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Campagne de dons Octobre 2022
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par Daniel Vanhove.
La guerre contre la Russie fomentée depuis plusieurs années par l’axe du mal États-unis/Israël via l’OTAN par Ukraine interposée, impacte clairement les pays d’Europe. Malgré la propagande menée par les acteurs de la sphère politico-médiatique occidentale pour convaincre les citoyens du bien-fondé de cette guerre – à laquelle il paraît que nos États ne participent pas ! – les citoyens européens, peu habitués à ressentir directement les effets des guerres menées régulièrement à des milliers de kilomètres de leurs frontières par leurs gouvernements toujours embringués dans de douteuses coalitions et animés par leurs visées coloniales ataviques, ont beaucoup de mal à comprendre les décisions de leurs responsables. Mais, ces derniers ont pris pour habitude de ne pas se soucier de l’avis des populations et suivent un agenda fixé en d’autres lieux que celui qu’ils continuent pourtant de définir comme « espace démocratique »… ce qui au regard de la gestion des derniers événements relève non seulement d’une plaisanterie, mais vu la gravité des choses, d’une imposture.
En ces temps perturbés pour les Européens – qui, dans la majorité n’en n’ont pas l’habitude – il devient fréquent de lire et/ou d’entendre l’expression d’un ras-le-bol allant jusqu’à appeler à la désobéissance civile, la grève générale, voire à la révolution. En-dehors du côté romanesque de l’affaire, cela paraît peu probable, tant les populations concernées sont loin d’y être préparées. Et le confort, même un peu bousculé, n’est pas encore assez ébranlé pour le plus grand nombre, ce qui risque peu de le mettre dans la rue, sinon pour les habituelles manifs souvent sans lendemain. Et les tenants du pouvoir le savent. La vie n’est pas le film que s’en font beaucoup de gens se projetant dans toutes sortes de scenarios impossibles (un exemple de ceci est d’écouter ce que disent les demeurés qui s’engagent pour rejoindre Daech en Syrie ou les Ukronazis de Kiev… ceux-là auraient mieux fait de ne pas s’abonner à Netflix !). Tout à l’inverse, la vie est exigeante, ne repasse pas les plats et se construit dans une réalité qui est tout, sauf virtuelle (alors qu’aujourd’hui, on ne nous parle plus que de dématérialisation, d’I.A. et de réalité virtuelle comme futur pour l’humanité – bonne chance !). Certains devraient relire P. Bourdieu et ses mises en garde sur les méfaits des médias et particulièrement de la télévision et, désormais, il faudra peut-être choisir entre préserver son cerveau ou garder sa télé !
D’aucuns rétorqueront que les « Gilets jaunes » ont démontré le contraire. Il n’en est rien, hélas. Ce louable mouvement, qui en a surpris plus d’un, n’a pas tenu sur la distance, et a fini par s’étioler face, d’une part au déploiement impitoyable des forces de répression mises en service par le pouvoir et ses relais, et d’autre part par les intérêts particuliers qui en ont tiré quelque maigre bénéfice, ici par 100€ supplémentaires mensuels, là par 200€, ou encore par quelques primes pour les mieux lotis. Ce n’est évidement pas avec de telles friandises que se gagne une révolution digne de ce nom. S’il faut plusieurs éléments pour penser à la possibilité d’une révolution populaire, l’un des paramètres les plus importants qui permet ou non sa réussite en est assurément la solidarité, cruellement manquante dans nos sociétés nanties. Qui se soucie encore de tous ceux qui ont refusé – à raison au vu des effets indésirables qui commencent à arriver – les injections géniques jusqu’à perdre leur emploi dans l’imposture du C-19 ? Faut-il rappeler que ces gens-là n’ont plus perçu ni salaire ni indemnité ? Nous vivons, pour l’écrasante majorité de nos pays, dans un égoïsme exacerbé et à de rares exceptions, le « chacun pour soi » règne en maître. Aucune chance d’avoir quelque révolution dans ces conditions – sans parler de l’inculture politique abordée dans mon précédent billet.
S’il y a des différences flagrantes entre nos sociétés et la société palestinienne, il y en a aussi de sournoises. La société palestinienne fait face à une occupation des plus brutales depuis près de 75 ans. Et tout le monde voit et connaît l’agresseur, malgré ses tentatives éhontées de se faire passer pour la victime dans cette inversion accusatoire devenue très à la mode depuis. Personne n’est dupe, et la juste cause palestinienne a traversé frontières, montagnes et océans, et touché le cœur et la raison du plus grand nombre. Il n’est que nos pantins politico-médiatiques qui sont aux abonnés absents et continuent à soutenir un gouvernement criminel, sans se soucier pour le coup, de leur habituel mantra des « droits de l’Homme », qui en réalité est incomplet. Il eût plutôt fallu dire : les « droits de l’Homme blanc ». Ces sinistres individus qui ont perdu tout honneur – si tant est qu’ils n’en aient jamais eu ! – savent que pour réussir dans leur carrière, ils ne peuvent mordre la main qui les nourrit…
En réalité, chez nous, nous sommes aussi occupés, mais de manière sournoise. Les attaques ne se font pas de front, avec la brutalité de la soldatesque israélienne. Elles se font par la bande, sont feutrées, enrobées. Par multinationales interposées. Par intérêts privés au détriment d’intérêts publics. Par détricotage méthodique des acquis sociaux arrachés de longue lutte par nos aînés. Par travail de sape incessant auquel s’activent les lobbies pour imposer leurs contrats et leurs normes à coups de cadeaux, primes, promesses diverses faites à tous ceux qui dans les couloirs des appareils d’État, jouissent du droit décisionnel de dire oui ou non aux prébendes qui leur sont offertes en échange des signatures attendues.
