par Patrick Reymond.
Qu’est ce que l’investissement ?
En occident, « investir », c’est mettre 80 à 90% en placements financiers.
En Chine, en Russie, c’est mettre 80 à 90% dans du réel.
Grosse différence, donc.
Comme je l’ai indiqué, toute somme investie, devra, un jour, être désinvestie… Le plus souvent, l’ancien investissement n’est plus adapté. Le superprimou géant de 1980, est désormais trop grand, trop consommateur d’énergie, par rapport à la flopée de lidol qui se reconstruit, parfois en doublant de volume, mais toujours en restant bien moins grand que les autres et en étant, passif.
Toujours, dans l’histoire, la consommation de matière première a été déterminante. Celui qui en consommait moins, étant gagnant. Le tôt parti étant empêtré dans son avantage initial.
EDF a eu un accès d’hubris. L’outrance propre aux occidentaux dans l’orgueil.
EDF a demandé à avoir un rythme de 4 centrales nucléaires en constructions, en espérant qu’on lui en accorderait deux. Manque de bol, ils en ont eu 4.
Que faire, alors, quand on a un jus abondant, et que la consommation, dès la fin 1970, piétine et ne progresse plus ? Plusieurs solutions.
Exporter. C’est fait, mais insuffisant.
Donner des subventions, aux propriétaires immobiliers, pour qu’ils s’équipent d’un chauffage électrique peu coûteux à l’installation. Fait aussi.
Donner des subventions aux entreprises pour qu’elles s’équipent de gros équipements gros consommateurs d’électricité. Fait aussi, et une mention pour avoir notablement contribué à la désindustrialisation du pays.
Mais aussi, saboter le travail de normes (les « petites » consommations d’appareils, qui s’ajoutent les unes aux autres).
Mais aussi, après deux générations, avoir changé les comportements. Deux générations, c’est long. Une génération, qui a un progrès dans sa vie courante, ne l’utilise pas « à fond », de suite. Mais les générations suivantes, si.
Ces générations qui trouvent normales les réveils électriques et insupportables les mécaniques.
Ces générations qui trouvent normales de passer à la douche tous les matins.
En bref, ces générations qui trouvent normale une énergie, abondante, bon marché encore et toujours disponible.
Or, toute cela, n’est pas « normal ». Aux temps historiques, c’est même aberrant. Et c’est aberrant de croire que c’est dû.
Après, le gouvernement Macron voulait bien mettre 99% de la population à sec et sans eau. Il y eut les Gilets jaunes.
Bien entendu, il y a la situation générale. En 1973, le pétrole posait problème, mais il était le seul dans ce cas. Des investissements, un prix plus élevé, et il redevint abondant. Aujourd’hui, le trouver, investir ne donne pas les résultats escomptés, mais plutôt minables. Le problème est le même pour le charbon et l’uranium, et la situation est à peine meilleure pour le gaz.
Mais l’Union européenne a choisi de réserver les énergies russes au reste du monde. On peut saluer cet altruisme.
source : La Chute
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