« Toute ma solidarité à la camarade [Cristina Kirchner], victime d’un criminel fasciste qui ne sait pas respecter les différences et la diversité », a déclaré l’ex-président et candidat à la présidentielle du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva. (Le Monde)
La vice-présidente de l’Argentine, Cristina Kirchner, a été victime (plus de peur que de mal) d’une tentative d’assassinat assez étrange, le 1er septembre 2022 au soir, à Buenos Aires : l’arme brandie s’est enrayée. Cela arrive. Depuis, la cote de l’ex-présidente de la Nation est remontée en flèche.
La séquence est juste incroyable : tentative d’assassinat contre l’ex-présidente argentine Cristina Kirchner, hier soir à Buenos Aires. Le tireur s’approche d’elle, tire, mais l’arme s’enraye… #baraka pic.twitter.com/Jo6pT1gr6r
— Arnaud Bédat (@ArnaudBedat) September 2, 2022
Un attentat manqué qui tombe bien
Cristina a été présidente de 2007 à 2015 et n’a pas pu se présenter une troisième fois, non pas à cause de ses casseroles au cul (accusations de corruption), mais à cause de la loi argentine des deux mandats.
L’ancienne présidente (2007-2015) est actuellement en procès pour fraude et corruption. Le 22 août, l’accusation a requis contre elle une peine de douze ans de prison et une inéligibilité à vie, dans ce procès qui porte sur des attributions de marchés publics dans son fief de Santa Cruz (en Patagonie), pendant ses deux mandats présidentiels. (Le Monde)
Les réactions de condamnation du non-attentat sont légion. La solidarité de gauche à droite est fantastique. Le Monde écrit :
Le chef de l’État a dénoncé un fait d’« une énorme gravité, le plus grave survenu depuis que [l’Argentine] a retrouvé la démocratie », en 1983. Il a décrété un jour férié national vendredi, « pour que, dans la paix et la concorde, le peuple argentin puisse s’exprimer en défense de la vie, de la démocratie, et en solidarité avec [la] vice-présidente ».
La coalition gouvernementale (centre gauche) Frente de Todos a annoncé une manifestation « en défense de la démocratie » vendredi à la mi-journée, dans la capitale. Le carrefour devant l’immeuble où réside Mme Kirchner a été rapidement bouclé par des rubans « scène de crime » et des policiers procédaient à des prélèvements. Selon plusieurs médias argentins, le suspect serait un trentenaire de nationalité brésilienne, une information non confirmée de source officielle.
Carrément « la démocratie » qui est menacée, alors que – heureusement – aucune balle n’est sortie du canon. On se souvient de l’attentat manqué sur François Mitterrand, qui était un fake.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation