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par Mikhail Gamandiy-Egorov.
Pendant que la Russie dans le cadre de son opération militaire spéciale doit faire face à tout l’OTAN et tout l’Occident collectif, le partenariat militaro-technique entre Moscou et Téhéran suscite déjà d’énormes inquiétudes au sein des cercles occidentaux et de leurs proxys.
Inquiétudes en effet dans les capitales occidentales, ainsi que du côté du régime fantoche kiévien, dans le cadre d’une coopération militaire qui semble de plus en plus se confirmer entre Moscou et Téhéran. « L’Iran a accepté d’expédier des missiles et encore plus de drones à la Russie, défiant l’Occident », écrit Reuters.
Il est notamment question de livraisons de missiles balistiques iraniens possédant une précision améliorée, en particulier la famille des missiles Fateh et Zolfaghar. De nouveaux lots de drones kamikazes Shahed-136 devraient également être livrés – des drones ayant déjà fait leurs preuves dans les frappes contre des installations militaires et énergétiques du régime kiévien. Certaines sources avaient également mentionné l’éventualité de livraisons de drones d’attaque sophistiqués à longue portée Arash 2, pouvant par la même occasion transporter des charges plus importantes que ce n’est le cas pour Shahed-136.
Pendant ce temps et selon le général de division iranien Yahya Rahim Safavi – 22 États étrangers sont déjà intéressés par l’acquisition de drones iraniens. Pour revenir au partenariat entre la Russie et l’Iran, vu l’hystérie qu’il semble provoquer au niveau des régimes occidentaux et de leur proxy kiévien, ce dernier menaçant d’ailleurs la République islamique de rupture complète des relations diplomatiques, cela confirme l’importance et l’efficacité d’un tel partenariat.
Au-delà d’avoir déjà pour les deux nations activement collaborées ensemble dans la lutte antiterroriste en République arabe syrienne, y compris contre les groupes terroristes de Daech et d’Al-Qaïda, et de partager de nombreuses visions communes pour l’espace eurasiatique et dans les affaires internationales, le fait désormais de travailler ensemble dans la guerre ouverte entre la multipolarité et les vestiges de l’unipolarité, s’apparente de plus en plus à une complémentarité nécessaire.
Il faut bien le reconnaitre, la Russie – deuxième puissance militaire mondiale – a pris un certain retard dans la production à grande échelle de drones de combat. Bien que les récentes utilisations à succès des drones kamikazes, cette fois-ci de fabrication russe, Lancet – confirment que Moscou rattrape activement le retard. Il n’empêche que le soutien iranien en la matière est opportun, en termes de timing et des objectifs à atteindre prochainement.
De l’autre côté, et c’est certainement cela qui inquiète vivement les régimes occidentaux ou encore celui de Tel-Aviv – c’est l’éventualité pour l’Iran de pouvoir obtenir de la part de la Russie des avions de combat de dernière génération, voire un système anti-missile encore plus avancé que les S-300, déjà livrés dans le passé à la République islamique. Rappelons à ce titre que l’Iran est déjà la 14ème puissance militaire mondiale selon le classement international pour cette année – juste derrière la Turquie, et devant Israël (18ème).
Il est donc évident que le savoir-faire réciproque et un partenariat gagnant-gagnant permettront aux deux nations d’encore plus renforcer la donne stratégique à l’échelle régionale et internationale. Et si certains personnages en Occident tentent de présenter les livraisons iraniennes à la Russie comme une prétendue « faiblesse » de cette dernière, alors qu’il ne s’agit que d’une compensation d’un des rares domaines du secteur militaire où l’État russe peut encore largement s’améliorer, que dire des dizaines de régimes otanesques, aujourd’hui directement impliqués dans la guerre contre Moscou, et malgré les énormes moyens à leur disposition – n’arrivant pas à défaire la Russie.
source : Observateur Continental
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