Élections Québec 2022
Charles III et l’avenir de la monarchie
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le chef de la CAQ semble s’être enfirouapé dans un amalgame qui a l’heur d’attirer les critiques des chefs de l’opposition en réunissant les concepts d’immigration et de cohésion sociale. À tel point que depuis trois jours, François Legault a dû modifier son argumentaire à plusieurs reprises sans pour autant se sortir des griffes des chefs des autres partis, hormis Paul St-Pierre Plamondon qui a plutôt lancé un appel au calme.
En réalité, l’argument de François Legault consiste à vouloir préserver la cohésion sociale assurée par la langue française qui risque d’être menacée par une politique d’immigration qui laisse beaucoup d’espace à l’anglicisation, une situation qui origine des pouvoirs du fédéral en immigration. D’où l’insistance de François Legault auprès de Justin Trudeau pour rapatrier tous les pouvoirs en immigration.
Du côté de Dominique Anglade, François Legault fait de la « petite politique »’ en utilisant la « peur » auprès des Québécois. Le chef du Parti conservateur du Québec, de son côté, argue que M. Legault n’a pas de leçon à donner sur la cohésion sociale, lui qu’il juge comme le premier ministre qui a le plus divisé les Québécois par l’implantation des mesures sanitaires obligatoires durant la pandémie.
Quoi qu’il en soit, l’immigration s’est invitée par la porte d’en arrière dans la campagne électorale et risque de faire son entrée par la grande porte lors du débat des chefs qui se feront un malin plaisir à fourbir leurs armes contre le chef de la CAQ.
Bock-Côté sur l’immigration et la cohésion sociale
https://www.journaldequebec.com/2022/09/13/immigration-legault-a-raison-mais-ne-fait-rien
Charles III et l’avenir de la monarchie
De toute évidence, le nouveau monarque, Charles III, n’a pas le charisme de sa défunte mère, Élisabeth II, qui a régné d’une main de fer dans un gant de velours pendant sept décennies. Dans ces circonstances, il n’est donc pas surprenant que le mouvement s’opposant à la monarchie en Grande-Bretagne compte profiter de l’arrivée de Charles III sur le trône pour raviver son combat contre l’institution, la proximité du nouveau roi avec les fortunes pétrolières de l’Arabie saoudite et son train de vie mené à bord de jets privés y contribuant davantage.
De surcroît, l’hiver difficile à venir avec l’inflation galopante au Royaume-Uni rendra le faste de la monarchie dur à avaler aux yeux de plusieurs Britanniques. Enfin, s’ajoutent à cela l’inflexibilité de la monarchie eu égard au départ précipité du prince Harry et de son épouse Meghan et les déboires du prince Andrew qui a dû verser des millions de dollars à une femme l’accusant de viol.
En ce qui a trait aux Québécois, nul besoin d’être prophète pour connaître leur opinion sur la monarchie, tous les sondages démontrant une hostilité manifeste contre cette institution qu’ils jugent désuète et inutile. Il en est ainsi de la suprématie du roi en tant que chef de l’État canadien au gouverneur général et aux lieutenants-gouverneurs provinciaux en tant que représentants du roi dans leur juridiction respective.
À mon sens, la monarchie a atteint une étape cruciale. Est-elle appelée à survivre sous le règne de Charles III ou à disparaître à petit feu? Les frasques du jeune prince Charles vont-elles constituer des obstacles à la crédibilité du nouveau roi et, par ricochet, de celle d’une monarchie déjà fragilisée? Seul le temps pourra répondre à ces interrogations…
Henri Marineau, Québec
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