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Campagne de dons Octobre 2022
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par Resumen Latinoamericano.
L’utilisation des ONG comme ressource secrète pour subvertir, détruire et interrompre les gouvernements d’autres pays et l’ordre social est une méthode prouvée et réelle des États-Unis et aussi de l’Union européenne ainsi que du Royaume-Uni.
Au Venezuela, l’infiltration de ces puissances étrangères à travers différents projets qui se présentent devant le public comme des initiatives « non politiques » en apparence destinées au renforcement de la société civile ou à la protection des droits de l’homme est connue. Cette stratégie, à la différence du financement direct de mouvements ou de partis politiques donne un meilleur résultat en enfumant l’interventionnisme pour augmenter l’influence dans la société du pays cible et l’utiliser à leur convenance.
Il faut ajouter que dans le cas de la société vénézuélienne, il est plus logique pour les États-Unis et l’Union européenne de prendre cette direction car l’échec du faux gouvernement de Guaidó (un projet que Washington Bruxelles n’ont pas hésité à soutenir publiquement) a causé un discrédit et une absence de crédibilité qui pèsent sur la direction politique de l’antichavisme, c’est pourquoi parier sur cela directement ne semble pas la meilleure stratégie.
L’USAID, financée directement par le gouvernement étasunien, a présenté récemment une évaluation sur le Venezuela et a révélé, dans leurs lignes générales, les prochaines étapes qu’elle fera pour tenter de produire un changement de régime dans le pays. Son action se déroule à un moment où le Venezuela a réussi à obtenir des conditions minimales de stabilité économique et dans le cadre d’un autre cycle électoral qui commence avec l’élection présidentielle de 2024 et continue en 2025 avec les élections législatives. Dans un article précédent, nous avons examiné le témoignage de l’agence et nous avons énuméré les points-clés de sa confession.
La nouvelle étape de pression contre le gouvernement vénézuélien est centrée essentiellement sur le renforcement de la manipulation de la façon dont le pays est perçu en exploitant des sujets comme les droits de l’homme et la migration sur lesquels on a déjà construit un récit avec de fausses données ou des données sorties de leur contexte.
D’autres événements parallèles à l’évaluation de l’USAID confirment que c’est bien la feuille de route tracée par Washington, concrètement : l’annonce d’un nouveau rapport de ce qu’on appelle la mission indépendante de détermination des faits au Venezuela du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies (ONU) et des attaques contre le pays dans les discours des présidents du Brésil, du Chili, du Paraguay et de l’Équateur à l’Assemblée générale des Nations unies. Le président Joe Biden a également parlé en ce sens : « Plus de 6 000 000 de personnes ont dû abandonner le pays. Il doit y avoir un dialogue dirigé par les Vénézuéliens et on doit revenir à des élections justes et libres, » a-t-il dit dans son discours.
Sachant que l’une des façons d’opérer de l’agence et d’utiliser des ONG, on peut imaginer que les ressources destinées aux organisations qui pourraient fabriquer des récits destinés à donner une image négative du Venezuela sur les droits de l’homme et la migration ont déjà été distribuées.
Une autre raison pour que l’étranger élargisse l’utilisation politique des ONG est que des acteurs éloignés de la politique traditionnelle partisane, avec un profil plus de revendications syndicales sont en train de prendre de la force dans l’actualité politique vénézuélienne face au rejet majoritaire des partis politiques et de la direction traditionnelle de l’antichavisme.
C’est pourquoi, pour stimuler l’ordre du jour politique d’ingérence, ils profiteraient des revendications sectorielles (qui ont le trait caractéristique d’attirer l’attention et les militants de la population jeune) que ce soit l’activisme des droits de l’homme, le syndicalisme, le féminisme, ou les droits LGBTI+, entre autres.
En ce sens, l’Union européenne qui a toujours travaillé en accord avec les intérêts des États-Unis est un train d’augmenter la promotion de programmes touchant à ces problèmes syndicaux.
Participer à des activités organisées par la communauté LGBTI+ montre l’opportunisme de l’Union européenne. La délégation diplomatique de l’Union européenne a réussi à s’intégrer dans la marche de la fierté qui a eu lieu à Caracas le 3 juillet, qui a mobilisé une grand nombre de personnes dans les rues de Caracas et n’a pas été convoquée par la direction politique classique.
Les envoyés européens étaient présents dans la manifestation, ont formulé leur propre slogan pour souligner leur présence et ont fait de la propagande sur leurs réseaux sociaux. Auparavant, le 1er juillet, le chef de la délégation de l’Union européenne, Rafael Dochao Moreno, a dirigé à Las Mercedes (une localité commerciale et patronale de la capitale vénézuélienne) l’inauguration d’un passage piéton peint aux couleurs du drapeau qui identifie la communauté de diversité sexuelle.
La délégation de l’Union européenne a également reçu fin juin une reconnaissance de l’ONG Pays Pluriel, du syndicat LGBTI+ qui identifie l’institution diplomatique comme « libre de discrimination ». Cette organisation est dirigée par Daniel Picado, un « activiste » qui a été invité à participer à une émission en direct avec le fonctionnaire étasunien James Story sur ses réseaux sociaux, le 2 juin.
Les liens s’étendent à d’autres mouvements syndicaux comme celui du féminisme et des droits de l’homme. Sur ce dernier front, l’Union européenne a présenté, lors d’un événement qui a eu lieu le 12 juillet, un projet de soutien et de protection des défenseurs des droits qui pourrait être une voie pour remettre du financement à des organisations de cette sorte. La ONG COFAVIC a un rôle important dans ce projet.
