Ce n’est pas la première fois que les forces ukrainiennes mènent des opérations sur ce secteur de Kherson, plus médiatiques que militaires, et si les attaques lancées ce 29 août sur 5 couloirs offensifs différents sont mieux préparées par les tirs de leur artillerie, plus fournies en unités d’assaut ce qui occasionne plus de pertes côté russe, elles accusent des pertes disproportionnées et rédhibitoires à une victoire stratégique.
En effet, au vu des dernières évolutions terrain, ces attaques ukrainiennes sur le front Sud que beaucoup présentent comme la grande « contre-offensive de Kiev » annoncée depuis fin juillet, malgré quelques succès tactiques réels mais souvent éphémères, se dirigent aujourd’hui vers une nouvelle défaite cinglante dont les pertes subies seront à la fois proportionnelles à l’augmentation des effectifs et moyens engagés et disproportionnées par rapport aux éventuels gains territoriaux acquis.
Cependant il est nécessaire selon moi de ne pas précipiter de conclusion hâtive et même de tempérer les propos, car aujourd’hui, sur le front russo-ukrainien, le facteur temps devient de plus en plus critique dans la conduite des opérations militaires menées aussi bien par les russes que par les ukrainiens. Si « prendre son temps » peut en effet jouer en faveur d’une stratégie d’attrition recherchée par les deux états-majors (notamment via des duels d’artillerie en 1ère ligne et des bombardements stratégiques sur les arrières), au delà d’une certaine durée, « gagner du temps » peut aussi intervenir en faveur de la stratégie d’équipement et de renforcement, de la reconstruction des moyens et des effectifs, de l’amélioration des capacités opérationnelles etc.
Il est donc malhonnête que de ne vouloir présenter que la facette qui arrange le camp défendu dans cette action du temps, car les attritions physiques et morales de l’ennemi qui lui sont effectivement liées sont également réciproques, même dans des proportions moindres Par ailleurs, plus le temps passe, plus l’ennemi reçoit de nouveaux matériels, de nouvelles unités, et plus il achève leur formation aux nouvelles armes et procédures, l’entrainement des mobilisés et des recrues, sans compter le retour des blessés légers vers le front et l’augmentation de l’aguerrissement de ceux qui y sont.
Un fois encore le manichéisme de la vision n’apporte rien et peut même s’avérer dans le domaine de l’information contre productif, d’autant plus que l’enracinement moral d’un véritable engagement pour l’un ou l’autre camp n’a nul besoin d’une pitoyable autosuggestion propagandiste fantasmée pour se rassurer. Je pense pour ma part qu’à l’instar de la méthode Coué l’analyse d’un conflit lorsqu’elle relève plus de la croyance que de la rationalité ne fait que révéler en réalité la faiblesse mentale voire le débilisme de ceux qui la produisent mais aussi leur arrogance vis à vis des personnes qui les écoutent ou les lisent et qu’ils prennent pour plus cons qu’eux.
Et à ceux qui m’accusent d’être un « défaitiste » dès que j’évoque, ici une difficulté tactique russe ou là un succès tactique ukrainien (jusqu’à faire, comme certains insectes rampants pro-russes des rapports diffamatoires aux services républicains et russes), je leur réponds qu’on ne gagne pas une partie d’échec sans perdre des pions voire même des pièces en chemin et que se voiler la face révèle surtout la fragilité de son engagement car, dénoncer les défauts mineurs d’un être aimé n’entame pas l’amour profond qu’on lui porte… s’il est sincère et désintéressé !
Voilà c’est fait !
Maintenant, voici un nouveau point de situation concernant le front de Kherson où les opérations offensives ukrainiennes font couler beaucoup d’encre et beaucoup de sang… surtout ukrainien !