Le problème majeur rencontré pour espérer une révolution de la population contre les appareils d’État et de manière plus large, contre les autorités politiques européennes – puisqu’il y a eu transfert de pouvoir vers cette technocratie invisible, malgré le refus majoritaire de plusieurs pays exprimé en 2005 lors du referendum européen – se vérifie dans l’incapacité des populations à se fédérer et s’unir dans la lutte à mener pour renverser cet ordre inique et impersonnel qui finit par ne plus représenter que cette caste nuisible. On a pu le constater lors des deux années passées sous la menace sanitaire du C-19 dont il est dit qu’elle a servi d’expérience au pouvoir. Sans doute est-ce le cas, mais sans oublier non plus que de braves citoyens relayaient avec conviction les mensonges de leurs gouvernements, prêts à dénoncer toute personne qui ne se soumettait pas à la doxa, jusqu’au sein même de leur famille. En réalité, ces gens-là, ces petits fascistes en herbe sont un dangereux venin pour la cohésion et la solidarité dont une société a besoin pour être soudée. Et rien non plus n’est à attendre du côté des syndicats dont une importante partie du financement provient de la CES (Confédération européenne des syndicats) et dont les secrétaires généraux gagnent des salaires de PDG, ont voiture de fonction, avec chauffeur attitré. Ceux-là ont été récupérés et achetés par le pouvoir et les instances de l’UE. Eux non plus ne risquent de pas mordre la main qui les nourrit…
Puis, à regarder ces eurocrates, on a l’impression de citoyens gâtés, s’agitant pour des chimères. Exemple récent : des fonctionnaires surpayés décident après d’innombrables heures, jours, semaines de réunions dans des salles climatisées du choix d’un « chargeur universel » pour les portables. Waouw… le progrès que voilà dans ce qui doit préoccuper au plus haut point les familles qui voient leur pouvoir d’achat s’effondrer, leurs factures exploser, la scolarité de leurs enfants se détériorer à l’image d’une alimentation trafiquée, et sans savoir comment ils passeront l’hiver prochain dans l’enfer de restrictions qu’on leur promet ! Et dans l’organisation d’une société où les vrais responsables n’assument jamais les conséquences de leurs actes – sauf dans leurs déclarations gratuites et démagogiques – les citoyens ne savent plus vers qui se tourner et à qui s’adresser pour manifester leur mécontentement et leur désaccord. Otages de surplus, d’avoir opté sans jugeote pour l’évangile de la non-violence, dès que brûle un pneu ou qu’est brisée une vitre. Je rappelle à ceux qui aiment souvent le prendre en exemple les mots de Nelson Mandela : « La non-violence a échoué, car elle n’a rien fait pour endiguer la violence de l’État ou pour changer le cœur de nos oppresseurs ». Et j’encourage à lire absolument : « Comment la non-violence protège l’État » de Peter Gelderloos, aux Editions Libre. Petit essai incontournable, si vous voulez quelques clés pour une vraie révolution.
