliquant cette horrible emprise du fascisme sur les populations en Occident et qui réapparaît aujourd’hui a plus à voir avec le fait que trop de gens chez nous ont profité des fruits que ce fascisme prodiguait aux sujets de ce « Premier-Monde » et ont bénéficié de lui après la Seconde Guerre mondiale. Ces gens ne souhaitaient tout simplement pas regarder les choses en face.
Nous pouvons déplorer l’incompétence criminelle et les agendas malveillants qui poussent notre société vers un nouvel âge sombre, mais ce n’est qu’en prenant conscience que nous avons les dirigeants que nous méritons que nous pourrons commencer à guérir des blessures que nous nous auto-infligeons depuis déjà plusieurs générations.
À l’heure actuelle, les pays d’Eurasie ont montré qu’ils ne voulaient pas effacer leur histoire, les systèmes anciens de leur héritage culturel ou leurs valeurs traditionnelles au nom du Great Reset. Ils ne veulent pas la guerre et préfèreraient nettement avoir des relations gagnants-gagnants avec les nations d’Euro-Amérique.
Le concept « s’adapter à la fin de l’abondance » a été rejeté en faveur de la création de l’abondance via l’adoption du progrès scientifique dans les pays de l’alliance multipolaire. Ce n’est pas le fait d’un seul homme d’Etat, qu’il soit russe, chinois ou indien, qui aurait exprimé son intention de faire la guerre ou de sacrifier son peuple sur l’autel de Gaïa. Quand on voit tant de pays représentant tant de peuples différents et de cultures rejeter le fascisme (c’est-à-dire le néo-féodalisme transhumain), en plein dans notre crise actuelle, pourquoi nous ne ferions pas tout notre possible pour racheter les péchés de l’Occident et rejoindre aujourd’hui le mouvement antifasciste ?
envoyé par Bertrand Hédouin, responsable du projet Acte Eurasia
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