J’ai déjà évoqué les enjeux et les actions de ce front Sud dans des articles récents (voir les liens à la fin), aussi je ne reviendrai pas ici sur tous leurs détails. Cependant je me dois de rappeler les opérations en cours dans leur chronologie :
Situation générale du front de Kherson au 1er septembre 2022
Il est étrange tout d’abord que les autorités de Kiev aient annoncé cette contre-offensive vers Kherson pour le début août mais l’aient retardé d’un mois, laissant ainsi le temps aux forces russes de mieux s’y préparer. Mais bon, ce n’est pas la première fois que l’état-major politico-ukrainien fait preuve d’une absurdité suicidaire et certainement, ce n’est pas la dernière.
Le 29 août 2022, le front de Kherson s’est embrasé
La contre offensive ukrainienne a produit jusqu’à aujourd’hui 2 vagues successives d’environ 10 000 hommes chacune avec un renfort intermédiaire de 5000 hommes pour tenter de maintenir les positions conquises. À la date du 5 septembre, soit 1 semaine après le début des attaques ukrainiennes il reste encore 3 secteurs opératifs en plus des campagnes de bombardements stratégiques menées de part et d’autre sur les arrières du front. Certains renseignements en cours évoquent une nouvelle vague offensive ukrainienne d’environ 20 000 hommes mais constituée de jeunes brigades peu formées et mal équipées (conscrits, mobilisées). Dans la tête de pont russe que les forces de Kiev attaquent sur la rive droite du Dniepr, il n’y a environ que 20 000 soldats russes mais en position défensive et disposant d’appui d’artillerie et d’aviation importants.
Toutes les informations données ici sont à prendre au conditionnel car sur ce front de Kherson, confirmant l’âpreté et la complexité des combats, le brouillard de guerre s’épaissit autour des rodomontades des propagandistes pro-russes et pro-ukrainiens qui annoncent à qui mieux mieux des pertes apocalyptiques fantasmées chez l’adversaire.
1. Depuis juillet : la préparation des artilleries sur les ressources logistiques
Mi juillet, j’avais évoqué le « problème urgent à régler » que représente l’arrivée des HIMARS de l’OTAN sur le front ukrainien, des systèmes d’artillerie de précision et longue portée capables de détruire des dépôts logistiques, des états-majors mais aussi des ponts, des gares, des bases aériennes etc. sur les arrières de l’adversaire, et dont l’efficacité (dans une moindre portée) est comparable à celle des missiles de croisière russes.
Dégâts des bombardements HIMARS sur le pont de Nova Kakhorvka en amont de Kherson
Malgré des batteries détruites par les forces aérospatiales russes (entre 3 et 5), la menace des HIMARS (M142, M270 et MARS 2) est en augmentation avec :
- l’arrivée de nouvelles batteries (qui porte leur nombre entre 20 et 30 minimum)
- l’augmentation des stocks de munitions, parmi lesquelles vraisemblablement les missiles ATACMS qui rallongent la portée des roquettes M30 & Co de 84 km à 300 km.
- l’arrivée et l’emploi sur le front des missiles anti-radar air-sol AGM-88 HARM qui en avant des tirs des HIMARS permettent de neutraliser les batteries antimissiles russes
Depuis l’arrivée de ce système HIMARS (en complément lointain des 155mm de la 1è ligne) plusieurs sites de commandement et logistiques russes ont été détruits, par des campagnes de tirs qui, sur le secteur de Kherson, ont progressivement augmentées courant août (et jusqu’en Crimée, confirmant ainsi la probabilité d’une action offensive ukrainienne dans ce secteur
Ce 4 septembre, nouveau bombardement ukrainien à Kherson du pont endommagé
Antonovsky ainsi que des pontons flottants russes le remplaçant
L’objectif évident (et annoncé) de ces frappes lointaines ukrainiennes, principalement dirigées sur les dépôts de munitions, ponts et voies logistiques traversant le Dniepr, est d’affaiblir les stocks de combat des forces russes qui leur sont très supérieurs et de couper leur saillant situé au Nord du fleuve (100km x 40 km) de ses ravitaillements.
