L’occasion de faire le procès du régime britannique
24 octobre 2022 : Quatorze députés à l’Assemblée nationale du Québec de Québec solidaire et du Parti Québécois refusent de prêter serment au roi Charles III. Alors que certaines personnes banalisent ce geste, ce refus est tout sauf banal. Il est au cœur de ce que nous sommes, de ce que nous faisons, de ce que nous voulons faire et de ce que nous voulons être.
Nous saurons le 29 novembre prochain lors de la rentrée parlementaire à Québec s’ils pourront y siéger ou non ; s’ils pourront faire le travail pour lequel ils ont été choisis ou non.
Sujets abordés dans cette chronique :
1. L’importance de la symbolique: la monarchie britannique est l’exemple le plus éclatant de son importance. Lors du décès de la reine, les Britanniques on réussi à faire faire des génuflexions à une grande partie du monde. Ce faisant, ils réussissent à balayer sous le tapis tous les crimes commis au nom des rois et des reines d’Angleterre depuis des siècles. Crimes pour lesquels aucun roi ni aucune reine ne s’est jamais excusé. Dont beaucoup chez nous.
2. La symbolique de la monarchie britannique aide à faire oublier les crimes commis chez nous au nom de la monarchie : de la déportation des Acadiens aux écoles résidentielles autochtones, en passant par la pendaison des Patriotes et les destruction de villages entiers, la pendaison de Louis Riel et de 8 chefs Cris en novembre 1886, et beaucoup plus.
3. Et les crimes commis ailleurs : la traite des esclaves dont le Royaume uni a été le champion toutes catégories confondues pendant deux siècles ; la pratique utilisée sous le roi Charles II de marquer au fer rouge les esclaves DOY (DUKE OF YORK) pour affirmer leur appartenance au roi d’Angleterre ; et plus encore.
4. Chapeau à Paul Saint-Pierre-Plamondon, chef du Parti Québécois, pour avoir rappelé que nos députés sont appelés à faire ce serment pour la seule raison que le Québec a été conquis par les armes et que c’est par la violence et les armes et la fourberie que l’obligation de prêter serment s’applique encore au Québec. Et chapeau aux 13 autres députés de Québec solidaire et du Parti Québécois.
5. Pourquoi deux serments n’est pas une solution ? Parce que l’un va l’emporter sur l’autre en cas de crise. Les deux sont contradictoires et les cas de figures sont faciles à identifier.
Si les 14 tiennent bon, cette histoire fera le tour du monde.
Le pied à Papineau animé par Robin Philpot · Pied à Papineau CKVL: Québec: Refuser le serment au roi Charles III – Pas banal du tout – Chronique
Source : Le Pied à Papinea
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