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par Pierre Duval.
L’armée française ne pourrait défendre qu’un front de 80 kilomètres si la France était attaquée dans une guerre et face à un conflit majeur de haute intensité. Elle n’aurait que des capacités minimes de se défendre.
Que 80 kilomètres. L’armée française est incapable de défendre son pays dans un conflit de haute intensité. Le quotidien l’Opinion, affirme que « si l’armée française devait être déployée dans un »engagement majeur », comparable à la guerre en Ukraine, elle pourrait, selon ses plans, tenir un front de 80 kilomètres. Pas plus ». « Dans le cas où les militaires français seraient déployés dans les prochains jours dans un »engagement majeur » de »haute intensité », à l’image de celui qui se déroule en Ukraine, ils ne parviendraient à tenir un front d’à peine une distance marginale qui ne représente qu’un trajet entre Dunkerque et Lille ou entre Strasbourg et Mulhouse », continue Le Point.
L’Opinion relate que selon des déclarations de l’état-major de l’armée de terre, il faut compter environ 6000 hommes et 1500 véhicules armés pour tenir 20 kilomètres de front. Et, actuellement, l’armée française est capable de répartir un corps armé de 25 000 hommes. Une mobilisation militaire de la France pourrait, donc, seulement tenir 83 kilomètres de front.
À titre de comparaison, le magazine Valeurs actuelles souligne qu’« en Ukraine, par exemple, une partie de la contre-offensive se déroule sur un front de plus de 1000 kilomètres », et que « les centres de réflexion militaires estiment que le champ de bataille d’un engagement terrestre peut s’étaler jusqu’à 500 kilomètres de profondeur, une distance nécessaire pour frapper l’ennemi à l’arrière en visant ses centres de commandements, ses zones de ravitaillement ou bien encore ses axes logistiques ».
L’armée française incapable d’affronter une guerre de haute intensité. Déjà en août dernier Observateur Continental rapportait que les politiques et les experts militaires français se posent des questions sur les capacités militaires de la France. En juillet dernier, Joël Barre, Délégué général pour l’armement faisait l’état des lieux lors d’une audition à la commission de la défense de l’Assemblée nationale. Il déclarait que « le modèle capacitaire que nous développions n’était pas suffisamment orienté vers une crise de »haute intensité » rapide » et qu’« il faut accélérer l’effort pour la haute intensité ». Joël Barre martelait, mis à part le personnel militaire, que « les points faibles » sont « les stocks de munitions. C’est qu’avec le conflit en Ukraine, on a le retour de la guerre de « haute intensité » ».
Observateur Continental notait que le rapport Thiériot-Mirallès a évoqué « le retour de l’attrition » en raison de la « nouvelle donne stratégique et tactique ». Par ce terme technique, les armées désignent avec pudeur la perte de pilotes, les tués et les blessés au combat, les disparus en mer, les destructions d’appareils, l’épuisement des stocks et des ressources, des données quasiment absentes de la planification depuis trente ans. Avec le retour de la guerre de haute intensité, la France doit préparer par des actions de communication sa population à accepter dans l’avenir plus de pertes en matériel militaire et humaines dans ses armées.
La France n’est actuellement pas encore prête à affronter une guerre de « haute intensité » ce qui est pourtant, de nouveau, la norme dans une guerre du XXIe siècle.
Les familles de soldats françaises doivent « être heureuses » pour avoir « des soldats forts ». Le ministère des Armées, cependant, a annoncé dans ce contexte actuel un projet de loi de finances 2023 qui est un budget historique. « Dotée de 43,9 milliards d’euros, la mission Défense enregistre une augmentation de ses crédits de paiement de trois milliards pour 2023, soit +7,4%. Cette progression sensible des ressources s’inscrit dans la tendance de fond prévue par la loi de programmation militaire », fait savoir le ministère des Armées. Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, signale que « nous tenons parole sur les standards de l’OTAN ».
La France réalise que les conflits « ne pointent plus à l’horizon », mais qu’ils « frappent désormais à nos portes ». Le ministère des Armées spécifie qu’« afin de répondre aux menaces, le projet de loi de finances pour 2023 dégage deux types d’investissements prioritaires. En premier lieu, il vise à favoriser la transformation du modèle de production de notre base industrielle et technologique de défense de l’ensemble des entreprises dont le matériel permet aux armées de conduire leurs opérations (BITD) ». « En consacrant près de 40 milliards d’euros aux commandes d’équipements et au renouvellement des stocks de munitions, l’Etat entend préparer la BITD à l’économie de guerre », relate le même site. Pour Sébastien Lecornu, il est important d’aviver la force morale des soldats, marins et aviateurs car cela permet, au final, de renforcer la résilience de toute la Nation : « Pas de soldats forts, sans familles heureuses ».
source : Observateur Continental
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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