De leur côté les forces russes, et dans le continuité de leur objectifs de « démilitarisation » de l’Ukraine, ont mis également l’accent sur la destruction de sites logistiques et de commandement ukrainiens à l’arrière de ce front Sud, entre Krivoï Rog et Nikolaïev. Et pour répondre à l’augmentation de la menace des HIMARS, l’état-major russe augmente sensiblement son bouclier antiaérien sur le Dniepr avant notamment l’avancée vers Kherson de systèmes S300 W d’une portée de 200 km et qui permettront, entre autres cibles » d’attaquer les aéronefs ukrainiens qui tirent les missiles antiradars précédant les roquettes et missiles HIMARS.
Missiles guidés anti-aériens 9M82 du système S300 W russe arrivant sur le secteur de Kherson
Depuis le lancement des opérations ukrainiennes sur le front Sud, les forces aérospatiales russes ont également intensifié leurs bombardements stratégiques sur les infrastructures logistiques ennemies de ce secteur.
Ici, un missile de croisière air-sol russe KH101 détruisant un important
dépôt de carburant ukrainien à Vilkul dans la région de Krivoï Rog
2. Du 29 aout au 1er septembre : le choc initial sur la 1ère ligne russe
Le 29 août à l’aube, après d’intenses préparations d’artillerie les forces ukrainiennes donnent l’assaut sur la 1ère ligne russe sur 5 secteurs distincts et dans un premier temps ne réussissent à la bousculer que sur 2 d’entre eux (au Nord Ouest de Kherson et sur la tête de pont d’Andrivka sur l’Ingoulets). Cette pression offensive va se poursuivre pendant 3 jours.
• Du côté de Kherson, plusieurs petits villages sont conquis par les ukrainiens, mais pour la plupart rapidement récupérés par les russes après des tirs de barrage de l’artillerie de Kherson et des contre attaques terrestres et aériennes.
• Sur l’Ingoulets, la tête de pont d’Avdrivka va être prolongée par un saillant étroit capturant au passage 3 petits villages, mais, bloqué et encerclé sur les côtés il va vite devenir un chaudron où les unités ukrainiennes s’y accumulant vont être détruites.
• Plus au Nord Est, entre Ingoulets et Dniepr, les attaques successives ukrainiennes vont permettre de repousser les forces russes de quelques kilomètres au delà de 2 villages et sur une ligne de front plus large et stable.
Assaut de soldats ukrainiens sur une position russe au Nord de Kherson.
Affrontement étrange mais…
De leur côté, les forces russes ont bien encaissé le choc ukrainien, cependant dans quelques secteurs elles ont vu leur première ligne détruite, (Andrivka) et dans d’autres, ont du reculer vers la deuxième ligne en attendant de pouvoir contre attaquer (Visokopillya).
3. Du 1er au 2 septembre : les opérations à la recherche d’un deuxième souffle
Devant les pertes catastrophiques subies pendant les quatre premiers jours de leur offensive, les forces ukrainiennes vont devoir revoir sérieusement à la baisse leurs ambitions initiales dont la principale devait être certainement d’atteindre le Dniepr
• Au Centre du saillant russe dans le secteur de Nova Kakhorvka, pour couper en deux (Est et Ouest) le corps de bataille situé entre l’Ingoulets et le Dniepr,
• Au Nord-Est, progresser en descendant le long de la rive droite du Dniepr pour contraindre les unités russes à se replier vers leur encerclement,
• Au Sud Est, d’atteindre l’embouchure du Dniepr et de s’y appuyer pour une progression en remontant vers Kherson.
Or dans ces trois secteurs force est de constater, n’en déplaise à Arestovitch ce porte parole illuminé du président ukrainien dont il doit partager ses lignes de cocaïne, que l’objectif stratégique de l’état-major ukrainien est un fiasco total ne lui laissant dans sa gamelle que quelques miettes tactiques que la propagande kiévienne aura su mal à gonfler suffisamment pour qu’elles cachent les pertes subies pendant cette semaine suicidaire.
