Des coupures de gaz et d’électricité sont annoncées comme plausibles, voire probables cet hiver, accompagnées d’un renchérissement vertigineux des tarifs. Comme par hasard, cette situation était évoquée, et même préconisée, dans le Great Reset de Klaus Schwab, qui soulignait les profits pharamineux que la caste pourrait retirer de la transition énergétique. Pour bien comprendre la stratégie européenne en matière d’énergie, rien ne vaut une bonne relecture du Great Reset.
Les coupures à venir ne sont pas dues à Poutine
Premier point, aucune des ruptures d’approvisionnement énergétique à venir ne sera due à Poutine.
S’agissant de l’électricité, la France n’a jamais importé d’électricité russe !
Le graphique ci-dessus le rappelle. Comme l’électricité n’est pas stockable, elle ne peut être importée que de réseaux avec lesquels nous sommes interconnectés… et la Russie, c’est un peu loin pour faire ce genre de choses !
Les coupures d’électricité n’ont donc aucun rapport avec la guerre d’Ukraine. Elles s’expliquent uniquement par le défaut d’entretien de notre parc nucléaire. Un phénomène de corrosion oblige à arrêter, par sécurité, plus de la moitié des réacteurs en activité. Cet événement intervient dans le contexte d’une baisse de production d’électricité globale par EDF, comme le montre ce tableau produit par EDF même :
On le voit, la baisse de production d’électricité a commencé dès janvier, donc bien avant la guerre en Ukraine…
S’agissant du gaz russe, le fournisseur Gazprom a effectivement annoncé qu’il interrompait ses livraisons. Mais parce qu’ENGIE, l’importateur français, a librement décidé de ne plus payer ses factures, et donc de ne plus acheter ce gaz. L’interruption des achats de gaz russe est donc une décision française, que j’ai expliquée par les pressions que les USA exercent sur Emmanuel Macron grâce à son dossier « secret ».
Je ne doute pas que, malgré ces éléments factuels incontestables, une grande partie de l’opinion se laisse abuser par une russophobie savamment distillée, il n’en reste pas moins que la crise énergétique que nous traversons résulte uniquement de notre propre incurie, ou de notre choix de ne plus acheter de gaz russe…
La stratégie du Great Reset continue
On peut se demander pour quelle raison compréhensible la caste fait le choix d’organiser une crise énergétique après avoir épuisé les opinions par une autoritaire et délibérément clivante de l’épidémie.
Une explication tout à fait troublante est donnée par le livre The Great Reset (la Grande Réinitialisation en français) de Klaus Schwab, que j’ai abondamment commenté dans un ouvrage de 2021.
Je me permets de citer quelques passages du livre de Schwab pour éclairer le lecteur sur ce sujet.
« À première vue, la pandémie et l’environnement pourraient passer pour des cousins éloignés ; mais ils sont bien plus proches et imbriqués que nous le pensons. Les deux ont et continueront d’avoir des interactions imprévisibles et distinctes (…). (page 109)
Certains dirigeants et décideurs qui étaient déjà à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique pourraient vouloir profiter du choc infligé par la pandémie pour mettre en œuvre des changements environnementaux durables et plus vastes. Ils feront, en effet, « bon usage » de la pandémie en empêchant que la crise n’ait servi à rien. (…) Les gouvernements dirigés par des dirigeants éclairés associeront leurs plans de relance à des engagements écologiques. Ils offriront, par exemple, des conditions financières plus généreuses aux entreprises ayant des modèles économiques à faibles émissions de carbone. » (p. 118)
On comprend clairement le conseil de Klaus Schwab : pour être un dirigeant éclairé, il faut profiter de la sidération produite par le COVID sur les populations pour « mettre en oeuvre des changements environnementaux durables et plus vastes ». Tiens ! tiens !
Quelques lignes plus tôt (page 116), Schwab avait détaillé sa vision de l’énergie dans le monde de demain :
« COVID-19 n’aura servi à rien en termes de politiques climatiques. À l’inverse, si certaines des habitudes que nous avons été forcés d’adopter pendant la pandémie se traduisent par des changements structurels de comportement, le résultat climatique pourrait être différent. Se déplacer moins, travailler un peu plus à distance, faire du vélo et marcher au lieu de conduire pour garder l’air de nos villes aussi propre qu’il l’était pendant le confinement, passer des vacances plus près de chez soi : tous ces éléments, s’ils sont cumulés à grande échelle, pourraient conduire à une réduction durable des émissions de carbone. »
On le voit, ces propositions trouvent un très étrange écho dans la politique du président de la République, dont nous avions déjà remarqué que ses annonces sur la « Grande Bascule » reprenait tout le champ sémantique du Great Reset de Schwab.
Comment s’enrichir avec la crise ?
Dans ces éléments de langage, Klaus Schwab ajoute une formulation qui laisse planer peu de doutes sur le calcul financier qui se cache derrière cette opération.
