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par Bruno Bertez.
Pour appréhender un climat dans l’opinion publique, il faut choisir un mot et mesurer sa fréquence d’utilisation ; c’est ce que fait la Fed pour mesurer les animal spirits du public sur le marché financier. Elle suit les statistiques de mention haussières ou baissières depuis Greenspan. Cela fait partie des boussoles a partir desquelles les autorités se repèrent et elles manipulent en conséquence.
Les mentions peuvent être spontanées, mais elles peuvent être téléguidées voire provoquées afin de créer un climat.
C’est ce que l’on fait, en ce moment, pour créer un climat de crainte nucléaire ; le « on », bien sur c’est l’occident qui n’a aucune vergogne.
On prête à Poutine des propos qu’il n’a jamais tenu et a partir de là on répond, on répond à ce qu’on lui fait dire, on fait du Ping Pong afin d ‘obtenir un effet multiplicateur.
Créer une ambiance par l’utilisation répétée de certains mots, cela s’inscrit dans une stratégie, reste à discerner laquelle. Je crains que ce soit la stratégie du pire.
Le fait est que Poutine n’a pas parlé de « l’utilisation potentielle d’armes nucléaires tactiques ou d’armes biologiques ou chimiques ». Pas du tout.
Le 21 septembre, Poutine a annoncé une mobilisation partielle des réservistes. Dans son discours télévisé, il n’a mentionné les armes nucléaires qu’en ce qui concerne les menaces « occidentales » de les utiliser :
« Ils ont même eu recours au chantage nucléaire. Je fais référence non seulement au bombardement encouragé par l’Occident de la centrale nucléaire de Zaporozhye, qui représente une menace de catastrophe nucléaire, mais aussi aux déclarations faites par certains représentants de haut rang des principaux pays de l’OTAN sur la possibilité et l’admissibilité de utilisation des armes de destruction de masse– des armes nucléaires – contre la Russie. …
Je voudrais rappeler à ceux qui font de telles déclarations concernant la Russie que notre pays possède également différents types d’armes , et certaines d’entre elles sont plus modernes que les armes des pays de l’OTAN. En cas de menace à l’intégrité territoriale de notre pays et pour défendre la Russie et notre peuple, nous utiliserons certainement tous les systèmes d’armes à notre disposition. Ce n’est pas du bluff. …
Les citoyens de la Russie peuvent être assurés que l’intégrité territoriale de notre patrie, notre indépendance et notre liberté seront défendues – je le répète – par tous les systèmes à notre disposition. Ceux qui usent du chantage nucléaire contre nous doivent savoir que la rose des vents peut se retourner. »
Notez que Poutine ne mentionne pas les armes nucléaires de la Russie. Au lieu de cela, il fait comprendre que la Russie dispose de nouvelles armes « différentes » qui sont « plus modernes » que celles de « l’Occident ».
Il parle de missiles hypersoniques qui peuvent éviter les défenses aériennes « occidentales » et frapper les centres de décision à Bruxelles, Londres et Washington même sans ogives nucléaires.
L’administration Biden crache une propagande alarmiste qui est loin dêtre ridicule, elle doit etre prise au serieux compte tenu du coup tordu qu’elle peut preparer.
Biden lors d’une collecte de fonds democrate : « Nous n’avons pas fait face à la perspective d’Armageddon depuis Kennedy et la crise des missiles cubains ». Poutine « ne plaisante pas quand il parle de l’utilisation potentielle d’armes tactiques, nucléaires ou biologiques parce que son armée est sous-performante ».
Notez l’articulation :
1) l’armée russe est sous perfprmante
2) c’est la raison pou laquelle Poutine peut/va utiliser des moyens désespérés.
3) on passe ensuite naturellement de l’arme tactique à l’arme stratégique.
Si vous réussissez à accréditer le 1, alors vous avez presque gagné en introduisant le 2.
Biden a poursuivi avec les avertissements directs : « Je ne pense pas qu’il existe une telle chose que la capacité (d’utiliser) facilement une arme nucléaire tactique et de ne pas se retrouver avec Armageddon. »
Et il tire le fil qui permet d’introduire le 3.
Biden va plus loin que le Conseil de sécurité nationale au Pentagone. ces derniers ont dit qu’ils prenaient les menaces de la Russie au sérieux, mais qu’ils n’avaient vu aucun changement dans sa posture nucléaire.
Biden est méprisable de jouer avec le feu.
C’est l’Occident qui depuis des semaines nucléarise le conflit, je pèse mes mots.
Il a introduit la nucléarisation et donc le chantage nucléaire par le bombardement de la centrale nucléaire de Zaporijia. Le bombardement n’est pas un bombardement réel, c’est un simulacre. C’est un bombardement de Com destiné a créer une sensibilisation propice a l’escalade.
La doctrine nucléaire de la Russie est claire et codifiée. j’en ai publié le texte il y a quelques semaines.
L’OTAN et l’Ukraine cherche à faire croire que les forces russes, même après avoir reçu les 300 000 soldats mobilisés, ne seront pas en mesure de vaincre l’Ukraine. C’est pour cela que je considère que Poutine a commis une erreur d ‘appréciation de la situation d’ensemble quand il a négligé de défendre certaines lignes de front. Il a permis cette propagande. Cette incapacité à atteindre les objectifs souhaités, estiment-ils, obligera la Russie à recourir à l’utilisation d’armes nucléaires tactiques sur des cibles ukrainiennes afin de briser la volonté de résistance du gouvernement Zelensky.
La réalité, cependant, est que la doctrine nucléaire russe ne permet pas un tel scénario. En effet, il n’y a que deux situations dans lesquelles la doctrine nucléaire russe autorise l’emploi d’armes nucléaires.
- « [En] réponse à l’utilisation d’armes nucléaires et d’autres types d’armes de destruction massive contre lui et/ou ses alliés », déclare le document de 2020 sur la position nucléaire russe, ou
« en cas d’agression contre la Fédération de Russie avec l’utilisation d’armes conventionnelles lorsque l’existence même de l’État est en danger. »
Pour mémoire :
La Russie a signé et ratifié la Convention sur les armes biologiques qui interdit le développement, la production, l’acquisition, le transfert, le stockage et l’utilisation d’armes biologiques.
La Russie a également signé et ratifié la Convention sur les armes chimiques. En novembre 2017, il a détruit ses dernières armes chimiques (soviétiques) comme l’exigeait la convention. Ce sont les États-Unis qui n’ont toujours pas détruit leurs armes chimiques.
Dimitri Medvedev, a remis les pendules à l’heure.
Il n’y a que deux conditions distinctes dans lesquelles la Russie utiliserait des armes nucléaires.
« Imaginons que la Russie soit obligée d’utiliser l’arme la plus redoutable contre le régime ukrainien qui a commis un acte d’agression à grande échelle dangereux pour l’existence même de notre État », a déclaré Medvedev dans un message sur Telegram. Les remarques de Medvedev citent la terminologie exacte de l’une des conditions de la doctrine de frappe nucléaire de la Russie :
« l’agression contre la Fédération de Russie avec des armes conventionnelles lorsque l’existence même de l’État est menacée »….
« Je dois vous le rappeler à nouveau – pour les sourds qui n’entendent qu’eux-mêmes. La Russie a le droit d’utiliser des armes nucléaires si nécessaire », a déclaré Medvedev, ajoutant qu’elle le ferait « dans des cas prédéterminés » et dans le strict respect avec la politique de l’État.
source : Bruno Bertez
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