Sur le terrain, les forces ukrainiennes malgré leurs faibles progressions ont du jeté prématurément dans la mêlée leurs forces de réserve dédiées à cette offensive, certainement pour tenter de conserver les quelques villages agricoles conquis et permettre l’évacuation des unités de la première vague étrillées par l’artillerie et l’aviation russes.
Andrivka est l’illustration idéale de cette « contre-offensive » ukrainienne sur le front de Kherson :
1. Exploitant le seule tête de pont dont elles disposaient sur la rive gauche de l’Ingoulets (Andrivka) les forces ukrainiennes se sont précipitées dans un couloir étroit que les forces russes leur ont concédé vers le Sud (voir SITREP précèdent).
2. Devant le village de Broukonske, les ukrainiens ont été bloqué par des tirs de barrage et des contre attaques et ont envoyé alors de nouveaux renforts pour continuer à percer vers le Sud et aussi prendre à revers Davidoff Brod.
3. Une fois les forces ukrainiennes accumulées dans le saillant, les russes ont détruit leurs 3 pontons sur l’Ingoulets et lancé plusieurs contre-attaques sur les flancs du saillant bombardé par leur artillerie et aviation
4. Pour retarder leur encerclement, les forces ukrainiennes, dont des véhicules sont maintenant bloqués sur la rive gauche de l’Ingoulets, sont passés en mode défensif ont porté tous leurs efforts sur l’élargissement de la tête de pont vers Blagodatovka.
5. De leur côté les forces russes après, avoir encaissé le premier choc et évalué les forces et la stratégie adverses, ont engagé leurs contre attaques à partir de leur 2ème ligne de défense qui n’a pas été atteinte par les attaques ukrainiennes.
4. Du 2 au 5 septembre : les contre attaques russes achèvent le fantasme ukrainien
Les forces russes, qui parfois ont dû reculer sur leur deuxième ligne pour mieux organiser leurs réactions voire attirer les Ukrainiens dans une nasse comme dans le secteur d’Andrivka précédemment évoqué, ont profité de l’épuisement et de l’hésitation de la première vague offensive ukrainienne pour contre-attaquer :
Voyons pour illustrer cette autre stratégie qui consiste à reculer la ligne de contact plutôt que de subir une attrition jusqu’à sa rupture. Ceci permet de reprendre l’initiative et minimiser les pertes sachant qu’il. N’y a pas de point stratégique immédiat et que les moyens de l’adversaire lui sont insuffisants pour défendre rapidement le terrain conquis et encore moins relancer son offensive…
« Reculer pour mieux sauter »
Visokopilya représente un deuxième scénario où les forces ukrainiennes ont réussi cette fois à bousculer, entre le Dniepr à l’Est et l’Ingoulets à l’Ouest, la première ligne russe dont les unités pour ne pas se retrouver encercler ont également effectué, sous la couverture de leur artillerie et aviation un mouvement global vers leur 2ème ligne, abandonnant provisoirement la localité de Visokopilya qui par son importance (près de 4000 habitants avant la guerre) est logiquement présentée comme une grande victoire pat la propagande ukrainienne.
Sans nier les succès tactiques réalisés par les forces ukrainiennes dans ce secteur il est important d’observer que :
1. Jamais les forces russes déployées entre Dniepr et Ingoulets (essentiellement des parachutistes et fusiliers de la flotte de la mer Noire) ne se sont retrouvées débordées par les assauts ukrainiens,
2. L’état-major russe, pour préserver la cohérence de la ligne de contact et le minimum de pertes, a opté pour un retrait en mode « freinage » jusqu’à la deuxième ligne de front où sont toujours déployées les forces principales,
3. A partir de cette 2ème ligne de front, les russes ont pu fixer à l’Est les ukrainiens grâce notamment à des puissants tirs de barrage de l’artillerie et lancé une contre-attaque vers Visokopiliya grâce à l’appui de l’aviation d’attaque.
