Par Jack Bingham — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : ICKSP/YouTube
1er septembre 2022 (LifeSiteNews) — Les récentes remarques d’un prêtre irlandais âgé confirment ce que beaucoup d’entre nous savent depuis un certain temps : l’expérience post-Vatican II a beau mettre l’accent sur beaucoup de choses, le catholicisme n’en fait pas partie.
Ce prêtre, le père Brendan Hoban, dont la vidéo a été largement critiquée, dit qu’il « désespère » du fait que les jeunes clercs veulent « porter du noir », revêtir de beaux habits et prêcher avec force contre le péché. En fait, son expression et son ton suggèrent qu’il est presque sidéré que ce soit le cas.
Ce prêtre va même jusqu’à dire qu’il « préférerait » ne pas avoir ces jeunes prêtres du tout, plutôt que de les avoir et de devoir faire face à leur vision traditionaliste.
Si l’on considère que le père Hoban a contribué au rapport de la Voie Synodale irlandaise, qui appelle à des « prêtres » féminins et à l’inclusion totale de l’homosexualité dans l’Église, il n’est pas surprenant qu’il ait si peu d’estime pour ces jeunes hommes qui ne demandent qu’à consacrer leur vie à un sacerdoce authentiquement catholique.
Mais je pense que son choc et son horreur sont révélateurs d’un défaut fondamental lié à l’incompréhension du mouvement catholique traditionnel chez les jeunes, et précisément de la raison pour laquelle le mouvement moderniste est destiné à mourir (comme il se doit).
Les jeunes — dont plus de 500 jeunes catholiques irlandais — désirent la foi traditionnelle non pas à cause d’un désir bizarre de récupérer toutes les choses anciennes, ou à cause d’une disposition rigide ou puritaine, mais parce que le monde est tellement déchu et dérangé que nous avons besoin d’un vrai berger pour nous diriger clairement et simplement vers la vérité, afin que nous puissions nous-mêmes éviter le désespoir.
Pensez à un jeune étudiant de l’ère moderne. Il fréquente probablement une école où les drapeaux arc-en-ciel sont omniprésents, où il est obligatoire de déclarer ses « pronoms » en classe et où l’avortement est enseigné de manière dogmatique comme étant le « droit » de la femme.
Alors, pourquoi irait-il à la messe le dimanche ? S’il est d’accord avec ce qui est enseigné dans le monde séculier, il ne le fera pas. Notre culture ne fait plus honte à ceux qui apostasient la foi, et à moins qu’il ne vienne d’une famille particulièrement religieuse (les chances sont plutôt minces), il fait simplement la grasse matinée le dimanche et n’y prête guère attention.
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