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par Will Schryver.
Je ne cesse de m’interroger sur les raisons du silence quasi-unanime des analystes militaires occidentaux (y compris ceux qui n’ont pas été terrassés par la maladie de russophobie virulente) concernant ce qui est peut-être la découverte la plus impressionnante issue de la guerre en Ukraine.
En plus de la règle russe : YOU FLY, YOU DIE, imposée sur l’armée de l’air ukrainienne et ses drones, la Russie abat comme de routine des missiles balistiques, des roquettes MLRS, des missiles anti-radiation et même des obus d’artillerie, grâce à une panoplie redoutable de systèmes de défense aérienne divers et variés.
De même, la Russie déploie une gamme variée de contre-mesures électroniques afin de bloquer les signaux vers des munitions à dispositif GPS ; leurrer les radars de ciblage de satellites et de missiles équipés de radars et globalement, semer la confusion parmi les différentes technologies de ciblage embarqués sur les armes des génération antérieures tant soviétiques qu’américaines, et déployés par les forces ukrainiennes.
Il s’agit d’un exploit sans précédent sur un champ de bataille.
Aucun système que ce soit US ou israélien n’a jamais réussi « comme de routine » d’abattre des roquettes ou des missiles avancés de tout genre.
Les missiles Scud irakiens ont troué le système de défense anti-missile Patriot tout comme les missiles bien plus primitifs déployés par les Houthis au Yémen contre des cibles séoudis, qui étaient théoriquement protégées par des systèmes de défense aérienne fournis par les USA.
Qui plus est, les missiles iraniens s’avèrent être bien plus redoutables que l’on avait imaginé.
Quoique l’on ne puisse affirmer que les systèmes de défense anti-aérienne US rôdaient dans les parages, l’Iran a largué une vingtaine de leurs missiles balistiques Made-in-Iran armés d’ogives de 1000 livres dans des rayons de 5 mètres sur la base aérienne US d’Ayn al-Asad en Irak en janvier 2020 pendant le raid « Venger Soleimani ».
Cela était d’autant plus gênant que les USA avaient été alertés plusieurs heures en amont d’un largage de missiles à venir sur Ayn al-Asad.
Même lors d’essais rigoureusement contrôlés contre des missiles balistiques, le taux d’interception des Patriot et THAAD US (Terminal High Altitude Air Defense) est tout sauf mirobolant.
Suite à quelques attaques réussies par les forces ukrainiennes en début de conflit, la Russie a abattu la vaste majorité des missiles sol-sol d’époque soviétique Tochka-U tirés par les Ukrainiens depuis six mois
Le Tochka-U est une armé assez redoutable. Mach 5.3 ; précision150 m ; ogive variable.
Cependant, outre une seule attaque sur un dépôt de munitions, depuis la troisième semaine de mars 2022 aucun tir de Tochka-U a touché une cible russe tandis que des dizaines ont été abattus.
En comparaison, le missile US ATACMS, près de deux fois plus grand que le Tochka-U, est à plus longue portée mais atteint une vitesse bien moindre (Mach 3+).
On imagine difficilement comment l’ATACMS pourrait réussir là où le Tochka-U a échoué – du moins si l’ATACMS est déployé contre des cibles protégées par les défenses aériennes russes.
Mais la Russie ne se contente pas d’abattre les missiles balistiques. Depuis le début de la guerre, elle réussit à abattre les obus d’artillerie ukrainiennes et très récemment, elle abat un pourcentage élevé des roquettes GMLRS HIMARS guidées par GPS lorsque celles-ci mettent au défi les zones couvertes par la défense aérienne.
La semaine dernière (fin août – ndlr), selon des témoignages non-encore confirmés un missile US HARMS (système de missiles anti-radar haute-vélocité) abattu par la défense anti-aérienne russe. Parions que nous verrons d’autres indices de cette capacité dans les semaines à venir.
Faisons l’effort de comprendre : où que ce soit au monde aucune autre armée n’avait jamais, avant cette guerre en Ukraine, démontré qu’elle était constamment en mesure de faire ce que fait la Russie de façon « routinière » depuis six mois : imposer depuis le sol ce que ressemble à s’y méprendre à une zone d’exclusion aérienne couvrant les domaines du champ de bataille où la Russie a massé sa défense aérienne.
Maintenant, il est vrai qu’ailleurs, des cibles ont été touchées par missiles ou roquettes et celles-ci, lorsqu’elles ont été lancées par salves imposantes, ont à des degrés divers réussi à pénétrer es défenses aériennes russes concentrées, telles celles qui tentaient de protéger le Pont Antonovsky près Kherson. Cependant, même face à ces salves de tirs, le taux d’interception par les forces russes est de l’ordre de 50% à 80%.
[Mise à jour – 10 octobre 2022] la Russie vient d’abattre des centaines de missiles GMLRS missiles tirés depuis les HIMARS, et des dizaines de missiles HARMS détecteurs de radar, qui ont échoué lamentablement face aux défenses aériennes russes.
Il faut se rendre à l’évidence : jamais auparavant n’a-t-on vu une armée faire ce que celle de la Russie réussit régulièrement : abattre des missiles et des roquettes haute-vélocité à l’approche.
Je n’arrive pas à comprendre pourquoi cette réalité ne semble exercer personne.
Mais je ne doute pas pour une seconde du désarroi qui agite les guerriers du Pentagone engoncés dans leurs gros fauteuils en cuir, lorsqu’ils réfléchissent aux implications de ce qu’ils observent en Ukraine quasiment tous les jours.
À mon sens, il s’agit d’un développement révolutionnaire sur le champ de bataille.
Et d’un atout qu’aucune autre nation ne semble posséder.
Oui, je vous entends – vous qui se mettez à hurler « Dôme de fer ». Soyons sérieux. Comment peut-on prétendre que le Dôme de fer soit un système fiable contre des roquettes ou des missiles avancés ? C’est une croyance, pour laquelle je ne dispose d’aucune preuve. Le Dôme de fer sert essentiellement à intercepter les primitifs « roquettes dans une bouteille dopées aux stéroïdes » tirés par les malheureux Palestiniens du Gaza. Difficile à qualifier cela d’éclatant exploit.
Reste à voir si le Dôme de fer fera ses preuves contre l’arsenal désormais redoutable de Hezbollah au Liban.
Et les missiles iraniens ? À mon avis, le Dôme de fer n’en intercepterait qu’une toute petite fraction dans l’éventualité d’une frappe multiple simultanée.
Le fait demeure que la Russie vient de démontrer de manière incontrovertible qu’elle est en mesure d’intercepter avec régularité un pourcentage substantiel de missiles et fusées avancés.
Par ailleurs, il est permis de supposer que la Russie se garde bien de révéler tout ce dont elle est capable en Ukraine, afin de ne pas vendre la mèche à l’OTAN/les USA en amont d’une éventuelle confrontation.
Quoi qu’il en soit, les atouts dont la Russie a déjà fait montre me semblent représenter, dans l’hypothèse d’un conflit militaire avec les USA, un avantage susceptible de faire pencher la balance de la victoire en sa faveur.
source : Imetatronink
traduction Mendelssohn Moses
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