Les attaques ukrainiennes menées dans ce secteur (principalement par les 60e Brigade mécanisée, 128e Brigade de montagne, des bataillons de la 5e brigade blindée et des mercenaires occidentaux de la Légion internationale et islamistes de Tchétchénie) ont obtenu, avec la capture de Visokopiliya, un succès tactique incontestable (pour combien de temps ?) mais sont de nouveau en situation défensive difficile devant les contre-attaques russes.
Dans les autres secteurs les forces ukrainiennes tentent également de consolider leurs acquis et de résister aux réactions russes en attendant d’hypothétiques renforts pour lancer une nouvelle vague offensive. Organiser rapidement des positions défensives efficaces au milieu d’un billard comme cette steppe battue par les feux ennemies est quasiment impossible.
Sur cette vidéo ukrainienne on peut voir des soldats qui tentent d’abattre un drone russe
corrigeant les tirs de barrage de son artillerie. Visible un MANPADS Stinger US
À ce stade des opérations, des combats violents se déroulent aussi au niveau des communiqués officiels déclarant des pertes apocalyptiques causées à leurs adversaires :
Ceci dit contrairement aux précédents combats réalisés sur ce front Sud, les pertes semblent effectivement importantes et réciproques.
• Du côté ukrainien, beaucoup de pertes dues à l’attitude offensive donc plus vulnérable des forces de Kiev et à la supériorité écrasante de l’artillerie et l’aviation russes (surtout autour de Kherson), ces deux facteurs étant amplifiés par la nature de la steppe agricole, sans relief, forêt ou localités suffisants pour offrir un abri aux mouvements.
• Du côté russe, si les pertes sont moins importantes (position défensive, appuis feu importants…) elles n’en demeurent pas moins problématiques car l’acheminement des renforts et approvisionnements terrestres est fortement ralenti à cause de le désactivation des ponts bâtis traversant le Dniepr mais aussi le Sud de l’Ingoulets.
Les deux adversaires sont actuellement donc dans une diminution des effectifs et des moyens telle qu’ils ne peuvent pas opérer de grandes manœuvres opératives dans l’attaque ukrainienne ou la contre-attaque russe. Cependant les forces ukrainiennes étant dans l’initiative offensive il sûr que ce sont elles qui subissent les pertes les plus importantes et qui conduiront in fine leur contre-offensive à une nouvelle défaite militaire majeure du régime de KIev, si la tendance actuelle se confirme.
Sur le front de Kherson, un groupe de reconnaissance russe repère une unité
ukrainienne en opération nocturne puis commande et corrige un tir de barrage.
Prenons un exemple pour illustrer ces pertes ukrainiennes dont certains prétendent qu’elles s’élèveraient au bout d’une semaine à 10 000 dont 4000 tués :
La 128e Brigade de montagne ukrainienne forte d’environ 3000 hommes vient de fondre comme neige au soleil sur le front de Visokopiliya évoqué plus haut.
• Au moment du lancement des opérations militaires russes le 24 février 2022 cette brigade était déployée sur le front entre Nikolaïev et Odessa et jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait pas subi de pertes importantes jusqu’à aujourd’hui. Seul un bombardement de son état-major à Odessa où plusieurs officiers dont son Commandant avait été tués le 23 juillet dernier illustrait ses pertes qui au total était estimées à 4% de ses effectifs.
• Après avoir terminé la formation de la 126e Brigade territoriale d’Odessa, la 128e Brigade de montagne sous le commandement du colonel Yuri Madar quitte ce secteur où la menace d’un débarquement russe s’est éloigné, pour se déployer au Sud de Krivoï Rog. Quand les attaques ukrainiennes sont lancées le 29 août, la 128e Brigade mécanisée ukrainienne est engagée entre le Dniepr et l’Ingoulets.
Sur le front Nord Est de Kherson, après les premières progressions tactiques réalisées entre les 29 et 31 août 2022, les unités engagées de la 128e (partie ou totalité ?) sont écrasées les unes après les autres par l’artillerie russe leur opposant d’abord des tirs de barrage puis appuyant des contre-attaques…
Une unité d’assaut de la 128e Brigade mécanisée ukrainienne se fait décimer par un tir de barrage
de l’artillerie russe, à priori avec des obus « Krasnopol » munition à guidage laser dans leur chute terminale
Aujourd’hui il n’y a quasiment plus trace de cette 128e Brigade ukrainienne probablement évacuée ou diluée dans d’autres brigades.
