Alors que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a affirmé il y a quelques jours en entrevue à La Presse qu’«il y aura un enseignant dans chaque classe» lors de la rentrée scolaire, des écoles optent, dans l’urgence, pour une stratégie de recrutement inusitée : elles lancent des appels à tous sur Facebook.
Au moment de la rentrée, il manquait 700 professeurs à la grandeur du Québec, une situation qui a de quoi remettre en question la crédibilité du ministre Roberge. Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité réside dans le fait que des écoles utilisent le véhicule de Facebook pour pallier les postes vacants.
Et, parmi ces postes, on retrouve, à titre d’exemples, 22 périodes à offrir en mathématiques 2ième secondaire, 15 périodes en sciences 2ième secondaire, 12 périodes en français 1ère secondaire, 22 périodes en sciences 1ère secondaire et en maths 3ième secondaire, 30 heures dans une classe de Cheminement particulier de formation continue avec élèves en trouble grave de comportement, etc. On ne parle pas ici de suppléances occasionnelles pour remplacer un enseignant absent, mais de prestations de cours généralement offertes à des étudiants ayant obtenu leur brevet d’enseignement.
Quelle sorte de candidats vont se présenter pour combler ces postes? Les directions d’école ont-ils frappé à la bonne porte? Les enseignants disponibles utiliseront-ils les médias sociaux pour se trouver un emploi? Les Centres de service scolaire sont-ils ouverts à l’idée de confier une tàche pleine en mathématiques 2ième secondaire à un candidat qui n’a ni la formation didactique ni la connaissance du contenu à enseigner?
Toutefois, un fait révélateur ressort de cette situation pour le moins aberrante. Quand la direction d’école ou d’un Centre de service scolaire est condamnée à utiliser les médias sociaux pour recruter du personnel enseignant, le problème de pénurie d’enseignants a atteint un niveau d’alerte très inquiétant!
Henri Marineau, Québec
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