par Al Manar.
Le président russe Vladimir Poutine a présenté en chiffres la différence entre le nombre d’expéditions de céréales qui sont allées de l’Ukraine vers l’Europe et celles qui sont allées vers les pays les plus pauvres.
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé ce mardi, que « le grain qui sort d’Ukraine n’est pas destiné aux pays les plus pauvres », rappelant que « la Russie a évoqué ce problème à plusieurs reprises, et depuis longtemps ».
Poutine a déclaré, lors d’une réunion gouvernementale, que « dans le cadre du programme des Nations unies, depuis le 23 septembre, 203 navires chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens, dont seulement quatre sont allés vers des pays pauvres ».
Il a ajouté : « Sur les 46 navires envoyés du lundi au vendredi, la semaine dernière, 14 ont montré que la Turquie était le pays de destination et le pays intermédiaire. Quant aux 32 navires restants, 25 d’entre eux ont été envoyés vers l’Union européenne ».
Poutine a commenté : « Sont-ils [les pays de l’UE] les plus pauvres, ou quoi ? La situation ici ne change pas. C’est embarrassant de dire : c’est une pure tromperie, rien de plus ».
Le président russe a qualifié la position des pays riches du monde, qui continuent d’acheter de la nourriture, de « prédateur ». Il a expliqué que « le coût des aliments sur le marché mondial est revenu à ses niveaux du début de l’année, mais en même temps il est 40% plus élevé qu’il ne l’était en 2020 », soulignant que « c’est une conséquence directe de la politique cupide menée par les pays les plus riches du monde, qui continuent d’acheter de manière hysterique de la nourriture ».
Il a ajouté que « le volume des importations américaines, dans le même temps, dépasse les exportations de 22,3 milliards de dollars », expliquant que « les exportations ont dépassé les importations, les années précédentes ; c’est-à-dire que les États-Unis importent aujourd’hui plus de nourriture des marchés mondiaux qu’ils n’en vendent ».
Plus tôt ce mois-ci, Poutine a déclaré que « l’Occident n’était pas assez honnête à propos de l’accord d’expédition de céréales depuis l’Ukraine, car la majorité des expéditions n’allaient pas vers les pays les plus pauvres comme annoncé ».
Selon Poutine, il n’y a pas de sanctions directes sur les exportations de nourriture et d’engrais de Russie, mais il y a des restrictions qui affectent le marché mondial et contribuent à la hausse des prix, notant que 345 millions de personnes souffrent en fait d’insécurité alimentaire dans le monde, soit environ 2,5% supérieur au niveau qui était en 2019.
Dans le même contexte, le ministre russe de l’Agriculture, Dmitry Patrouchev, a déclaré que « la Russie s’efforçait d’augmenter l’approvisionnement en céréales des pays du Moyen-Orient et d’Afrique ».
Il y a deux jours, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a annoncé que « la Turquie et les Nations unies avaient trouvé des solutions pour permettre aux cultures agricoles russes d’atteindre les marchés mondiaux ».
Le 22 juillet de cette année, un mémorandum d’accord russo-ukrainien a été signé à Istanbul, sous les auspices du secrétariat de l’ONU, pour faciliter la circulation des produits alimentaires et des engrais russes sur les marchés mondiaux.
Le premier document stipulait l’engagement des Nations unies à supprimer diverses restrictions à l’exportation de produits agricoles et d’engrais russes vers les marchés mondiaux, tandis que le second document spécifiait l’algorithme d’exportation de produits agricoles ukrainiens depuis les ports de la mer Noire contrôlés par l’Ukraine. Moscou souligne que l’accord n’est toujours pas aussi efficace qu’il devrait l’être.
source : Al Manar
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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