Globalement, la société palestinienne échappe à cette technocratie stérile, si ce n’est les momies qui traînent encore sur les étagères branlantes du Fatah et de son président M. Abbas. La société civile est vivante, pleine de dynamisme, d’initiatives. Après les multiples tentatives échouées de la détruire tout au long des décennies d’occupation sioniste, la société palestinienne s’est organisée, réinventée à travers un réseau d’ONG que la majorité de citoyens occidentaux n’imagine même pas. À tous les niveaux les Palestiniens se sont arrangés pour trouver des solutions aux multiples manques et difficultés provoqués par ce régime colonial qui tente de les priver de tout. Pour se soutenir, pour s’épauler, en toutes circonstances. Et les femmes y ont une place de premier ordre. Les Palestiniens ne perdent pas leur temps à discutailler d’un bout de tissu sur la tête ou d’une tenue appropriée de baignade ou d’accompagnement lors d’activités scolaires. Leurs préoccupations sont ailleurs. Dans ce qui fait l’essentiel d’une vie et non l’accessoire. La résistance palestinienne s’est aussi inspirée de l’exemple du peuple algérien où en l’absence de nombreux hommes morts ou emprisonnés et torturés par l’occupant français, le rôle des femmes a été déterminant pour le bouter hors du pays. Ainsi que leur rôle au Vietnam, à la suite d’Hô Chi Minh, contre les horreurs perpétrées par l’armée américaine. En France, voilà 40 ans que défilent dans les médias, des petits fascistes se faisant passer pour des modernistes aux idées larges, utilisant le foulard pour masquer les vrais problèmes de société – et leur racisme nauséeux, au passage. Ils ne ratent pas une occasion pour distiller leur haine de l’autre, et particulièrement de la femme qu’ils déclarent pourtant vouloir soutenir. On peut le voir encore ces jours-ci avec les événements en Iran où comme par hasard, au moment de trouver (peut-être) un accord sur la question nucléaire, et au moment où les drones iraniens supplantent la technologie otanesque en Syrie, en Irak, au Yémen et en Ukraine – ce qui contrarie considérablement le régime sioniste – les agents de la CIA et du Mossad déstabilisent la société civile par l’exploitation de la question du voile des femmes iraniennes. Ces gens et leurs relais ici, sont des imposteurs professionnels, qu’il faudrait dégager une fois pour toutes. Et le minable petit coup de gueule des chanteuses et actrices qui se coupent une mèche de cheveux est affligeant de bêtise et d’hypocrisie. Où sont-elles quand il s’agit des Palestiniennes abattues froidement dans la rue devant leurs enfants, ou détenues dans de sordides prisons ? Où sont-elles quand l’armée « la plus morale du monde » les laisse accoucher seules et sans aide, bloquées à quelque check-point devant les rires salaces de petits imbéciles forts de leur uniforme ? Tout cela n’est que piteuse mise en scène, et ces idiotes (in)utiles ne prennent pas le moindre risque mais sont récupérées par le système qui au passage, leur offre leur petite pub.
En Palestine, dans le moindre village qui se fait envahir la nuit par la courageuse armée sioniste suréquipée pour enlever quelque gamin lanceur de pierres, la population réagit de manière unanime. Elle se soude, s’organise et manifeste collectivement. Elle n’a pas peur d’affronter avec ses maigres moyens, les balles et les grenades lacrymogènes de l’armée coloniale israélienne. Elle monte au front. Elle proteste haut et fort. Elle est prête à se faire embarquer et passer des mois et parfois des années en prison, s’il le faut. Elle est prête à tous les sacrifices, y compris la démolition de leur toit, ainsi que des grèves de la faim menées jusqu’à la limite de la mort. Et cela, depuis près de 75 ans, et après avoir essuyé quantité d’assassinats, de crimes de guerre, de pertes d’êtres chers sous des bombardements sans retenue de la puissance occupante. Et sans parler du silence général des médias occidentaux, ni des trahisons des gouvernements de pays frères. S’il ne fallait que se couper une mèche de cheveux pour nourrir et gagner une révolte…
Et c’est cette solidarité-là que l’ennemi sioniste – soutenu par nos États dits démocratiques – tente par tous les moyens de briser, dressant les partis du Fatah contre celui du FPLP ou du Hamas contre le Jihad islamique. Diviser, fracturer, opposer les uns contre les autres, toujours, pour régner, contrôler et asservir. Et malgré ici et là quelques réels problèmes au niveau des cadres, la population reste solidaire dans sa lutte contre l’ennemi commun. Depuis plus de sept décennies, ce qui représente bientôt trois générations. Si une révolution commence d’abord dans le cœur et les tripes qui hurlent à l’injustice, elle se construit et s’organise dans la tête. Elle a ses hauts et ses bas. Elle a ses résistants et ses collabos. Elle a ses héros et ses traîtres. Aucun pays n’échappe à cela, et là n’est pas la question ! Dans les têtes, il faut la détermination. Il faut sans arrêt se rappeler les objectifs et tenter de ne pas en dévier. Il faut se rencontrer, échanger, partager ses réflexions, se soutenir dans les doutes et les épreuves. Il faut quelque prudence aussi. Savoir sur qui compter et de qui se méfier. Il faut de la vigilance, de la discrétion, et bien sûr, un certain courage sinon un courage certain. Mais toujours, toujours une sourde détermination que rien ni personne ne peut entamer.
Quand les populations occidentales auront goûté aux manques et aux privations, et pour certaines d’entre elles, peut-être touché le fond, quand elles se rendront compte et réaliseront qu’elles sont occupées et asservies par les armes maquillées de la finance internationale qui leur ont lobotomisé les neurones, elles finiront peut-être par avoir la lucidité de s’organiser afin de renverser cet ordre mafieux qui gangrène leurs vies jusque dans les moindres détails du quotidien. Elles pourront alors se rappeler et prendre exemple sur la résistance palestinienne opiniâtre, prête à tous les sacrifices.
En attendant de le comprendre et de l’intégrer, dans l’état de ce que l’on peut observer autour de nous, il y a peu de chance que ce soit pour demain.
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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