« Izioum », c’est le nouvel élément de langage du camp de l’Empire, qui comprend l’OTAN, les pronazis de Zelensky et les idiots utiles de l’Union européenne. Le reste du monde ne veut pas se mêler de ce conflit piégeux. Par exemple, Erdoğan et Modi (Inde) appellent à une paix rapide, ce qu’ils ont demandé à Poutine qui participe à un sommet régional en Ouzbékistan.
Izioum, ce nom qui passe en boucle sur toutes nos télés, un peu comme covid, c’est le lieu où un nombre indéterminé de victimes – l’OTAN parle de « centaines de corps » – ont été enterrées à la hâte dans une forêt, à la manière des nazis lorsqu’ils ont envahi l’URSS à l’été 1941. Le SD et les Einsatzkommandos ont nettoyés les arrières des troupes régulières (de la Wehrmacht), assassinant partisans, chefs communistes et juifs.
À moins qu’il ne s’agisse d’un cimetière agrémenté de victimes récentes du conflit…
Les férus d’histoire de la Seconde Guerre mondiale penseront immédiatement à Katyn, dont les Soviétiques et les Allemands se sont renvoyés la responsabilité. Il s’agissait là du massacre de la fine fleur de l’armée polonaise (et de l’élite politique), un massacre qui sera finalement attribué au grand frère russe, les Allemands sautant sur l’aubaine pour se refaire une image à l’international, ce qui a marché moyen.
On prend les mêmes, ou presque, et on recommence avec les corps d’Izioum, sans oublier, évidemment, l’épisode Timisoara (Roumanie), ce piège dans lequel les médias occidentaux sont tombés en décembre 1989, au moment de la fonte du glacis soviétique dans sa ceinture rouge.
Nantis de ces précédents, c’est donc avec de très longues pincettes que nous relayons les informations, plutôt que les faits, car nous ne sommes pas sur place. Mais déjà, car il est le premier renseigné en France, notre jeune président désigne le coupable :
« Je condamne avec la plus grande fermeté les atrocités commises à Izioum, en Ukraine, sous occupation russe. Leurs auteurs devront répondre de leurs actes. Il n’y a pas de paix sans justice. »
Le fougueux qui a fait tabasser des milliers de Gilets jaunes ne manque pas d’air. Sur les réseaux sociaux, on se méfie de la langue fourchue de l’OTAN et de ses sbires.
Pendant ce temps, Poutine négocie en Ouzbékistan. Mais pendant que le chef du Kremlin discute gaz avec Erdoğan (les Turcs paieront un quart du gaz russe en roubles), dont le pays est un pilier de l’Alliance atlantique mais qui achète du S-400 aux Russes, Xi Jinping fait sa tournée en Asie centrale.
L’OCS, c’est quoi ? L’Organisation de coopération de Shanghai a été créée en 2001 avec la Russie, la Chine et quatre anciennes républiques soviétique d’Asie centrale : le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan. En 2016, l’organisation s’est élargie pour inclure l’Inde et le Pakistan. (TV5 Monde)
Car dans le grand ébranlement actuel, il faut sécuriser les routes de la soie, qu’elles soient d’eau, de fer ou de terre. Les Chinois ont bien senti que si la Russie tombait, ce serait leur tour. D’où la solidarité sino-russe actuelle au Conseil de sécurité, dans le domaine de l’énergie et des armements (la Corée du Nord fait le job pour le Grand Frère).
Le gazoduc Force de Sibérie 2, en discussion depuis plusieurs années entre Moscou et Pékin, « remplacera » Nord Stream 2, qui devait relier la Russie à l’Europe mais dont la mise en service a été abandonnée depuis le conflit en Ukraine, a déclaré jeudi le ministre russe de l’Énergie, (Le Figaro)
L’Asie centrale, c’est une des clés géopolitiques du futur. Profitant de l’aubaine – les caméras de l’Occident ont les yeux tournés vers Kiev –, les Azéris attaquent à nouveau l’Arménie.
Rien ne peut justifier l’agression criminelle de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie. Si nous agissons maintenant, nous pouvons arrêter cette guerre. Nous le devons à la sécurité de l’Europe, et surtout au peuple arménien.
Intervention en urgence, aujourd’hui, au Parlement européen. pic.twitter.com/1fBEPCi747
— Fx Bellamy (@fxbellamy) September 13, 2022
Ce n’est pas encore une guerre mondiale déclarée, mais tous les conflits latents dégèlent et éclatent un peu partout. Il se peut que la Chine, qui a démontré sa puissance aéronavale dans le détroit en août 2022, profite du bordel ambiant pour reprendre pied à Formose. Mais la méthode chinoise n’est jamais brutale, elle est tout en douceur, une pression douce qui augmente… Sa diplomatie, contrairement aux Américains, n’a pas besoin de montrer les crocs. C’est le lot de la puissance.
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