Par WD
Contrairement à ce que la schwaberie veut nous faire croire, nous ne sommes pas dans une grande réinitialisation, mais bien dans l’apothéose du pouvoir du coffre. Une réinitialisation indique de fait un retour au principe primaire du système. Sociétalement, on devrait donc revenir aux concepts initiaux exprimés dans les valeurs traditionnelles. Nous voyons bien que nous sommes loin de la tradition primordiale. Nous constatons aussi l’acceptation générale du changement sociétal actuel. Tous les ingrédients qui composent le changement actuel du paradigme civilisationnel sont nocifs et contraires aux intérêts du bien commun. Pourtant ils sont acceptés sans réticence, parfois avec enthousiasme. D’où vient cette folie collective qui rejette l’essence même de la vie ? Vivons- nous dans le grand final nihiliste ou bien dans une simple étape de son œuvre destructrice ?
D’après Nietzsche, le nihilisme est la décadence de la civilisation où se rajoute la pensée de Heidegger qui voit dans la science et la technologie un nihilisme abouti. Nous pouvons dire simplement que le nihilisme est le rejet de la vie dans toutes ses expressions tant spirituelles que matérielles.
Le nihilisme ne vient pas, comme le disent les deux auteurs précédemment cités, des affres de la modernité. Sa source est multimillénaire puisqu’elle se trouve dans la mesure de nos connaissances historiques dans le sophisme. Il évolue à travers Zénon avec son école stoïcienne, magnifiée par Épictète. Le refus des principes de la vie, de la tradition primordiale et de la spiritualité font dire à certains à propos des stoïciens « qu’ils donnent des êtres desséchés, des âmes arides ». Et ce n’est pas un hasard si cette vision du monde a embrassé le christianisme où la vie et toutes ses expressions ne sont que pêchés.
Parallèlement, le matérialisme prend une part démesurée. Il ne peut en être autrement lorsque le sens du sacré est méprisé, rejeté, détruit au grand dam d’un Celse ou d’un Symmaque. Certains assoiffés de sens divin, cherchent dans d’autres cultures une spiritualité que notre monde occidental a perdu. Cette démarche est si anecdotique qu’elle ne peut contrecarrer le nihilisme ambiant.
Avec la révolution française, tout sens religieux, tout relent du sacré, toute élévation spirituelle ont été balayés. Malgré la restauration et un certain retour de l’église, les « âmes arides » ne reçoivent toujours pas le crachin salvateur de la sanctification primordiale. Le nihilisme non seulement perdure, il se renforce. Il investi tous les mouvements idéologiques qui rejettent ce qui reste du squelette de la tradition. Les anarchistes russes du XIXème siècle sont le plus bel exemple et ce n’est pas un hasard si leurs émules sont éternellement manipulés par la ploutocratie.
Dans notre monde contemporain où le matérialisme est à son paroxysme, le nihilisme investi les zazous. Ces derniers, rejetant les réalités de leur présent, se créent leur petit monde qui ne prend part à aucune cause dans ce moment historique où deux visions du monde s’affrontent à mort. Ils sont dans le déni, au mieux dans la fuite. Leurs progénitures donnent fatalement les soixante-huitards qui refusent comme leurs parents toutes les responsabilités de la vie. Ils rejettent le sens du devoir envers la société, leurs ascendants et descendants. Dans la pratique, ils ne se marient plus, ils mettent leurs vieux dans des mouroirs et leurs jeunes dans des crèches. Ils délèguent à la société leurs responsabilités primordiales et cultivent l’individualisme au point de ne plus avoir aucun sentiment envers tout l’extérieur de leur nombril. On ne peut s’étonner que leurs lignages se sont adonnés à la drogue et à toutes les formes virtuelles que la technologie donne. Qu’ils soient vegans ou wokistes, ils sont tous dans le déni existentiel, un absolu suicide mental. Les dernières générations sont mûres pour rentrer dans le monde transhumaniste, dernier fleuron nihiliste. C’est l’abandon définitif de l’essence humaine, le nihilisme dans sa forme parfaite.
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