Au début il fallait provoquer l’ours russe et l’amener, par une causalité inévitable, vers une confrontation armée aussi longue que possible dans son propre espace vital. Puis il fallait provoquer des Chinois impassibles en allant aussi loin que possible dans l’affront et la perte de la face dans une question fondamentale pour Beijing. Sans résultat. Enfin, il fallait provoquer la moitié de la nation américaine qui a assisté médusée à un hold-up électoral flagrant en bonne et due forme en la qualifiant d’extrémiste et presque de terroriste.
Guerre contre la Russie; guerre contre la Chine, et guerre civile US 2.0 et entre les trois, des tentatives d’allumage de guerres civiles ou pas un peu partout : Éthiopie, Irak, Kosovo, Somalie, Syrie, etc.
Dans ce contexte déjà surréaliste, l’actuel président Joe Biden n’hésite plus à affirmer que les “extrémistes” de la droite US ne pouvaient s’opposer à l’État fédéral avec de simples AR-15 civils et que pour cela il leur fallait des [avions de combat McDonnell Douglas] F-15 [eagle].
Plus encore, dans un autre discours, possiblement historique, Biden désigne les partisans et sympathisants de MAGA (Make America Great Again) proches de l’ex-président Donald Trump d’extrémistes constituant un danger pour la démocratie US.
Il suffisait de peu et ces sympathisants en majorité républicains mais pas que, passeraient pour des terroristes en puissance. Campagne électorale de mi-mandat et réaction à la dernière sortie de Trump sur la nécessité d’une réélection présidentielle après les révélations de Marc Zuckerberg, PDG de Meta (Facebook, WhatsApp et Instagram) dans un entretien à Joe Rogan dans lequel il a révèle que Facebook a censuré l’affaire Hunter Biden suite à des pressions du FBI avant les présidentielles US de 2020.
Une partie de plus importante de personnes à travers la planète s’autocensurent ou se taisent quand il s’agit de sujets aussi controversés sensibles d’un point de vue de la sécurité nationales que le C-19 (le Pentagone et l’ensemble de la communauté du renseignement traquent les individus qui remettent en cause l’origine officielle du C-19 ou émettent un doute quand aux vaccins fabriqués pour contrer le C-19 et ce détail à lui seul est très révélateur) ou de sujets comme la guerre en Ukraine en raison de la manipulation universelle permanente qui dépasse, en termes de désinformation, toutes les machines de propagande jamais créées depuis que les États nations existent.
Est-ce un cauchemar ou est-ce le chemin vers une déflagration généralisée? Un faisceau d’indices convergent vers le scénario du pire. Si le pire a été éviter jusqu’ici, c’est grâce à la rationalité d’une technostructure commune aux échelons intermédiaires des acteurs étatiques. Cette rationalité peut être dépassée par la nomination à des postes de représentation d’individus totalement hors normes. Sauf surprise de dernière minute, la Grande-Bretagne aura à la tête de son gouvernement l’actuelle ministre des Affaires étrangères, du Commonwealth et de la Coopération, une personne zélée et prête à déclencher l’Holocauste. On se retrouvera alors avec une Océania dirigée par un tandem Biden-Truss irresponsable prêts à appuyer sur importe quel bouton rouge et capables de mener le monde vers une situation intenable. En face, les puissances dites autoritaires, révisionnistes ou négationnistes ont à leur têtes des élites plus rationnelles et plus conscientes du risque. Ce n’est pas l’Eurasia du tryptique dystopique de 1984. L’objectif de ses dirigeants est d’éviter autant que possible la confrontation que cherche désormais la faction ayant pris le pouvoir et qui a découvert que le navire était en train de couler.
À quoi joue vraiment l’État profond?
D’un point de vue stratégique, cela s’apparente à une politique de la terre brûlée. Et ça sent bien le brûlé un peu partout.
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