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par Mikhail Gamandiy-Egorov.
L’échec occidental à déstabiliser l’État russe, ainsi que le maintien au pouvoir de Xi Jinping en République populaire de Chine, sont des éléments qui annoncent, entre autres, le cap vers le renforcement encore plus évident des relations entre Moscou et Pékin.
La Chine est prête à approfondir ses relations avec la Russie – à tous les niveaux. Toute tentative de bloquer le progrès des deux nations ne réussira jamais. C’est ce qu’a déclaré ce jeudi le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.
Le chef de la diplomatie chinoise a également déclaré que c’est le droit légitime de la Chine et de la Russie de réaliser leur développement et leur revitalisation, lors de l’entretien téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
Cela au moment où les échanges économico-commerciaux entre les deux nations devraient dépasser les 170 milliards d’équivalent de dollars à la fin de cette année, et atteindre les 200 milliards en 2023. Cela également au moment où le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, artisan résolu du développement des relations sino-russes, a été reconduit haut la main pour un troisième mandat à l’issue du XXe Congrès du Parti communiste chinois. Au grand dam de l’establishment occidental, politique comme médiatique.
Cette déception des élites atlantistes occidentales est d’autant plus importante que l’espoir d’une déstabilisation de la situation intérieure en Russie – a lui aussi connu un échec flagrant. Et donc échec par la même occasion pour les nostalgiques de l’unipolarité à pouvoir casser l’axe multipolaire, dont l’affrontement avec les vestiges de l’ordre occidental dépassé continue de prendre de l’ampleur.
Dans la conjoncture actuelle, il est évident que la Russie et la Chine, en qualité des deux des principaux défenseurs et promoteurs de l’ordre international multipolaire, devront poursuivre les efforts conjoints dans le but de mettre un terme définitif aux règles prétendument « universelles », établies par une extrême minorité planétaire, une minorité n’ayant par ailleurs consulté personne au moment où ces pseudo-règles avaient été établies et appliquées, avec les conséquences à l’échelle mondiale connues de tous.
Il est aujourd’hui évident que les présidents russe comme chinois, sont des os dans la gorge des porteurs de la mentalité néocoloniale et de la fausse exceptionnalité du monde occidental. Les manœuvres de déstabilisation visant la Chine, la Russie et d’autres nations du monde – en Afrique, Asie, Amérique latine – se retournent désormais de plus en plus contre leurs concepteurs et instigateurs. En retour l’establishment occidental a beau à tenter de faire porter la responsabilité de ses propres échecs sur ses principaux adversaires géopolitiques et géoéconomiques, mais l’effet boomerang est fort bien enclenché.
Ce qui fait aujourd’hui particulièrement mal par la même occasion à l’Occident politique, c’est que l’idée si longuement entretenue par lui-même, à savoir que le monde ne saurait tourner sans cet Occident, tombe assez ouvertement à l’eau. Le monde entier est désormais témoin que toute la propagande sur les hautes technologies « à haute valeur ajoutée » produites dans le petit monde occidental, prétendument irremplaçables et ayant soi-disant beaucoup plus de valeurs que les ressources naturelles et les technologies alternatives, s’écroule sans que le monde atlantiste y soit capable d’y faire quoi que ce soit.
Cela inquiète d’autant plus la sphère occidentale, qu’elle comprend parfaitement la suite logique des choses. À l’heure où non seulement la Russie a mis en exergue cette démonstration, désormais de plus en plus suivie par les nations d’Eurasie et du Moyen-Orient, et une Afrique – possédant également d’énormes ressources naturelles – qui avance elle aussi à grands pas dans le concept multipolaire mondial. Le résultat sera probablement à terme critique pour l’Occident, car perdant la capacité à pouvoir imposer son diktat sur des ressources (dont il a extrêmement besoin), mais dont il ne pourra plus maîtriser un quelconque contrôle, et ne pouvant plus imposer la valeur ajoutée de ses industries sans un accès « avantageux » aux dites ressources, les élites occidentales devront apprendre alors à faire profil bas et voiler leur arrogance autant qu’il leur sera possible.
Dans tous les cas, l’interaction sino-russe non seulement ne diminue pas, mais est appelée à poursuivre un développement actif, comme cela est confirmé par les leaderships des deux États. Et bien que cette perspective déplaise fortement aux représentants otanesques du bloc nostalgique de l’unipolarité, il faudra qu’ils apprennent que leurs sentiments et opinions ont de moins en moins de valeur pour l’écrasante majorité du globe terrestre. Oui, avec tout ce que cela implique.
source : Observateur Continental
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