Des soldats de l’infanterie russe ressemblant à des zombies ont affronté les Allemands dans un horrible combat jusqu’à la fin lors de l’Attaque des morts-vivants. Cela ressemble à une couverture vivante d’un album de heavy metal, mais tout est vrai, et cela s’est passé en 1915 pendant la Première Guerre mondiale !
Comment ont-ils fini par ressembler à des zombies ? Cette sombre histoire de la cruauté du Kaiser et de ces âmes courageuses qui ont riposté est connue sous le nom de « L’Attaque des morts-vivants ».
Le cadre de l’attaque était le fort d’Osoweic, au nord-est de la Pologne. Construit par l’Empire russe au siècle précédent, c’était une épine épique dans le flanc des plans de conquête allemands. Pendant la Première Guerre mondiale, les Allemands avaient tenté de le prendre à plusieurs reprises, le bombardant avec des tirs d’artillerie lourde. Même les Russes avaient été surpris qu’il ait résisté à un tel assaut.
Pour pénétrer à l’intérieur, un ennemi devait traverser 2 séries de tranchées avant d’affronter les murs et les remparts, où ils pouvaient être abattus par des tireurs. Étonnamment, ce système de défense à plusieurs niveaux signifiait que les Russes n’avaient pas besoin de beaucoup de soldats pour occuper le fort. Le Kaiser avait besoin de gagner contre la Russie, et réduire le fort d’Osoweic en décombres devait être une priorité.
En août 1915, il ordonne au maréchal Paul von Hindenburg de prendre le fort. Pour atteindre ce but, le maréchal va utiliser 14 bataillons d’infanterie, un bataillon de sapeurs – ou de creuseurs de tranchées -, environ 30 canons de siège lourds, et plus encore.
Avec environ 900 Russes, dont beaucoup étaient des miliciens, contre des milliers d’Allemands, les chances semblaient sans espoir. Pourtant, la puissante structure du fort d’Osoweic les avait bien servis auparavant. Nul doute que ce serait encore le cas. Cependant, cette fois, il y avait un facteur auquel ils n’avaient pas été confrontés auparavant. Leur ennemi avait apporté avec lui un cocktail mortel conçu dans un laboratoire pour infliger un maximum de dégâts.
Le maréchal von Hindenburg n’allait pas se contenter d’utiliser des balles et des bombes. 30 bidons de chlore gazeux étaient alignés pour être utilisés contre la forteresse et débusquer l’ennemi. Il ne restait plus qu’à attendre les bonnes conditions météorologiques. Lorsque le vent a soufflé dans la bonne direction, l’horrible assaut a commencé !
Une chanson sur l’Attaque des morts-vivants
Avant même que le chlore n’atteigne la forteresse, ses terribles effets ont été observés. Le gaz ressemblait à quelque chose tout droit sorti d’un film d’horreur. Les récits mentionnent un nuage vert et jaune flottant menaçant vers les Russes. Ce nuage a noirci l’herbe. Et si l’herbe devenait noire, les dégâts à l’intérieur des poumons des hommes allaient être bien pire.
La raison pour laquelle cette stratégie a si bien fonctionné était due au manque d’équipement de protection des Russes contre la guerre chimique. Bien sûr, ils avaient des masques à gaz, mais ils étaient rudimentaires. Alors que le gaz toxique se frayait un chemin autour de la forteresse, les soldats russes avaient mis des maillots de corps sur leur visage. Ces vêtements étaient trempés dans de l’eau ou de l’urine.
Que se passe-t-il lorsque du chlore gazeux est inhalé ? Il se combine avec l’humidité du corps et crée de l’acide chlorhydrique ! Les pauvres Russes étaient dévorés par l’air qui les entourait. Avec une arme aussi dévastatrice, il semblait qu’ils étaient foutus. Beaucoup ont péri à cause de cette diabolique attaque de von Hindenburg. Mais ils n’étaient pas encore battus, comme les Allemands allaient s’en rendre compte.
Le sous-lieutenant Vladimir Kotlinsky était déterminé à repousser l’ennemi. Les soldats russes avaient terriblement souffert, couverts de bandages sanglants et toussant des parties d’eux-mêmes alors que l’acide faisait le pire. Pourtant, ils décidèrent de charger les troupes allemandes lors de leur entrée dans la forteresse.
Environ 100 des soldats russes maintenant furieux et mourants survivaient encore. Dirigés par le sous-lieutenant Kotlinsky, les Russes ont non seulement tenu bon, mais ils ont également préparé une contre-attaque tout en s’effondrant. L’histoire révèle que ces 100 soldats ont repoussé les 7000 soldats allemands alors qu’ils avançaient vers le fort.
Lorsque les Allemands atteignirent la tour, ils virent des dizaines de combattants défigurés et saignants venir vers eux en hurlant, ensanglantés et ressemblant à des zombies. Les Russes ont chargé les 12 bataillons de troupes allemandes.
Ce fut un bain de sang… pour les Allemands !
Lorsque les Allemands ont vu les soldats russes, la bouche écumante et crachant des morceaux de poumon, en train de les charger, cela les a terrifiés. Cette vision des morts-vivants les chargeant était si effrayante qu’ils se sont mis à fuir à toute vitesse. Certains étaient tellement fous de peur qu’ils se sont empalés sur leurs propres barbelés ce qui a tué nombre de leurs soldats.
La contre-attaque de Kotlinsky a permis à deux autres bataillons russes d’avancer et de reprendre le fort avant que les Allemands ne puissent se regrouper.
Kotlinsky et sa compagnie n’ont pas survécu longtemps après cela, mais ils avaient mis fin à la bataille de façon spectaculaire. Leurs corps étaient peut-être morts, mais leurs esprits restaient bien vivants…
sources : War History et Medium
via La Gazette du Citoyen
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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