On trouvera, page 123 de son livre déjà cité, cette formulation sans ambiguïté :
« De nombreux gouvernements commencent à agir, mais il faut faire beaucoup plus pour faire basculer le système vers une nouvelle norme favorable à la nature et faire comprendre à une majorité de personnes dans le monde entier que ce n’est pas seulement une nécessité impérieuse, mais aussi une opportunité considérable. Un document politique préparé par Systemiq en collaboration avec le Forum économique mondial estime que la mise en place d’une économie favorable à la nature pourrait représenter plus de 10 000 milliards de dollars par an d’ici 2030 – en termes de nouvelles opportunités économiques ainsi que de coûts économiques évités. »
Les amateurs d’analyse sémantique remarqueront que Schwab propose ici de « faire basculer le système », terme que Emmanuel Macron a repris mot pour mot dans son intervention au Conseil des Ministres sur ce sujet le mois dernier.
Ce qui est écrit ici, c’est que la « transition énergétique », comme on dit désormais, est une immense opportunité financière pour vendre une multitude de produits subventionnés par les « leaders éclairés » pour favoriser le « zéro-carbone ». De là à penser que la crainte d’une disparition de la planète du fait du réchauffement climatique est une opération commerciale qui permet de s’enrichir en vendant les produits qui le combattront, il n’y a qu’un pas.
Une certitude existe, en tout cas : la transition énergétique que nous propose Macron à coup d’efforts pour en finir avec l’insouciance ne sera pas perdue pour la caste. Bien au contraire ! Et s’il y a des super-profits à taxer, ce sont peut-être ceux des entreprises qui financent le WEF et qui comptent s’enrichir grâce à cette « opportunité considérable » qu’est le réchauffement climatique.
La machine à propagande se met en marche
On le voit, depuis le mois de juillet 2020, cette crise énergétique est non seulement anticipée, mais même prévue et théorisée !
C’est pour cette raison que les officines qui têtent l’argent de la soumission à sa source ont largement eu le temps de préparer les « éléments de langage » pour diffuser la bonne parole dans l’opinion.
On relèvera par exemple que, très opportunément (décidément, le changement climatique est une affaire d’opportunité !), le think-tank Terra Nova, ancien fleuron du parti socialiste, et spécial public bobo, s’est empressé de sortir une note sur « la sobriété collective ». Du Macron dans le texte !
Dans cette note, on retrouve diverses propositions qui semblent tout droit sorties du livre de Schwab :
Je recommande à chacun la lecture de cette note « opportune » qui permettra, en 23 pages, de comprendre que les propositions de Schwab publiées en juillet 2020, à la faveur du COVID, se transforment peu à peu en réalité politique, avec l’aide d’une myriade de think tank et autres officines qui préparent l’opinion à la « bascule » qui enrichira la caste.
Macron reprend le marketing du vaccin
J’y reviendrai plus longuement dans un prochain papier, mais il est frappant de voir comment Emmanuel Macron reprend les techniques utilisées pour « vendre » le vaccin aux Français dans sa campagne sur la transition énergétique. Les propos qu’il a tenus hier lors d’une conférence de presse improvisée sur le sujet sont particulièrement éloquents, et diffusés avec la même docilité par le cartel des médias subventionnés.
Pour aller vite, le marketing des économies d’énergie va mobiliser le « principe de cohérence » : quand une personne s’engage à soutenir un projet ou un produit, ou un choix (par exemple celui de diminuer sa consommation d’énergie pour pouvoir dire « prends ça Poutine »), il est très peu probable qu’elle remette en cause un jour son choix, même si elle s’est trompée. Elle reste cohérente avec elle-même, même au mépris du bon sens.
Macron avait utilisé cette technique pour le vaccin. Souvenez-vous, le langage officiel consistait à appeler les Français au « sens des responsabilités » pour se faire vacciner (beaucoup sont encore hypnotisés par ce mirage qui a permis à l’industrie pharmaceutique de s’enrichir sans se préoccuper des effets secondaires graves des produits qu’elle vendait). La même soupe nous est servie aujourd’hui :
« Si nous savons collectivement nous comporter de manière plus sobre, il n’y aura pas de rationnement et pas de coupures. »
Autrement dit, engagez-vous en ma faveur, faites librement ce que je vous demande, comme ça, je n’aurai pas à vous l’imposer. Et, au passage, demain, vous n’oserez plus avouer votre erreur, et vous continuerez à me soutenir, même jusqu’à la destruction du régime.
Retrouvez prochainement dans nos colonnes mon papier dédié à la manipulation psychique utilisée pour nous faire endosser sans effort les économies d’énergie.
Et si vous avez encore un peu d’énergie, téléchargez le dossier de Machabert sur une façon originale de protéger votre patrimoine face à la purée de poix qui s’annonce.
source : Le Courrier des Stratèges
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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