Et ce n’est pas la seule dans ce cas…
En conclusion
Au 6 septembre matin, sur le front Sud du conflit russo-ukrainien, les combats continuent dans une intensité très importante, et la fin des opérations ne semble pas encore se profiler à l’horizon.
À l’avant, 4 localités conquises par les forces ukrainiennes sont toujours entre leurs mains, 4 localités ont été reprises par les forces russes, tandis que 3 autres sont toujours disputées… Et il est question d’une nouvelle vague offensive ukrainienne imminente, mais dont les effectifs annoncés par certains (20 000) me paraissent largement fantasmés. Quoiqu’il en soit les flux et reflux tactiques des uns et des autres risquent de continuer…
Sur cette vidéo ukrainienne montrant des combats entre unités mécanisés sur le
front de Kherson, on peut observer l’intensité des combats, et au passage
des « Kirpi », véhicules de combat d’infanterie turcs
À l’arrière, les bombardements réciproques sur les sites stratégiques russes et ukrainiens se poursuivent dans une intensité également soutenue, et qui à moyen terme peut peser sur les capacités opérationnelles des belligérants. Ici on voit bien la stratégie ukrainienne qui veut étrangler les approvisionnements lourds du corps de bataille russe au Nord du Dniepr.
Nouvelle frappe, à Kherson, sur le pont Antonovsky
Certes, les pontons flottants fixes et mobiles dont les pro-russes vantent les méritent permettent de compenser la désactivation des ponts mais présentent 2 problèmes : d’abord ils sont aussi la cible des HIMARS et ensuite ils augmentent par le faible débit des franchissements le risque d’embouteillage des blindés sur la rive et la répétition du scénario de Belogorovka sur les rives de la rivière Donetsk (Nord Donbass) ou un groupe tactique bataillonnaire russe avait été détruit en juin dernier.
Même si les forces russes ont repris l’avantage opératif et que les forces ukrainiennes accusent des pertes très lourdes, le bilan de cette « contre-offensive » kiévienne devant Kherson n’interviendra qu’après les derniers renforts ukrainiens lancés dans la bataille et l’inévitable stabilisation du front qui interviendra lorsque l’offensive cessera faute d’attaquants.
Loin des rodomontades propagandistes, la réalité des combats révèle la complexité de la guerre et surtout la difficulté et vulnérabilité de toute opération militaire menée contre un ennemi organisé et motivé au milieu d’inconnues diverses et d’un terrain difficile. Lorsque j’entends ces Goya, Moreau, Yakovleff, Brayard et autres évangélistes narcissiques nous assener depuis 6 mois et plus que leur camp est l’incarnation de la puissance et de la perfection immaculée et que les autres ne sont qu’un ramassis d’incapables et d’impuissants qui vont s’effondrer dans les jours qui viennent, je me dis que leur commune mauvaise foi imbécile enivrée de certitudes fantasmées est certainement la pire ennemie des causes qu’ils prétendent chacun défendre.
Et de confirmer que la première victime de la guerre est sans nul doute la Vérité.
Je laisserai pour « mot de la fin » cette vidéo choc de soldats ukrainiens blessés sur le front de Kherson et évacués en urgence vers les hôpitaux de l’arrière car leur souffrance, qui ne m’inspire aucune satisfaction ni empathie personnelles, illustre à la fois ce suicide collectif dans lequel le cocaïnomane Zelensky les a précipité depuis son salon doré de Kiev mais aussi cette nouvelle tragédie européenne commanditée par le vampirisme du libéralisme mondialiste qui asservit et broie les peuples jusqu’à les jeter les uns contre les autres sur l’autel amoral de sa marchandise.
Et malheureusement ce n’est pas fini !
source : Alawata rebellion
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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