Pendant plusieurs décennies, la scène politique québécoise s’est jouée entre les défenseurs du fédéralisme d’une part et les promoteurs de la souveraineté du Québec d’autre part. Or, depuis l’arrivée de François Legault au pouvoir en 2018, un déplacement de l’échiquier politique s’est effectué vers le centre incarné par un nationalisme intégré dans le fédéralisme canadien.
Ce n’est donc pas surprenant si la dernière campagne électorale a sonné le glas du conflit entre fédéralistes et souverainistes, et a nettement mis en relief un changement de paradigme où le centre est incarné par la Coalition avenir Québec (CAQ), la droite, par le Parti libéral du Québec (PLQ) et le Parti conservateur du Québec (PCQ), et la gauche par Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ).
En réalité, on est passé d’une scène politique en noir et blanc à un échiquier politique multicolore, ce qui rend, à mon sens le débat beaucoup plus révélateur, chacun des partis devant établir comme priorité de présenter son programme électoral aux électeurs dans l’intention d’obtenir leur suffrage le soir du scrutin.
De ce fait, les électeurs sont beaucoup mieux informés des engagements des partis et des moyens qu’ils proposent pour les réaliser, ce qui, à mon sens, se distingue des éternels prises de bec entre fédéralistes et souverainistes qui se clôturaient le plus souvent en foires d’empoigne stériles.
La fin de la campagne est à nos portes et bien malin celui qui pourrait prédire quel parti formera l’opposition officielle, les quatre partis, hormis la CAQ, étant nez à nez selon les derniers sondages. Ce nouveau spectre politique aura contribué à offrir, non seulement une campagne électorale intéressante mais aussi à tenir les électeurs en haleine jusqu’à la fin. En bref, attendons-nous à une soirée électorale fertile en rebondissements!
Henri Marineau, Québec
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