Lors de cette activité a également été présenté le livre « Les personnes qui défendent les droits de l’homme parlent » écrit en collaboration avec Ricardo Racini, de la génération des « étudiants » de 2007 qui ont été dirigés par les États-Unis pour tenter une révolution de couleur au Venezuela.
Racini fait à présent partie d’un projet de l’Association Civile Consortium Développement et Justice qui a participé au 9ème sommet des Amériques. Parmi les photos de sa participation au sommet publiées sur son site, un des membres de l’association apparaît, parlant avec Yotuel Romero, un agent culturel de la farandole de la tentative de coup d’État contre Cuba par les États-Unis.
Dans le secteur du féminisme, on a donné de la visibilité à des organisations qui prônent les valeurs patronales chez les femmes et leur participation politique. L’ONG EmpoderaME qui, avec d’autres organisations affiliées au féminisme, a participé au « Sommet des femmes pour le Venezuela » organisé par le cercle de pensée Atlantic Council se distingue. Miriam Kornblith, directrice de la NED pour l’Amérique latine et les Caraïbes et Debbie Wasserman Schultz, congressiste pour la Floride, ont fait partie des panels du sommet.
Concernant le secteur syndical, récemment est entré en scène le Réseau Syndical Vénézuélien. Son travail a été de contrôler constamment ce qui se passe à propos des conflits concernant le travail dans le pays et de faire des rapports et des publications à ce sujet en mettant particulièrement l’accent sur les travailleurs publics, les entreprises et les institutions de l’État vénézuélien. Il semble tenter de monopoliser le récit devant l’opinion publique du secteur syndical.
Les ONG au Venezuela ont une teinte politique
Les ONG se consacrent à diffamer le gouvernement vénézuélien, à accélérer le rythme des problèmes dans le pays et à commencer à inciter aux troubles. Le fait que ces sortes d’organisations travaillent sous des prétextes moraux comme la « charité », « l’humanitarisme », « la protection de l’environnement » etc., les rend plus séduisantes pour servir de source pour la soi-disant crise vénézuélienne sur différents fronts. Cette même caractéristique rend plus facile de criminaliser les institutions publiques face à l’opinion publique alors que celles-ci cherchent des mécanismes pour que les ONG soient transparentes dans leurs objectifs et leur financement.
Un article de Tony Frangie-Mawad publié dans Foreign Policy, le 25 septembre, se charge justement de cela. Il présente les ONG comme des organisations fondamentales pour éviter l’effondrement du pays. Au début du texte, il cite la nutritionniste Susana Raffalli qui dit que « les ONG affaiblissent l’effondrement des services publics, offrent une protection sociale et génèrent des informations. Raffalli est une opératrice enthousiaste des ONG au Venezuela, en particulier dans le domaine de l’alimentation et de là ont surgi ses apports destinés à rendre l’État responsable d’une situation alimentaire qui a été provoquée par le blocus et les « sanctions ».
Allant plus loin, une volontaire de l’ONG Alimenta La Solidaridad à La Vega dit : « Les ONG nous aident, elles aident les personnes vulnérables de chaque communauté (…) C’est grâce à cette ONG que nous avons réussi à avancer. »
Cela dépeint l’État comme s’il ne faisait rien pour garantir les services les plus basiques de la société. Rien de plus éloigné de la réalité étant donné que même avec les difficultés des mal nommées sanctions économiques (dans son message devant l’Assemblée générale de l’ONU, le président Maduro a parlé de plus de 900 mesures coercitives contre le pays actuellement en vigueur), on a même pu atteindre un nouveau stade d’adaptation entre les institutions, les programmes sociaux et l’organisation populaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication, ce qui a donné des réponses plus précises aux besoins et aux nécessité de la population que ce soit dans le domaine de la santé, de l’alimentation ou des services publics.
L’article de Frangie-Mawad fait aussi passer les ONG pour des victimes du droit souverain du pays de renforcer leurs outils législatifs pour réguler les actions des organisations, surtout en ce qui concerne leurs interactions avec des agents étrangers. En faisant allusion à un document non confirmé du projet de loi de coopération internationale qui est en train d’être discuté à l’Assemblée nationale et à d’autres lois, on accuse l’État de déchaîner une « nouvelle vague de répression politique. »
« Avec la loi sur les ONG, il y en a deux autres : une loi sur les médias sociaux pour la soi-disant diffamation et la désinformation et une réforme du code du journalisme de 1994 destiné à combattre les soi-disant mensonges des journalistes. On s’attend à ce qu’elle soient approuvées à la fin de cette année ou l’année prochaine. »
Ce qui préoccupe les ONG, c’est qu’on leur coupe leurs canaux de financement et ce qui préoccupe ceux qui les patronnent, c’est de perdre ces bases d’ingérence. En effet, dans le même article, on admet l’importance de ces organisations dans la production de rapports sur les « violations » des droits de l’homme pour attaquer le Venezuela.
« « Contrôleur de victimes » a été l’une des principales sources de la mission d’investigation sur les droits de l’homme des Nations unies au Venezuela et des rapports du bureau du haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme. »
D’après l’article, il existe environ 600 ONG dans le pays. Des groupes qui, avec l’étiquette « non gouvernementaux », « sans but lucratif », sont à disposition pour agir discrètement en fonction des objectifs politiques des États-Unis et de l’Union européenne qui en général débouchent sur des tentatives de révolutions de couleur et de coups d’Etat.
Que l’État vénézuélien leur accorde toute son attention est une réponse logique pour la préservation des intérêts nationaux.
source : Resumen Latinoamericano
traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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